Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Ou encore : lequel d'entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t‑il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » (Mt 7, 7-12)

Les portes restent ouvertes

Les portes restent ouvertes à tout homme qui se tourne en vérité vers lui de tout son cœur, et le Père reçoit avec une immense joie le fils qui se repent vraiment (cf. Lc 15, 20-24). Le repentir véritable consiste à ne plus retomber dans les mêmes fautes et à extirper complètement de l'âme celles qui avaient entraîné une condamnation à mort : dès qu'elles auront été éliminées, Dieu viendra de nouveau habiter en toi.

Dieu seul, en effet, peut accorder la rémission des péchés et ne pas imputer les erreurs. En certains cas, le Seigneur nous recommande de pardonner chaque jour à nos frères qui se repentent. Or, si nous, qui sommes mauvais, savons donner de bonnes choses (cf. Mt 7, 11), combien plus le Père des miséricordes, le Père bon et riche de toute consolation, le Dieu de grande tendresse et de grande pitié est naturellement rempli de longanimité ! Il attend ceux qui se convertissent. Or, se convertir, c'est mettre un terme réel à ses fautes et ne plus regarder en arrière (cf. Lc 9, 62). Dieu accorde son pardon pour le repentir des chutes passées, mais, pour celles qui se produisent ensuite, chacun se le donne à lui-même. Se repentir, c'est condamner ses chutes d'hier et demander leur absolution au Père qui, seul entre tous, est capable d'annihiler des actes, en effaçant les fautes commises autrefois, par la miséricorde qui vient de lui et par la rosée de l'Esprit.

Clément d'Alexandrie

Enseignant d'une école chrétienne d'Alexandrie, Clément († v. 215) est mort en Cappadoce à la suite de persécutions.