Carême jour 4 : samedi après les cendres, Je suis venu appeler les pêcheurs !

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Le carême est un temps privilégié pour les Chrétiens. Nous y vivons quarante jours de réflexion, d'efforts et de jeûnes, en miroir avec les quarante jours passés par Jésus dans le désert. Ils s'ouvrent vers la mort et la résurrection du Christ. Comme les anciens, nous avons reçu les cendres, signe de contrition et de pénitence dans l'ancienne alliance, symbole de notre condition mortelle, mais aussi feu vivant qui nous réchauffe, fertilisant de notre renaissance. Marqués sur notre front de la croix, qui nous donne à contempler la mort de Jésus, mais surtout sa résurrection, marchons ensemble durant cette grande quarantaine vers la paque de notre Seigneur Jésus le Christ.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Du livre du prophète Isaïe :

Ainsi parle le Seigneur :
Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante,
si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi.

De l'Évangile du jour :

En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c'est-à-dire un collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l'homme se leva ; et il le suivait. Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d'autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu'ils se convertissent. » Lc 5, 27-32

Une fois de plus, Seigneur, les Pharisiens, les plus fervents, qui se portent garants de la tradition et de la Loi, viennent te chercher, récriminant et essayant de te piéger, voulant opposer tes actes aux prescriptions des Patriarches, toi qui pourtant viens accomplir les promesses de la première alliance.

Ils te trouvent là, à table, avec des publicains et des pécheurs. Les publicains sont des collecteurs d'impôts, ceux qui sont au service de Rome et donc, aux yeux de la plupart, de l'ennemi et de l'envahisseur. Ils sont détestés et stigmatisés comme des collaborateurs impropres.

Dans notre société, certains – nombreux – occupent des postes ingrats, et pourtant nécessaires au bon déroulement de la communauté. Les policiers qui verbalisent, les contrôleurs fiscaux, les agents de sécurité dans les magasins, les éboueurs qui parfois bloquent la circulation, les contrôleurs de bus ou de train, les personnels d'accueil ou de standard qui sont souvent l'objet d'insultes et de mauvaise foi… Des personnes qui ne sont pas toujours aimées de la population.

Mais des personnes. Bien souvent délicieuses, et capables d'une grande charité.

Les temps, les époques, les lieux changent, mais ta Parole reste. Toi, tu ne vois pas dans le publicain un publicain, ou dans le samaritain un samaritain, ou même dans le pharisien un pharisien ; tu n'es pas venu nous juger, ni sur nos actes, ni sur nos fonctions, ni sur nos paroles : la justice des hommes est là pour cela. Non, toi, tu es venu nous aimer, sur ce que nous sommes, au plus profond de nous, sur ces bonnes actions, ces jeûnes, ces prières que nous faisons dans le secret de nos cœurs. Tu vois nos cris, nos pleurs, nos angoisses, mais aussi nos joies. Tu accomplis la parole d'Isaïe : tu fais disparaître le geste accusateur et tu donnes à celui qui a faim, et ta Lumière se lève dans l'obscurité de notre monde.

Oui, Seigneur, tu es le médecin de nos âmes. Quelle plus belle parabole que ce métier si noble, d'abnégation, de soin, d'altruisme, de compassion et d'empathie, de non-jugement de l'autre et de non-discrimination. Oui, Seigneur Jésus, tu es notre médecin, celui par lequel nous serons relevés de nos handicaps, de nos scléroses.

Seigneur tout-puissant, à l'heure où le monde voit se lever de nouveaux fléaux, et tremble face aux contaminations du coronavirus, protège-nous de la maladie, de toute maladie, guéris nous et remplis nous d'espérance, de force et de courage, toi pour qui rien n'est impossible.

O Christ, que nous suivions ton exemple sur la Croix, toi qui est resté digne : ne nous laisse pas céder à la psychose et à la méfiance. Ne nous laisse pas voir en notre frère ou notre sœur un potentiel pestiféré, mais un malade qui a besoin de notre secours.

Seigneur, que souffle ton Esprit sur nos dirigeants et nos responsables, afin qu'ils prennent les décisions les plus justes et les plus mesurées pour contenir et stopper la propagation du coronavirus.

Délivre-nous, toi le Très-Haut, de ce fléau.

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,

Amen, Maranatha !

(durant le carême, nous ne disons pas Alléluia, mais Maranatha, qui signifie en Araméen « Seigneur, viens ! »

Prière finale pour le carême

Seigneur Jésus Christ, durant quarante jours, nous allons marcher dans tes pas.
Tu es parti au désert et tu as jeûné ; tu as été tenté par le diable, mais par ta Parole tu as vaincu.
Nous allons parcourir nos déserts existentiels, périphériques, profonds et enfouis. Nous allons faire face à nos démons, qui, bien cachés, nous paralysent. Nous allons jeûner physiquement et spirituellement, pour nous dépouiller du superflu qui nous alourdit, et redécouvrir la vraie valeur de ce et ceux qui nous entourent.
Donne-nous, Seigneur, d'avoir le courage de faire la Lumière sur les démons de nos caves, et de rejeter comme toi vigoureusement Satan et ses œuvres.
Donne-nous, ô Christ, d'accepter notre croix, dans l'espoir et la certitude de la résurrection, Bonne Nouvelle que tu nous envoies annoncer.
Donne-nous, Seigneur, de nous éloigner de tout orgueil et gloriole, de toute démonstration ostentatoire, et de donner, prier ou jeûner dans le secret de nos cœurs, afin de donner à notre démarche une intention pure, et que l'on nous reconnaisse « à la façon dont nous nous aimons ».
Rappelle-nous, agneau de Dieu immolé, qui enlève le péché du monde, que lorsque nous assistons un affamé, un assoiffé, un pauvre, un malade, un enfant, un aveugle, une brebis égarée, c'est à toi que nous le faisons.
A nous, pauvres pécheurs, disciples divisés, parce que cela n'est pas ta Volonté, affermis nous dans notre Foi et notre zèle pour que nous œuvrions chaque jour dans l'œcuménisme et la voie de l'unité des Chrétiens, ainsi que dans le respect et l'accueil des autres religions, car tu es venu pour tous les Hommes. Par notre démarche de rédemption, purifie-nous de tout ce qui nous sépare, et qui est l'œuvre du prince de ce monde.
Selon ton commandement, assumons avec vigueur ce que nous sommes : que notre oui soit oui, que notre non soit non.
Par toi, Dieu le Père tout-puissant et miséricordieux, qui nous pardonne ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe de Dieu, qui est parti au désert et qui a vaincu le mal ; en toi, Dieu l'Esprit-Saint, souffle vivant et vivifiant, qui nous donne la force d'avancer vers la sainteté. Amen, Maranatha.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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