Carême jour 25 - Mercredi IV (25/03/20) : Fête de l'annonciation

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Aujourd'hui, nous fêtons la fête de l'assomption. A 12h, nous prierons le Notre-Père, en communion avec le Pape, à son appel, dans cette épreuve que traverse le monde.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Lecture du livre du prophète Isaïe : 

En ces jours-là, le Seigneur parla ainsi au roi Acaz : « Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. » Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. » Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu'elle appellera Emmanuel, car Dieu est avec nous. »

De l'Évangile de Jésus Christ selon saint Luc :

En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d'homme ? » L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait la femme stérile. Car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m'advienne selon ta parole. » Alors l'ange la quitta. (Lc 1, 26-38)

On demande un signe au prophète Isaïe. Mais lui ne donnera rien, appliquant le commandement de ne pas te mettre, Dieu notre Seigneur, à l'épreuve. Il prévient, en revanche, il prophétise l'enfantement d'un fils par une vierge. Ce petit garçon, premier né, c'est toi, ô Jésus notre Christ, et la vierge, c'est ta sainte mère Marie. En ce jour où nous fêtons le commencement de l'accomplissement, du mystère de ton incarnation, qui se terminera pas ta résurrection d'entre les morts, ton ascension et l'envoi de l'Esprit Saint, qu'il nous est bon et savoureux de nous souvenir de cet instant crucial et charnière de l'histoire du peuple de l'alliance.

Voici que se présente l'Ange Gabriel à une jeune vierge accordée en mariage à Joseph. Conçue sans pêché, elle n'a pas connu son mari, et se présente vierge de toute offense. L'archange n'est pas n'importe qui ; c'est le messager de Dieu par excellence, qui vient annoncer les grandes choses.

Il est facile d'imaginer la réaction de Marie, en voyant la Lumière de Dieu se manifester ainsi, et la saluer par son prénom, en disant cette phrase primordiale : « comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » Oui, Seigneur  Dieu, tu es avec Marie depuis le début de sa conception, préparant le sein de celle qui allait accueillir ton unique-engendré, toi, Jésus, notre Christ et Seigneur, qui deviendra vrai Dieu et vrai homme. Nous le savons et le proclamons, Marie est l'immaculée conception. Seule une femme délivrée du péché des origines et des péchés de ce monde pouvait être assez pure pour que tu y trouves un lien de gestation.

Cet élément précis de gestation mérite toute notre attention. En effet, qui aurait pu t'empêcher de te matérialiser, simplement, comme cela, comme tu as créé Adam ? En utilisant pour matrice l'humanité, certes pure, mais l'humanité quand même de Marie, tu souhaites que cet unique-engendré connaisse toute la réalité de l'humain, de sa gestation dans le ventre d'une mère, la naissance dans les douleurs de l'enfantement, la croissance sous la tutelle d'un père adoptif et d'une mère, l'investissement dans la vie publique par la proclamation et les œuvres, la souffrance et la trahison de ce monde, la torture et la mort. Mais toi, unique-engendré, tu parcourras ce chemin de ta double réalité, celle de Dieu et celle d'homme, pour que s'accomplisse la volonté divine : la victoire sur la mort, la résurrection de la mort et l'avènement du Royaume des Cieux.

Voilà ce que vient annoncer, en la rassurant, Gabriel à Marie : la conception du fils du Dieu qui prendra le trône de David. Ce trône ne sera pas sur terre, mais au ciel, pour un règne sans fin.

Marie est pleine de bon sens. Elle se sait vierge : comment peut-elle être enceinte ? « L'Esprit-Saint viendra sur toi. » Plus de trente ans avant la Pentecôte, Marie, la première, ne reçoit pas une bénédiction de Dieu, ni un miracle, mais toi, l'Esprit-Saint, en personne, puisque tu as toute divinité et toute gloire, et c'est toi qui insufflera dans sa matrice l'unique-engendré, de même nature que le Père, qui dès lors, vrai Dieu mais aussi vrai homme, grandira dans le ventre de celle que le péché n'a pas touché. L'ange lui assure, par ailleurs, que le Très-Haut la tiendra sous son ombre, c'est-à-dire sous sa protection. Oui Seigneur, Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, tu protègeras celle que tous les âges diront bienheureuse, par son mari Joseph, par les disciples. Et voilà que sa cousine, Elisabeth, tombe enceinte, alors que son corps ne le permettait plus. Cette grossesse a une grande importance, car elle annonce la naissance de Jean, celui qui baptisera dans les eaux du Jourdain, et qui préparera tes chemins.

Et pourtant, une fois de plus, c'est à Marie, l'humaine, la femme, que revient la décision. Elle aurait pu dire non, par peur, par incrédulité, mais sans doute sa conception immaculée était la condition nécessaire pour le grand « oui » qui suivra, le Fiat, le « qu'il soit fait », l'abandon total à la volonté de Dieu. Puisque Marie, Eve nouvelle qui elle ne pèchera pas, accepte d'accueillir Dieu en son sein, de vivre la grossesse, l'enfantement, et plus tard sa passion et sa mort, l'ange s'en va, car commence alors l'accomplissement des écritures, que la résurrection viendra transcender, éclairer, justifier.

Oui, il fallait bien un Archange tel que Gabriel pour que soit éclairée cette femme grâce à qui tu es rendu possible, ô Seigneur Jésus, le Christ, car c'est de son humanité, de sa chaire, que sera permise l'incarnation. Toi, si petit embryon puis fœtus, dans sa matrice tu vas croitre, pour arriver à la vie dans la lumière de l'étoile, toi la Lumière du monde.

Au fond, Seigneur Jésus, même si nous ne sommes pas, à la différence de Marie, délivrés du péché, c'est ce « oui » que nous devons retenir. Mais Marie ne dit pas exactement « oui », cela n'est pas un simple acquiescement sur lequel on pourrait revenir. C'est une alliance, scellée à jamais : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m'advienne selon ta parole. »

Voilà ce à quoi nous engage le petit « oui » que nous t'adressons : se reconnaître à ton service, pour ton service, par ton service, dans un abandon total de sa vie, pour que s'y accomplisse ta parole, c'est-à-dire ta divine volonté.

Oui, que ta Parole soit faite en nous, Seigneur tout puissant, Dieu de l'univers, toi qui es doux et miséricordieux, toi qui nous a créé, toi qui veut notre bien ;

Oui, toi le Verbe qui prend vie dès les premières secondes dans le ventre de Marie, accompagne nous sur les chemins de nos vies, pour qu'à notre tour nous soyons rendus dignes du Fiat de ta Sainte Mère, et de notre abandon à ta suite et sur tes voies ;

Oui, que ta Parole s'accomplisse en nous, par ton Esprit Saint, vivant, lumineux ; que ton feu nous envahisse, que ton souffle nous dirige, que ta Lumière nous éclaire, que ton eau nous purifie ;

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,

Amen, Maranatha ! (durant le carême, nous ne disons pas Alléluia, mais Maranatha, qui signifie en Araméen « Seigneur, viens ! »)


En ces temps où la communion physique est impossible, je vous propose cette prière venue de mon cœur : 

O Christ, dans le Très Saint Sacrement je t'adore.

Ô Jésus le Christ, je te reconnais et te proclame comme mon Seigneur et mon Dieu, dans ton incarnation, dans les enseignements de ta Parole, de tes prodiges et de tes miracles, dans ton sacrifice sur la Croix pour la salut de tous les hommes, dans ta résurrection glorieuse d'entre les morts, dans ton ascension vers le Père, dans l'envoi de l'Esprit Saint, dans ton Eglise Universelle et ses sacrements. Je te rencontre particulièrement dans le très Saint Sacrement de l'Autel, à travers ton Sang et de ton Corps. Oui, je crois fermement que tu es présent, vraiment présent, pleinement présent, réellement présent dans le pain et le vin eucharistiques, consacrés et sanctifiés par ton Esprit-Saint. Aussi, je t'y rends adoration et gloire. Je participe à la communion, selon ton commandement, en essayant d'être conscient, le cœur ouvert de la vertu de tes Saints Commandements. J'ai pour le vin et le pain devenu Vrai Sang et Vrai Corps un grand respect ; je me garde de tout acte sacrilège et veille, avec mes frères, au respect de ces derniers par les autres. Si Seigneur, avec grand regret et grande peine, je ne peux participer physiquement à ce Sacrement Très Saint, par mon comportement, à l'insu de ma volonté ou par la force des choses, j'associe toute ma personne, de tout mon corps, de toute mon âme et de tout mon esprit, à la sainte communion, de façon spirituelle, t'adorant comme vrai Dieu, et te suppliant, à toi pour qui rien n'est impossible, d'être auprès de moi et en moi. Aussi, je supplie ta très Sainte Mère, la Vierge Marie, mon Ange Gardien, les Anges et tous les Saints d'intercéder auprès de toi dans cette supplication, pour que, où que je sois, quoi que je fasse, je puisse continuer à vivre en ta présence, ô Christ Vivant et Vivifiant, dans la gloire du Père et la communion de l'Esprit-Saint. Amen.



Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 6 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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