Jésus, es-tu aujourd'hui entendu par les tiens ?

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Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit


De l'Evangile du jour :

« En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d'origine,
et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
De nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient :
« D'où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur disait :
« Un prophète n'est méprisé que dans son pays,
sa parenté et sa maison. » »


Nul n'est prophète en son pays.


C'est un proverbe bien répandu dans notre langue, souvent pour souligner un échec injuste et un jugement difficile et douloureux de la part des siens. Toi, Jésus, tu enseignes durant le sabbat, et même si les foules sont subjugués par ton pouvoir, la critique arrive bien vite.


Pour te désavouer, la technique est simple : te réduire à ce que tu es aux yeux des autres : le fils du charpentier, de Marie, le parent d'untel ou d'untelle, qui vit chez untel ou untelle. Ainsi donc, on te réduit à tes origines terrestres pour faire de toi un simple et ridicule petit nazaréen.


Fils de Joseph le charpentier. Nous savons, parce que nous avons la Foi, que tu n'es pas le fils de Joseph, mais de Dieu, conçu du Saint Esprit dans le sein d'une vierge appelée Marie. Il ne serait là évidement question de rejeter le juste Saint Joseph, qui entendit la voix de l'ange, ne répudia pas sa femme enceinte, t'adopta et t'aima comme son propre fils, à l'image de tous ces parents qui aujourd'hui adoptent des enfants, qui deviennent leur lignée et descendance. Joseph devient donc ton papa, t'apprend sans doute la vie de ce monde, et son métier de charpentier.... que les charpentes sont importantes dans un édifice , toi qui va bâtir l'Église. Il t'éduque dans la Loi de Moïse et la religion et tradition Juive. Il te montre comment devenir un homme, toi qui es pleinement Dieu et pleinement homme.


Mais lorsque tu dis Abba, Seigneur, c'est envers Dieu le Père que tu t'adresses. Car c'est lui ton père, et d'une certaine façon, lorsqu'on t'appelle fils du charpentier, on renie ta nature divine.


Pleinement Dieu et pleinement Homme.


Tu reviens chez-toi, et tu es raillé, critiqué. Tu parviens avec beaucoup de mal à faire des miracles, car n'oublions pas la phrase que tu dis souvent après un miracle : "ta foi t'a sauvé". Et là, visiblement, la foi manque.

 

C'est une préfiguration de ta passion : les tiens t'ont rejeté, et t'ont condamné, te menant jusqu'à la mort sur la croix.


Nul n'est prophète en son pays.


Toi, Dieu de l'Univers, tu nous as fait construire ton Eglise. Dans ton Eglise, tu es chez toi. Nous, Chrétiens, lisons et proclamons ta parole, vivons tes sacrements, pratiquons la charité. Mais avons-nous vraiment foi en ton Verbe, en ton Esprit Saint, en ta miséricorde, en ta charité, en ta résurrection ?


Jésus, es-tu entendu des tiens, aujourd'hui ? Es-tu prophète dans ton pays ?


Lorsque nous sommes divisés, dispersés, en querelle, alors que tu fais dire par ton Esprit dans la bouche de Saint Paul « nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps », avons-nous la foi nécessaire pour vivre l'unité ?

Invité chez les frères grecs orthodoxes qui avaient mis le plus grand soin à nous recevoir, dans une humanité peu ordinaire, durant la semaine pour l'unité des Chrétiens, amen, nous t'avons entendu.


Lorsque nous sommes enfermés dans nos scléroses et nos rites, et que nous n'accueillons pas ceux qui sont autres, les pauvres, les malades, les migrants, en disant que nous ne pouvons pas prendre toute la misère du monde sur notre dos, avons-nous la foi nécessaire pour vivre ta charité ?
Seigneur, l'autre jour, en visitant l'église anglicane de Nice, je me rends compte qu'un SDF dort dans un coin sur un banc. Il a levé la tête un petit gêné, et à mon sourire s'est recouché. Amen, là est sa place, là est la charité.


Lorsque nous jugeons sévèrement nos frères, nos sœurs, nos amis, nos ennemis, pour leurs personnalités, leurs maladies, leur sexualité, leurs choix de vie, Seigneur, nous ne vivons pas ta miséricorde.

Mais lorsque après d'horribles exactions et discriminations, des humains ont réussi à se réconcilier en Afrique du Sud ou au Rwanda, là est ta réconciliation.


Lorsque nous nous considérons meilleurs, supérieurs, et rejetons les autres religions sans aucune ouverture, nous ne participons pas l'humilité que tu nous demandes, et la fraternité à laquelle tu nous appelles.

Mais lorsqu'une amie, Israélite, en toute simplicité, m'invite à partager l'allumage des bougies pour Hanouka, là est l'humilité et l'accueil.


Seigneur, viens chez moi. Entre chez moi. Tu es chez toi. Je t'accepte. Sois Prophète. Sois Prêtre. Sois Roi.


Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose, avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant, en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons, toi, Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,


Amen, Alleluia !


Franck, frère en Christ

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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