Le chrétien à l'épreuve de la prière inexaucée
« Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira. Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ? ou un serpent, quand il lui demande un poisson ? Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! » (Matthieu 7, 7-12)
Comment le chrétien doit-il se comporter devant la prière inexaucée ?
Dans son homélie du 5 mars, Mgr Pascal Gollnisch nous aiguille :
« Cet évangile est plutôt difficile car chacun de nous a pu faire l'expérience de la prière inexaucée.
Il y a quelques pistes. On va nous dire qu'en réalité on n'a pas su demander. Une première explication est là. Une autre explication nous rapporte qu'en réalité on a obtenu ce qu'on demandait mais qu'on n'a pas su voir tous les dons de Dieu à notre profit.
Peut-être il y a-t-il une troisième piste qui consiste à dire que finalement on ne comprend pas très bien. Il y a peut-être une explication mais nous ne la connaissons pas. Ainsi nous sommes devant une parole du Christ que nous ne parvenons pas à comprendre. Le Christ à Gethsémani a prié dans la nuit, face contre terre, en ressentant effroi et angoisse. Le Christ a donc lui aussi fait l'expérience de la prière inexaucée : « que cette coupe passe loin de moi » (Mt 26, 39).
Peut être que nous croyons trop vite qu'être croyant c'est avoir réponse à tout, que parce que nous sommes croyants il n'y a plus de mystères, et que si quelqu'un nous pose une question, nous en avons la réponse. Il faut se méfier de cette attitude d'imaginer que dans la Foi nous avons toutes les réponses. Le croyant est aussi quelqu'un qui doute, quelqu'un qui est dans la nuit. Saint Jean de la Croix a longuement parlé de cette nuit spirituelle. Le croyant sait que le don de Dieu est plus grand que ses questionnements, ses doutes, ses incompréhensions. Nous sommes ceux qui nous remettons entièrement entre les mains de Dieu, parfois dans la nuit et le doute. »
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6