Carême jour 19 - Mercredi III (18/03/2020) : accomplir

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Chers frères et sœurs, pour commencer cette journée, et avant de vous faire part de mes méditations, je vous propose cette prière pour les soignants, qui, dans ces temps de crise sanitaire, ont besoin de notre soutien moral et spirituel. Je le ferai jusqu'à la fin de cette terrible pandémie. 

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Prière pour les personnes au chevet des malades :
Seigneur, par tes dons d'intelligence, de science et de sagesse, tu nous as offert la médecine, grâce à laquelle nous pouvons guérir, soigner, soulager. Tu as mis dans le cœur de femmes et d'hommes assez d'amour pour donner une partie de leur vie à une tâche exigeante, celle de l'assistance au prochain et au malade. Aussi, dans ton immense bonté, bénis toutes celles et tous ceux qui, de près ou de loin, œuvrent pour les malades. Ils vont jusque chez eux ; ils les transportent ; ils nettoient les sols et les surfaces pour ouvrir des chemins sains ; ils assurent l'hygiène de leurs corps, de leurs cœurs et de leurs esprits, leur redonnant l'humanité qu'ils incarnent ; ils les soignent, par des actes de tout ordre : ils posent des diagnostics et adaptent les traitements ; ils les opèrent des heures durant avec des mains d'or ; ils accompagnent les mourants jusqu'au dernier souffle ; ils les écoutent pour apaiser leurs esprits de leurs lourdeurs ; ils les assistent socialement pour atténuer le poids de leur fardeau. Seigneur, ils ignorent le danger des agents invisibles et pourtant dangereux qui pourraient bien leur coûter leur vie. Ils laissent parfois de côté leur vie personnelle pour rendre service au bien de tous. Pardonne-leur les petits manquements que la surcharge de travail et la difficulté morale les poussent parfois à commettre. Accorde leur la force, le courage et la persévérance. Que par le souffle de ton Esprit, et la force de nos prières, ils se sentent portés dans cette mission sacrée. Toi, ô Christ, médecin venu nous sauver, qui a guéri les malades, rendu la vue aux aveugles, relevé les paralysés, ressuscité les morts ; toi qui est présent avec nous à tous les moments, sois auprès d'eux, à côté d'eux, assiste-les de ta miséricorde infinie. Sainte Marie, mère de Dieu, qui est apparue à Lourdes, et qui ne cessent d'intercéder pour nous, sois l'avocate des soignants, par la douceur de ton amour maternel. Sainte Bernadette Soubirous, toi qui a vu la Sainte Mère, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Luc évangéliste, médecin et patron des médecins, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Jean de Dieu et Saint Camille de Lellis, protecteurs des hôpitaux et des personnels hospitaliers, priez pour nous qui avons recours à vous. Sainte Teresa de Calcutta, toi qui a passé ta vie auprès des pauvres et des souffrants, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Jean Paul II, qui a vécu le martyre de la maladie jusqu'à la mort, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Raphaël Archange et guérisseur, et Saints archanges et Anges Gardiens, priez pour nous qui avons recours à vous. Vous tous, Saints et Saintes de Dieu, dans la communion des Saints, priez pour nous, et plus particulièrement pour les précieux enfants de Dieu que sont les soignants. Bénissons le Seigneur ! Nous rendons grâce à Dieu.

Carême jour 19 – Mercredi III (18/03/2020)

Du livre du Deutéronome :

Moïse disait au peuple : « Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique. Ainsi vous vivrez, vous entrerez, pour en prendre possession, dans le pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères. Voyez, je vous enseigne les décrets et les ordonnances que le Seigneur mon Dieu m'a donnés pour vous, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays où vous allez entrer pour en prendre possession. Vous les garderez, vous les mettrez en pratique ; ils seront votre sagesse et votre intelligence aux yeux de tous les peuples. Quand ceux-ci entendront parler de tous ces décrets, ils s'écrieront : “Il n'y a pas un peuple sage et intelligent comme cette grande nation !” Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l'invoquons ? Et quelle est la grande nation dont les décrets et les ordonnances soient aussi justes que toute cette Loi que je vous donne aujourd'hui ? Mais prends garde à toi : garde-toi de jamais oublier ce que tes yeux ont vu ; ne le laisse pas sortir de ton cœur un seul jour. Enseigne-le à tes fils, et aux fils de tes fils. »

De l'Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. » (Mt 5, 17-19)

Il est toujours étonnant, Seigneur, toi le Verbe de Dieu qui nous a enseigné et continue de nous enseigner de nombreuses choses, de constater et de t'entendre affirmer une chose essentielle : durant ta condition d'homme, tu étais juif ! Il est important, à mon sens, d'employer le passé, puisque, ressuscité et présent parmi nous, tu es pleinement Dieu et n'appartient donc plus à aucun peuple, toi qui a sauvé l'ensemble de l'humanité par ton sacrifice sur la croix. Néanmoins, nous devons l'entendre, car ce sont là nos racines profondes : tu étais juif ! Ceci a son importance dans l'ensemble de notre Foi et de notre liturgie. Nos Bibles chrétiennes ne se contentent pas que de l'unique nouveau testament, mais intègre l'ensemble du premier, c'est-à-dire des textes de la bible hébraïque, que nous partageons donc avec nos grands frères juifs. L'histoire du peuple hébreux à travers les siècles est comptée chaque jour dans toutes les messes. On ne cesse, de même, de dire et chanter les psaumes, notamment dans la liturgie des heures. C'est constater, Seigneur, l'importance de cette emprunte hébraïque sur notre Foi. D'ailleurs, le grand prophète Moïse nous mettait en garde : que nos yeux n'oublient jamais ce qu'ils ont vu, que rien ne sorte de notre cœur, de génération en génération. Et toi, face à tes apôtres, tu affirmes que tu n'es venu abolir quoi que ce soit, que rien ne sera enlevé de la Loi présente, et qu'il nous faut continuer à répondre à l'ensemble de ces commandements.

Cela n'est, évidemment, pas aisé à comprendre. En effet, nous n'avons absolument pas les mêmes coutumes, traditions ou interdits que le peuple juif. Alors, comment comprendre ce paradoxe, si paradoxe il y a ?

C'est qu'il faut ne pas oublier la suite de ta phrase. Tu n'es pas venu abolir. D'accord. Sur l'ensemble des commandements d'ailleurs, nous pouvons affirmer que nous les respectons. Ils sont, n'ayons pas peur de le dire, à l'origine de la plupart des systèmes juridiques de nos pays d'origine judéo-chrétiennes. Mais surtout, tu es venu accomplir : là est la subtilité qui nous permet de lever le paradoxe.

Nous t'adorons, toi, notre Dieu, comme Dieu unique, YHWH, comme les juifs. Les juifs, par Moïse, ont reçu ton Saint Nom. Ils ont reçu aussi ta Loi. Mais toi, le Verbe de Dieu, Vrai Dieu, tu nous as révélé l'insondable mystère de ton existence : la Trinité. Trois personnes consubstantielles, un seul Dieu ! Par ton incarnation, unique engendré, fils du Père, tu es venu, vrai Dieu, prendre la condition d'homme, pour nous enseigner. Tu ne peux abolir la Loi puisque la Loi, c'est toi. Il n'y a pas de discontinuité entre l'histoire du peuple hébreux avant toi, entre les prophètes qui t'ont annoncé, et toi ! Ainsi, sans ne rien changer à la première alliance, tu viens accomplir la nouvelle et définitive. Tu accomplis par ta naissance, tes différentes manifestations. Tu accomplis par tes actes, tes prodiges, tes miracles. Tu accomplis par tes paroles, tes enseignements, tes paraboles. Tu accomplis enfin et surtout par ton sacrifice sur la croix, durant lequel tu endosseras tous les péchés de nos pères, sur le lourd bois de la croix. Tu accomplis par ta passion, ton supplice et ta mort, lorsque de ton côté percé jailliront l'eau de la miséricorde et le sang de l'amour. Tu accomplis surtout par ta résurrection. Tel est l'évènement charnière, la vraie et nouvelle alliance. La mort est vaincue ! Tu es là, vivant, parmi nous, et ton règne n'a pas de fin. Tu nous envoies à chaque instant ton Esprit-Saint. Alors, lorsqu'on agit en ton nom, en ton commandement premier, qui est d'aimer notre prochain comme tu nous as aimé, nous n'ôtons rien à la Loi de Moïse, nous ne nous mettons pas en faute, puisque la Loi, le Verbe, c'est toi ! A notre tour, nous accomplissons la Loi. Peu importe qui t'a reconnu ou non comme Messie ou Sauveur, car tu es venu pour tous les hommes, et nous te reconnaissons comme Dieu.

Seigneur Dieu le Père, Créateur du ciel et de la terre, ne nous laisse jamais oublier le lien indéfectible qu'il existe entre nous et nos grands frères dans la Foi et dans la chair les juifs ;

O Christ, toi qui a été juif, permet nous de continuer l'œuvre des patriarches et des prophètes, à la Lumière de ta résurrection, pour que nous fassions jaillir dans le monde l'amour universel et la paix, et pour que ton Saint Nom soit connu de tous ;

Esprit-Saint, toi qui a parlé par les prophètes, toi qui as fait brûler le buisson ardent, toi qui a guidé Israël dans ses chemins, qui a ouvert les eaux, donne-nous le zèle de reconnaître chez les juifs des membres de notre famille, et qu'à aucun moment nous ne puissions accepter l'abomination de l'antisémitisme et du racisme.

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,

Amen, Maranatha ! (durant le carême, nous ne disons pas Alléluia, mais Maranatha, qui signifie en Araméen « Seigneur, viens ! »)

Prière finale pour le Carême :

Seigneur Jésus Christ, durant quarante jours, nous allons marcher dans tes pas.
Tu es parti au désert et tu as jeûné ; tu as été tenté par le diable, mais par ta Parole tu as vaincu.
Nous allons parcourir nos déserts existentiels, périphériques, profonds et enfouis. Nous allons faire face à nos démons, qui, bien cachés, nous paralysent. Nous allons jeûner physiquement et spirituellement, pour nous dépouiller du superflu qui nous alourdit, et redécouvrir la vraie valeur de ce et ceux qui nous entourent.
Donne-nous, Seigneur, d'avoir le courage de faire la Lumière sur les démons de nos caves, et de rejeter comme toi vigoureusement Satan et ses œuvres.
Donne-nous, ô Christ, d'accepter notre croix, dans l'espoir et la certitude de la résurrection, Bonne Nouvelle que tu nous envoies annoncer.
Donne-nous, Seigneur, de nous éloigner de tout orgueil et gloriole, de toute démonstration ostentatoire, et de donner, prier ou jeûner dans le secret de nos cœurs, afin de donner à notre démarche une intention pure, et que l'on nous reconnaisse « à la façon dont nous nous aimons ».
Rappelle-nous, agneau de Dieu immolé, qui enlève le péché du monde, que lorsque nous assistons un affamé, un assoiffé, un pauvre, un malade, un enfant, un aveugle, une brebis égarée, c'est à toi que nous le faisons.
A nous, pauvres pécheurs, disciples divisés, parce que cela n'est pas ta Volonté, affermis nous dans notre Foi et notre zèle pour que nous œuvrions chaque jour dans l'œcuménisme et la voie de l'unité des Chrétiens, ainsi que dans le respect et l'accueil des autres religions, car tu es venu pour tous les Hommes. Par notre démarche de rédemption, purifie-nous de tout ce qui nous sépare, et qui est l'œuvre du prince de ce monde.
Selon ton commandement, assumons avec vigueur ce que nous sommes : que notre oui soit oui, que notre non soit non.
Par toi, Dieu le Père tout-puissant et miséricordieux, qui nous pardonne ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe de Dieu, qui est parti au désert et qui a vaincu le mal ; en toi, Dieu l'Esprit-Saint, souffle vivant et vivifiant, qui nous donne la force d'avancer vers la sainteté. Amen, Maranatha.


Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 12 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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