Prenons appui sur Jésus, à jamais notre Roc

Nous rencontrons à plusieurs reprises dans la Bible l'image de la vigne, depuis le “chant de la vigne” d'Isaïe, « Je veux chanter pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne » (Isaïe 5, 1), jusqu'aux paraboles de Jésus, dont celle des vignerons homicides que la liturgie nous propose aujourd'hui. 

Dans cette image d'Israël, « la vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d'Israël » (Isaïe 5, 7) choyée par son Seigneur, qui devait produire de bons fruits – et nous pouvons bien sûr nous y reconnaître comme chrétiens. Notre gloire c'est de porter du fruit, non pas pour nous-mêmes, mais pour Dieu, puisque ce bon fruit vient de Dieu. 

En ce temps de carême, nous pouvons nous interroger : pour qui portons-nous du fruit ? Accueillons-nous la grâce de Dieu qui seule fera croître ce fruit ?

Le Seigneur accepte de prendre tous les risques pour nous permettre de porter du fruit, au cœur même de nos insuffisances, de nos difficultés, de nos refus d'aimer. Dieu ne renonce pas devant la dureté du cœur de l'homme. Il va jusqu'au bout et c'est pour cela que Jésus meurt sur la croix. Notre péché, nos misères sont trop sérieux pour qu'il nous laisse les affronter sans lui. 

La grâce de Dieu est sans limite. Le rejet, l'endurcissement des cœurs, permet un passage à une nouvelle phase du plan de Dieu.

« La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux ! » (Mt 21, 42)

Cette pierre « rejetée des bâtisseurs », c'est Jésus, c'est l'œuvre du Seigneur, de Dieu lui-même. Jésus est le Fils, l'œuvre du Seigneur admirable à nos yeux. 

Grâce à ce rejet, la pierre méprisée devient la pierre d'angle. Sur cette pierre, le Seigneur bâtit une ville forte, contre laquelle Satan ne pourra rien. La justice humaine n'est pas celle de Dieu, elle n'est pas dans la logique de l'Evangile. La logique de Dieu, c'est la Miséricorde. Elle n'efface pas la gravité du péché mais elle nous en sauve et le transforme en un nouveau canal de grâces. 

Méditons

« Je veux chanter pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais. Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n'ai fait ? J'attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? [...] La vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d'Israël. Le plant qu'il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici le crime ; il en attendait la justice, et voici les cris.» (Is 5, 1-4.7)

« En ce jour-là, ce cantique sera chanté dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ! Le Seigneur a mis pour sauvegarde muraille et avant-mur. Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle. Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s'appuie sur toi. Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel. » (Is 26, 1-4)

Prions

Seigneur, rends-moi capable d'accueillir Ta grâce et de porter les fruits que Tu aimes. 

Seigneur, je veux vivre avec Toi ce temps de carême. Conduis-moi, guide mes pas, mes pensées, mon esprit afin que je Te rende Gloire et puisse accueillir Ta grâce de lumière en abondance.

Seigneur, prends soin de ma vie, de mon âme, de mon corps, de mon cœur, et donne-moi de prendre soin des autres et de les aider à tourner les yeux vers Toi dans leur détresse.

Seigneur, prépare mon cœur à vivre Pâques.

Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance en Ton Amour pour moi !