Triduum - Jour 2

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Jour 2             

Nous vous proposons aujourd'hui de se placer au pied de la Croix, de regarder ce symbole devenu objet de la Miséricorde dont nous sommes bénéficiaires. Nous lirons tout d'abord un extrait de livre de Bernard Sesbouë puis une aide à la confession distribuée au sanctuaire d'Ars. Cela nous permettra de préparer nos cœurs à la conversion en recevant, si possible vu les circonstances, le sacrement des malades. 


« Il lui fallait donc se rendre en tout semblable à ses frères, pour devenir un grand prêtre miséricordieux et digne de foi pour les relations avec Dieu, afin d'enlever les péchés du peuple. Et parce qu'il a souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve.» (He 2, 17-18)


CROIRE – Bernard Sesbouë – Edition Droguet & Ardant p. 283-284

La première réaction fut une forme de silence ou de discrétion. Les expressions les plus anciennes mettent bien la mort de Jésus en lien avec sa croix, mais évitent de mentionner celle-ci.

Paul ne tarde pas à s'apercevoir à Corinthe de la résistance de ses partenaires au message de la croix. Bien loin de garder alors la discrétion, il focalise sur elle sa prédication. Il surenchérit : cette folie de la croix est une sagesse de Dieu. « Mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il (= le Messie crucifié) est Christ, puissance et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. » (1Co 1,24-25) Paul renverse les éléments de l'objection. C'est aux hommes d'apprendre les rudiments de cette sagesse paradoxale. De même, la faiblesse de Dieu qui se manifeste dans la croix est infiniment plus puissante que la force des hommes (2 Co 13,4). Allant plus loin, Paul se livre alors à l' « emphase » littéraire et spirituelle qui concentre toute l'attention sur le Christ crucifié. Bien loin d'être tue comme honteuse, la croix est proclamée comme un titre de gloire : « Je n'ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1Co 2,2) « Pour moi, non, jamais d'autre titre de gloire que la croix de notre Seigneur Jésus-Christ ; par elle le monde est crucifié pour moi, comme moi pour le monde. » (Ga 6,14)

Une autre manière de donner sens à la croix fut de montrer le lien entre celle-ci et la Résurrection. Celui que Dieu semblait avoir oublié et abandonné à la croix, a été ressuscité par la puissance de ce même Dieu qui justifiait ainsi sa personne, son œuvre et toutes ses « prétentions ». Les discours qui proclament solennellement ce qui est arrivé à Jésus, dans les Actes des Apôtres, opposent la croix, dont la responsabilité est attribuée aux hommes pécheurs, à la Résurrection qui est le fait propre du Père : « Dieu l'a fait Seigneur  et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié » (2,36). C'est une manière de dire : « Oui, il a été crucifié, c'est vrai. Mais c'est vous qui en êtes responsables. Loin de manifester qu'il était maudit à ses yeux, Dieu est intervenu en sa faveur en le ressuscitant. » (M. Gourgues, Le Crucifié, op.cit. p.86)

Une autre interprétation de la croix, toujours fondée sur le paradoxe des contraires, consiste à montrer que la défaite totale de Jésus exécuté par ses adversaires est en fait une victoire complète. L'adversaire – c'est-à-dire le maléfice pécheur qui habite l'humanité – a été radicalement vaincu. Victorieuse, la croix devient alors un évènement décisif pour le salut des hommes. Car cette victoire est libératrice et exprime le pardon de Dieu.

A la croix Jésus a obtenu le pardon de nos péchés, « il a annulé le document accusateur que les commandements retournaient contre nous, il l'a fait disparaître, il l'a cloué à la croix, il a dépouillé les autorités et les puissances, il les a publiquement livrées en spectacle, il les a traînées dans le cortège triomphal de la croix » (Col 2,13-15)

 

LE SACREMENT DU PARDON – Sanctuaire d'Ars

« Un jour, un jeune homme demande à Jésus : « Que faut-il pour vivre avec Dieu ? » Jésus lui dit :

1- « Aime Dieu de tout ton cœur,… »  La place de Dieu dans ma vie ?

Je me dis parfois que Jésus ne m'aime pas ou qu'il n'existe pas ; j'ai mal parlé de Dieu. Je ne prie pas tous les jours et je ne veux pas penser à lui, ou je lui en veux. Est-ce que je remercie Jésus ? La Messe, le dimanche ou à l'école, même si je peux y aller, je n'y vais pas. Est-ce que je me prépare à recevoir jésus dans la communion ?

2- « … et les autres, … »  Les autres dans ma vie ?

Je me moque des autres, je les insulte ? Je dis ou je pense du mal des autres ? Est-ce que je pardonne si on m'a fait du mal ? Je me bagarre, je veux avoir toujours raison ? J'ai volé ? Je ne prête pas mes affaires ? Est-ce que j'aide les autres, ceux qui sont tristes ou faibles ? Est-ce que je rends service, même si on ne me le demande pas ? Est-ce que j'obéis à mes parents ?

3- « … comme toi-même. » Et moi ?

J'ai menti ? triché à l'école ? Je ne travaille pas, ou je ne fais pas d'efforts dans mon travail (scolaire). Je suis paresseux ? Je dis des gros mots ? Je boude ou je pense d'abord à moi ? je ne respecte pas les choses ni la nature ? Je suis jalouux(se) ? Je critique tout ? Est-ce que je suis pur(e) dans mes pensées, mes actes, mes lectures ? Je m'énerve et j'envoie tout balader ?

 

Le péché que je fais le plus souvent ? 

Y-a-t-il un effort que je veux faire pour être davantage l'ami de jésus ? Je peux demander au prêtre de m'aider et de me donner des conseils pour vivre plus en chrétien, et donc être plus heureux !

Jésus, aide-moi à comprendre ce qui encombre mon cœur… Jésus, aide-moi à être ton ami !


Poser un geste, méditer, prier, offrir

Nous vous proposons d'essayer avec l'aide de ces deux textes, de réaliser un examen de conscience, si vous le pouvez et suivant les circonstances, d'aller vous confesser avant Pâques. Si cela n'est pas possible et si les évènements ne nous permettent pas de célébrer Pâques dans une église mais depuis nos maisons, priez, priez beaucoup de chez vous. Dieu nous a assuré être avec nous quand nous fermons la porte de notre chambre, qu'il nous écoute et nous exauce. Sa miséricorde est infinie et même si nous ne pouvons recevoir le sacrement du pardon, ayons confiance que si nous nous tournons de tout cœur vers Lui, Il nous écoute et nous exaucera. Le confinement terminé, n'oubliez pas d'aller vous confesser pour demander notamment pardon notamment pour tout nos moments de désespoirs, de peurs, de manque de foi durant cette période spéciale.

 

Psaume 22 (21)

Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.

Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles

et me fait revivre ;  il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,  car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ;  tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ;  j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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