Carême jour 18 - mardi III (17/03/20) : miséricorde, miséricorde, miséricorde !

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Chers frères et sœurs, pour commencer cette journée, et avant de vous faire part de mes méditations, je vous propose cette prière pour les soignants, qui, dans ces temps de crise sanitaire, ont besoin de notre soutien moral et spirituel. Je le ferai jusqu'à la fin de cette terrible pandémie. 

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Prière pour les âmes au chevet des malades :
Seigneur, par tes dons d'intelligence, de science et de sagesse, tu nous as offert la médecine, grâce à laquelle nous pouvons guérir, soigner, soulager. Tu as mis dans le cœur de femmes et d'hommes assez d'amour pour donner une partie de leur vie à une tâche exigeante, celle de l'assistance au prochain et au malade. Aussi, dans ton immense bonté, bénis toutes celles et tous ceux qui, de près ou de loin, œuvrent pour les malades. Ils vont jusque chez eux ; ils les transportent ; ils nettoient les sols et les surfaces pour ouvrir des chemins sains ; ils assurent l'hygiène de leurs corps, de leurs cœurs et de leurs esprits, leur redonnant l'humanité qu'ils incarnent ; ils les soignent, par des actes de tout ordre : ils posent des diagnostics et adaptent les traitements ; ils les opèrent des heures durant avec des mains d'or ; ils accompagnent les mourants jusqu'au dernier souffle ; ils les écoutent pour apaiser leurs esprits de leurs lourdeurs ; ils les assistent socialement pour atténuer le poids de leur fardeau. Seigneur, ils ignorent le danger des agents invisibles et pourtant dangereux qui pourraient bien leur coûter leur vie. Ils laissent parfois de côté leur vie personnelle pour rendre service au bien de tous. Pardonne-leur les petits manquements que la surcharge de travail et la difficulté morale les poussent parfois à commettre. Accorde leur la force, le courage et la persévérance. Que par le souffle de ton Esprit, et la force de nos prières, ils se sentent portés dans cette mission sacrée. Toi, ô Christ, médecin venu nous sauver, qui a guéri les malades, rendu la vue aux aveugles, relevé les paralysés, ressuscité les morts ; toi qui est présent avec nous à tous les moments, sois auprès d'eux, à côté d'eux, assiste-les de ta miséricorde infinie. Sainte Marie, mère de Dieu, qui est apparue à Lourdes, et qui ne cessent d'intercéder pour nous, sois l'avocate des soignants, par la douceur de ton amour maternel. Sainte Bernadette Soubirous, toi qui a vu la Sainte Mère, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Luc évangéliste, médecin et patron des médecins, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Jean de Dieu et Saint Camille de Lellis, protecteurs des hôpitaux et des personnels hospitaliers, priez pour nous qui avons recours à vous. Sainte Teresa de Calcutta, toi qui a passé ta vie auprès des pauvres et des souffrants, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Jean Paul II, qui a vécu le martyre de la maladie jusqu'à la mort, prie pour nous qui avons recours à toi. Saint Raphaël Archange et guérisseur, et Saints archanges et Anges Gardiens, priez pour nous qui avons recours à vous. Vous tous, Saints et Saintes de Dieu, dans la communion des Saints, priez pour nous, et plus particulièrement pour les précieux enfants de Dieu que sont les soignants. Bénissons le Seigneur ! Nous rendons grâce à Dieu.

Carême Jour 18 : Mardi III (17/03/20) : Miséricorde, miséricorde, miséricorde !

Du livre du prophète Daniel : 

En ces jours-là, Azarias, debout, priait ainsi ; au milieu du feu, ouvrant la bouche, il dit : À cause de ton nom, ne nous livre pas pour toujours et ne romps pas ton alliance. Ne nous retire pas ta miséricorde, à cause d'Abraham, ton ami, d'Isaac, ton serviteur, et d'Israël que tu as consacré. Tu as dit que tu rendrais leur descendance aussi nombreuse que les astres du ciel, que le sable au rivage des mers. Or nous voici, ô Maître, le moins nombreux de tous les peuples, humiliés aujourd'hui sur toute la terre, à cause de nos péchés. Il n'est plus, en ce temps, ni prince ni chef ni prophète, plus d'holocauste ni de sacrifice, plus d'oblation ni d'offrande d'encens, plus de lieu où t'offrir nos prémices pour obtenir ta miséricorde. Mais, avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous, comme un holocauste de béliers, de taureaux, d'agneaux gras par milliers. Que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi, car il n'est pas de honte pour qui espère en toi. Et maintenant, de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face. Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l'abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur.

De l'Évangile du jour : 

En ce temps-là, Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent). Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé ce qu'il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût remboursé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » (Mt 18, 21-35)

Seigneur, sur l'octroi du pardon, lorsque tu réponds à Pierre 70 fois sept fois, cela revient à dire : à l'infini. En effet, nous le savons, par tes Saints et tes mystiques, il n'y a aucune limite à ta miséricorde. Déjà le prophète Daniel adressait son exhortation de repentance, demandant l'abondance de te miséricorde. Mais si elle est gratuite, elle n'est pas sans contrepartie. Il ne s'agit pas, évidemment, de te rétribuer quoi que ce soit, mais elle nous engage vis-à-vis de nos frères, de l'autre, du prochain.

Comme à ton habitude, pour nous faire comprendre, tu utilises une parabole, c'est-à-dire une histoire dont le seul but est de nous instruire et de nous enseigner. Voici un roi, bon prêteur, qui vient faire ses comptes avec ses serviteurs, leur demandant de rembourser leurs dettes. L'un de ces derniers n'a pas un sou pour rembourser, et se trouve durement sanctionné, mis à la vente avec sa famille et ses biens. Mais, tombant aux pieds du roi, et réclamant un délai, le roi se trouve compatissant et lui remet toute sa dette.

Mais voilà que ce même serviteur, sortant glorieux, croise un compagnon, redevable d'une plus petite dette envers lui, et fait preuve d'un comportement sans aucune humanité : l'étranglant, ignorant sa supplication, il le fait jeter en prison.

Le serviteur a bien vite oublié l'indulgence dont lui-même a été bénéficiaire. Aucun acte n'étant inconnu du roi, il paiera cher son manque de reconnaissance, jeté aux bourreaux.

Évidement, le Roi, c'est toi, Dieu notre Père. Nous sommes tes serviteurs. L'argent que tu nous confies, c'est ton amour infini et ta Parole. Lorsque tu te présentes devant nous pour réclamer ce qu'il te revient ; c'est un échange mystique entre toi et nous : qu'avons-nous fait de nos promesses ? Avons-nous partager et fait fructifier ton amour ? Ou l'as-t-on oublié, au profit du prince de ce monde, et de nos petits arrangements ?

Pécheurs, nous le sommes. Amnésiques, nous le sommes bien souvent. Demander ta miséricorde, c'est un des actes les plus importants de notre Foi. Tu nous pardonnes à l'infini.

Mais si, nous, bénéficiaires, nous avons l'attitude que ce serviteur, qu'il est difficile de blâmer si humain qu'il est, alors nous nous rendons indignes de ta miséricorde. Ton pardon doit ouvrir notre cœur, comme lorsque le tien a reçu le coup de lance, et doit faire jaillir l'eau du pardon et le sang de l'amour. Sinon, ce n'est pas toi qui nous envoie au bourreau, mais nous qui nous mettons en dehors de ton chemin, de ta vérité, c'est nous qui quittons la Lumière. L'inverse de la Lumière, ce sont les ténèbres.

Seigneur, pardonne-nous nos manquements et nos péchés, dans ton infinie et grande miséricorde ;

O Christ, par ton exemple de vie, de souffrance, de mort et de résurrection, durant laquelle tu as toujours fait preuve du plus grand pardon, enseigne-nous afin que nous soyons à notre tour miséricordieux ;

Seigneur, que ton Esprit-Saint attendrisse nos cœurs de pierre, pour qu'en jaillissent l'eau du pardon et le sang de l'Amour.

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,

Amen, Maranatha ! (durant le carême, nous ne disons pas Alléluia, mais Maranatha, qui signifie en Araméen « Seigneur, viens ! »)


Prière finale pour le Carême :

Seigneur Jésus Christ, durant quarante jours, nous allons marcher dans tes pas.
Tu es parti au désert et tu as jeûné ; tu as été tenté par le diable, mais par ta Parole tu as vaincu.
Nous allons parcourir nos déserts existentiels, périphériques, profonds et enfouis. Nous allons faire face à nos démons, qui, bien cachés, nous paralysent. Nous allons jeûner physiquement et spirituellement, pour nous dépouiller du superflu qui nous alourdit, et redécouvrir la vraie valeur de ce et ceux qui nous entourent.
Donne-nous, Seigneur, d'avoir le courage de faire la Lumière sur les démons de nos caves, et de rejeter comme toi vigoureusement Satan et ses œuvres.
Donne-nous, ô Christ, d'accepter notre croix, dans l'espoir et la certitude de la résurrection, Bonne Nouvelle que tu nous envoies annoncer.
Donne-nous, Seigneur, de nous éloigner de tout orgueil et gloriole, de toute démonstration ostentatoire, et de donner, prier ou jeûner dans le secret de nos cœurs, afin de donner à notre démarche une intention pure, et que l'on nous reconnaisse « à la façon dont nous nous aimons ».
Rappelle-nous, agneau de Dieu immolé, qui enlève le péché du monde, que lorsque nous assistons un affamé, un assoiffé, un pauvre, un malade, un enfant, un aveugle, une brebis égarée, c'est à toi que nous le faisons.
A nous, pauvres pécheurs, disciples divisés, parce que cela n'est pas ta Volonté, affermis nous dans notre Foi et notre zèle pour que nous œuvrions chaque jour dans l'œcuménisme et la voie de l'unité des Chrétiens, ainsi que dans le respect et l'accueil des autres religions, car tu es venu pour tous les Hommes. Par notre démarche de rédemption, purifie-nous de tout ce qui nous sépare, et qui est l'œuvre du prince de ce monde.
Selon ton commandement, assumons avec vigueur ce que nous sommes : que notre oui soit oui, que notre non soit non.
Par toi, Dieu le Père tout-puissant et miséricordieux, qui nous pardonne ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe de Dieu, qui est parti au désert et qui a vaincu le mal ; en toi, Dieu l'Esprit-Saint, souffle vivant et vivifiant, qui nous donne la force d'avancer vers la sainteté. Amen, Maranatha.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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