Dimanche 29 mars 2020

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Bonjour à tous,

Voici une petite médiation sur l'Évangile de ce jour :

En cette période de confinement,
l'Évangile que nous venons d'entendre prend
une couleur toute particulière,
une saveur originale,
un goût singulier.

Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà ;
c'est le quatrième jour qu'il est là. »

En ce treizième jour de confinement,
nous voici – nous aussi - comme dans un tombeau
où la vie semble s'arrêter,
une vie qui se ressemble au shéol, une vie terne
un lieu où nous errons de pièces en pièces,
sans véritable but, sûrement en pantoufle, peut-être en pyjama ;
une vie où le nombre de morts annoncé chaque soir
augmente de jour en jour.

La mort rode, la mort est à l'affût, la mort s'approche.

Les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus :
« Seigneur, celui que tu aimes est malade. »

Hier c'était le parent d'un ami,
aujourd'hui, c'est le frère d'une paroissienne,
demain, ce sera un membre de ma famille.

Comme pour les deux sœurs Marthe et Marie,
ce Carême confiné nous oblige à une démarche
une démarche différente et imposée,
une démarche qui vient nous interroger :

Où es-tu Seigneur ?
Où es-tu dans ma vie ?
Ou es-tu dans le monde ?
Où seras-tu encore Seigneur après ?

Oui, ce Carême, à défaut d'aller à l'extérieur,
nous oblige à aller à l'intérieur,
à aller en profondeur,
à descendre pour remonter à la source,
à faire ce chemin de foi avec Marthe et Marie.

Sur ce chemin, il y a déjà l'issue,
comme l'annonce Isaïe dans la première lecture :

« Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Je vais ouvrir vos tombeaux
et je vous en ferai remonter. »

Voilà l'espérance qui doit nous animer,
une espérance qui n'est pas seulement croire que les choses vont s'améliorer,
mais discerner la présence de Dieu au milieu des événements.

Gardons la confiance de Marthe qui dit à Jésus :

« Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera. »

Gardons cette confiance pour intercéder pour les malades, les mourants, leurs familles, les soignants, celles et ceux qui font que malgré tout, malgré les risques, la vie continue.

Alors, peut-être que vous aussi vous avez envie d'obéir à cette parole de Jésus :

« Lazare, viens dehors ! »

Mais pour nous, l'heure n'est pas encore venue.
Elle n'est peut-être même pas pour le 15 avril,
même si à cette date-là nous aurons fêté la Résurrection,
cette vie que nous voyons renaître derrière nos fenêtres.

Alors, ouvrons nos fenêtres,
chassons cette odeur de mort, de renfermé qui peut nous gagner,
ouvrons les portes de nos cœurs pour y laisser entrer celui frappe,
préparons-nous à laisser s'ouvrir la pierre de nos tombeaux
pour recevoir l'Esprit du Seigneur,
cet Esprit nouveau qui fait toute choses nouvelles,
pour que notre vie soit nouvelle,
pour que le monde soit nouveau,
car un autre monde se prépare,
un autre monde nous attend,
si nous acceptons nous aussi de changer.

Oui, Seigneur, en ce temps de Carême qui nous est offert,
débarrasse-nous de tout ce qui doit mourir,
et renouvelle-nous de ta propre vie.


Eric Maier+

A écouter sur le site de la paroisse, page "confinement"

Prière de la communauté

Prière de la sérénité

Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer ; le courage de changer les choses que je peux changer ; et la sagesse d’en connaître la différence.

Merci ! 3 personnes ont prié

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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