Jour 8 - Embrasser ce qui est étranger
Prière du matin
Marie, notre Mère !
« Laisse-toi désigner comme la Reine du monde,
Fais-nous brûler d'un ardent amour pour toi,
Fais que le monde entier s'enflamme à ton service,
pour que tous les peuples trouvent un sûr chez-soi.
Ton saint cœur est pour le monde havre de paix,
signe d'élection et porte du ciel. »
Réflexion
La paix relie, la haine sépare. Celui qui hait peut toujours trouver de nouvelles raisons de haïr. Il sait exactement ce que l'autre a fait de mal, où et quand. Celui qui aime n'a pas besoin d'arguments, il embrasse l'autre : il lui donne une place dans son cœur, un chez-soi dans le sanctuaire de son âme.
Celui qui hait, cherche toujours de nouvelles raison de haïr.
Pour le Père Kentenich, il n'y avait pas cette alternative : haine ou amour.
Pour lui, la rencontre avec d'autres personnes n'allait jamais sans la disponibilité à porter leur fardeau, à servir leur bien.
« Où de nobles cœurs battent sincèrement et se supportent dans un joyeux esprit de sacrifice… » : tel était l'idéal aux yeux du Père Kentenich.
Quand je m'adresse avec bienveillance à quelqu'un d'autre, cela me fait souvent mal, parce que l'autre justement est l'autre et donc étranger.
Naturellement on peut « s'habituer les uns aux autres », mais souvent on ne s'habitue qu'à la représentation qu'on se fait de l'autre, et donc à une demie vérité ou à une erreur.
Le Père Kentenich nous dit :
Peu importe que le partenaire : mon fils, ma fille, mon collègue de travail, me convienne ; l'important, c'est que je l'accueille. L'amour peut faire mal. Notre Seigneur est mort pour nous au Golgotha. La paix résulte du fait que quelqu'un se sacrifie pour l'autre. C'est cela, au sens le plus vrai du mot, embrasser en esprit et de cœur. Celui qui embrasse l'autre ne met pas la main dessus. Il entoure l'étranger de son amour.
A Jésus de Nazareth, au Golgotha, il ne fut pas d'abord demandé s'il comprenait les hommes qui l'avaient crucifié.
Il ne lui fut pas demandé en premier s'il les connaissait de l'intérieur. Il est mort pour eux. C'est-à-dire qu'il s'est offert au Père pour eux.
Quand nous arrivons à offrir au Père éternel, dans le Christ, la croix et la souffrance de notre vie, pour la personne qui nous fait souffrir, alors se produit un lien nouveau.
Même si nous ne comprenons pas l'autre, nous l'aimons : « Dans le Christ Jésus, nous sommes étroitement reliés, profondément unis dans ses saintes plaies. »
Suggestion pour la journée
Je vis aujourd'hui pour la paix : je cherche dans mon entourage une personne avec laquelle je ne m'entends pas bien, dont le genre m'est étranger ou quelqu'un qui fait parler de lui dans le monde et je fais au Bon Dieu pour lui l'offrande de la journée d'aujourd'hui.
Prière du soir
Père du ciel, Dieu que j'aime !
Fais que mon amour devienne toujours plus fort. Ne me laisse plus me poser la question de mon intérêt personnel. J'aime, cela suffit.
Les visages changent. Le courant d'amour qui émane de moi doit continuer.
Je prends part à l'amour et à la souffrance du Seigneur. Je m'offre à toi, mon Dieu, dans le Christ et avec lui.
Et la femme généreuse, ma Reine, ma Mère, est avec moi et me dit : Là quelqu'un a besoin de toi. Avec Marie, je veux t'offrir mon Oui à ce qui m'est étranger chez les autres. Accueille cela comme ma contribution à la paix. Accorde ta paix au monde. Amen.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6