La sanctification du temps
Texte biblique pour votre méditation
Ecclésiaste 3, 1-11
01 Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel :
02 un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher.
03 Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour détruire et un temps pour construire.
04 Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser.
05 Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser ; un temps pour s'étreindre, et un temps pour s'abstenir.
06 Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter.
07 Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler.
08 Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
09 Quel profit le travailleur retire-t-il de toute la peine qu'il prend ?
10 J'ai vu la besogne que Dieu impose aux fils d'Adam pour les tenir en haleine.
11 Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l'esprit de l'homme, mais celui-ci est incapable d'embrasser l'œuvre que Dieu a faite du début jusqu'à la fin.
Des textes pour continuer la réflexion
Eric Fiat, Le temps nous blesse
« Le temps nous blesse, et de bien des manières :
le passé heureux nous blesse parce qu'il est passé,
le passé malheureux nous blesse parce qu'il ne passe pas ;
le présent heureux nous blesse de passer déjà,
le présent malheureux nous blesse de durer autant ;
l'avenir heureux nous blesse d'être encore à venir,
l'avenir malheureux nous blesse de venir déjà[1]…»
Saint Augustin, Tiens-toi au Christ
« Le fleuve des choses temporelles nous entraîne. Mais, comme un arbre au bord du fleuve, est né notre Seigneur Jésus-Christ […]. Il a voulu, en quelque sorte, se planter au bord du fleuve des choses temporelles. Tu es emporté par le courant ? Tiens-toi à l'arbre. L'amour du monde te roule dans son tourbillon ? Tiens-toi au Christ.[2] »
Saint Jean XXIII, Rien qu'aujourd'hui
« Rien qu'aujourd'hui, j'essaierai de vivre ma journée sans chercher à résoudre le problème de toute ma vie.
Rien qu'aujourd'hui, je prendrai le plus grand soin à me comporter et à agir de manière courtoise ; je ne critiquerai personne et je ne prétendrai pas corriger ni régenter qui que ce soit, excepté moi-même.
Rien qu'aujourd'hui, je serai heureux, sur la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde mais également dans celui-ci (…).
Rien qu'aujourd'hui, je me plierai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci doivent céder à tous mes désirs (…)
Rien qu'aujourd'hui, je n'aurai aucune crainte. Et tout particulièrement, je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire à la bonté. Je suis en mesure de faire le bien pendant 12h,ce qui ne saurait me décourager, comme si je me croyais obligé de le faire durant toute ma vie[3]. »
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, offrir nos désagréments
« Aussitôt que cette sœur était arrivée, elle se mettait à faire un étrange petit bruit qui ressemblait à celui qu'on ferait en frottant deux coquillages l'un contre l'autre. Il n'y avait que moi qui m'en apercevais, car j'ai l'oreille extrêmement fine (un peu trop parfois). Vous dire, ma Mère, combien ce petit bruit me fatiguait, c'est chose impossible : j'avais grande envie de tourner la tête et de regarder la coupable qui, bien sûr, ne s'apercevait pas de son tic, c'était l'unique moyen de l'éclairer ; mais au fond du cœur je sentais qu'il valait mieux souffrir cela pour l'amour du bon Dieu et pour ne pas faire de la peine à la sœur. Je restais donc tranquille, j'essayais de m'unir au bon Dieu, d'oublier le petit bruit… tout était inutile, je sentais la sueur qui m'inondait et j'étais obligée de faire simplement une oraison de souffrance, mais tout en souffrant, je cherchais le moyen de le faire non pas avec agacement, mais avec Joie et paix, au moins dans l'intime de l'âme. Alors je tâchais d'aimer le petit bruit si désagréable ; au lieu d'essayer de ne pas l'entendre (chose impossible) je mettais mon attention à le bien écouter, comme s'il eût été un ravissant concert et toute mon oraison (qui n'était pas celle de quiétude) se passait à offrir ce concert à Jésus[4]. »
[1] Eric FIAT, « Du temps qui passe… et ne passe pas : concordances et discordances des temps », in Vie Sociale n°2/2013, p. 27
2 Saint Augustin, « Commentaire de la première épitre de saint Jean », II, 9-10.
3Jean XXIII, cité par M. Prieto et F. Goledzinowski, Fioretti de Jean XXIII, Mediaspaul, 1993, pp. 113-114.
4 Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face, Manuscrit C, Folio 15r.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6