Oui, oui ; non, non !

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Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

Extrait de l'évangile du jour :

« Que votre parole soit ‘oui', si c'est ‘oui', ‘non', si c'est ‘non'.
Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

Mt 5, 37

Il m'est arrivé, Seigneur, de voir des personnes, sur des décisions comme un mariage, un enfant, un engagement,  peser le pour et le contre, écrire sur papier le plus et le moins, puis prendre une décision désincarnée et supposément raisonnée. Je le confesse, Seigneur, je n'ai jamais compris telle attitude, me rendant peut-être coupable d'inconscience dans mes propres choix, et me disant toujours : « à la Grâce de Dieu ! »

Je reconnais, évidemment, les vertus du discernement, mais dans le discernement il ne s'agit pas de peser les choses dans une balance, dont on ignore qui fait la tare, mais de s'écouter en t'écoutant, afin de prononcer un vrai « oui » ou un vrai « non ».

Tu as souhaité le mariage indissoluble, car ce que tu as lié personne ne peut le délier. Hier, dans ma paroisse, auprès de l'évêque de Nice, il nous a été donné de renouveler notre engagement à l'occasion de la Saint Valentin.  Le mariage est un « oui » radical, fondamental, qui se veut exigeant car il est à l'origine de l'unité la plus importante du monde, la famille : la famille enfante, la famille élève, la famille stabilise, la famille apprend, la famille protège, la famille évangélise, la famille organise tout le reste de la société.

Tu appelles certains de tes enfants, dans le sacerdoce, le diaconat ou la vie religieuse et consacrée. Ce « oui » est un exemple pour nous tous, car il s'offre entièrement à toi, sans compromis ni demi-mesure, au service de l'humanité entière. Beni sois-tu de nous donner tes ministres et tes consacrés.

Seigneur, c'est ton peuple que tu convies au repas, c'est tout Chrétien qui est voué à la sainteté, et ce « oui » sans compromis, tu l'attends de tous.


Ce "oui" a été préfiguré par les patriarches et les prophètes. Mais ce « oui » d'abandon, c'est ta Sainte Mère, la vierge Marie immaculée depuis toujours, qui l'initie et le donne en exemple lorsque, face à l'ange Gabriel qui lui annonce ta venue, répond : « qu'il m'en soit fait selon ta parole » ! Cette jeune femme accepte et accueille l'Esprit-Saint. En son sein le Verbe se fera chair dans ta personne d'enfant Jésus.

Face à l'ange, Marie a-t-elle peser le pour et le contre ? Car à la vérité, il y aurait eu beaucoup plus d'inconvénients raisonnables : qui la croirait toujours vierge alors qu'enceinte ? Quelle serait la réaction de Joseph qui ne l'a pas connu ? Serait-elle accusée d'adultère ? Répudiée ? Lapidée ?

Non, Marie fait confiance à Dieu. Elle ne calcule pas, ne réfléchit pas, sentant l'immense Grâce de te porter, Fils de Dieu le Père, et ce dernier pourvoira à sa protection, inspirant Joseph dans un songe, lui qui deviendra le mari et papa d'adoption parfait : présent, mais en retrait, sans doute subjugué par la pureté de son épouse et ta magnificence d'enfant Jésus.


Ce « oui » doit se faire aussi dans la dynamique œcuménique du rapprochement des différentes confessions chrétiennes, car si c'est un « oui » des hommes, c'est aussi un « oui » de toi, ô Dieu, qui ne désire pas la division de tes enfants.


Il est important, aujourd'hui, de te dire des « oui » communs et particuliers, mais ils nécessitent des « non » eux aussi sans compromission.

Non au mal, à Satan, à tout ce qui conduit au mal et au pêché. Non à l'hypocrisie, au mensonge, aux arrangements douteux, aux faux accords, au malin qui nous guette, au pessimisme, au nihilisme.

Non au grand calculateur, prêt à tout pour nous corrompre, pour faire de nous des proies faciles. Non aux faux-monnayeurs, aux faux-semblants.

Non à l'ignorance, à l'orgueil, au désir de supériorité et à l'avidité du pouvoir, à l'avilissement de l'autre, au jugement des minorités.

Non au racisme, à l'antisémitisme, à l'homophobie, à l'avilissement de la femme, à toute sorte de discriminations et de rejets, à la ghettoïsation de la société, aux murs qui s'érigent pour séparer les hommes.

Non à la guerre, à la prolifération nucléaire, aux régimes dictatoriaux, à la famine, aux massacres perpétrés au nom de quiconque, à l'abandon des enfants qui ont soif et faim.

Non à la paresse, à l'isolationnisme, à l'immobilisme, à la résignation lâche qui conduit à laisser les situations s'empirer.


Dès les premiers temps, dans la Genèse, Adam et Eve se laisse convaincre par Satan, le dragon, le serpent, qui leur fait renoncer à leur oui donné à Dieu, et à qui ils ne savent dire non. Les prémices de la déviation commence lorsque, par des chemins de traverses, le choix n'est pas fait, où l'on oscille entre l'un et l'autre, et où finalement, perdant tout repère, on laisse la place à la confusion, et la confusion à l'errance, et l'errance au péché.


Seigneur, affirme nos « oui » et nos « non », donne-nous le zèle nécessaire pour assumer nos choix.

Seigneur, fais que nos choix soient inspirés par ton Esprit, la divine sagesse et la divine volonté, afin que nous te suivions sur tes chemins.

Seigneur, donne-nous la force de tenir bon, lorsque nos positions sont à contre-courant, comme toi tu l'as été, afin que nous ne cessions d'annoncer la Bonne Nouvelle de ta résurrection, et de ta présence avec nous pour toujours.


Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,


Amen, Alleluia !

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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