Lumière des Nations, signe de contradiction

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Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.


Extrait de l'Évangile du jour : 


« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole.

Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples :

lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »


Syméon, homme juste, empli de la sagesse de l'homme sur qui repose l'Esprit, reconnaît dans l'enfant que ce couple de juifs pratiquants présentent au temps selon la coutume celui annoncé par les prophètes depuis les siècles.


Ce texte, nous le répétons chaque soir, dans les complies, avant de dormir, nous répétant que nous aussi, nous avons vu.


N'oublions pas ces paroles du prophète Malachie : « et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. »


Seigneur Jésus, La Chandeleur, la fête des chandelles, de la Lumière, est une fois de plus une de tes manifestations, et la reconnaissance que tu es le Christ, c'est-à-dire le Messie, c'est-à-dire le Sauveur, 40 jours seulement après ta naissance, si petit enfant que tu devais être.


Si tu viens, Jésus, petit enfant, accompagner au temple ta Sainte Mère et son époux Saint Joseph, c'est en respect de la Loi de Moïse, toi en tant que fils premier né, Marie pour le rituel de purification après l'enfantement. Mais Seigneur, ni toi, Fils de Dieu, Dieu incarné, conçu de l'Esprit-Saint, ni Marie, Vierge Sainte conçue sans péchés, n'avez besoin d'aucune purification. Syméon le reconnaît en te voyant. Là, c'est l'obéissance à la Loi Mosaïque qui permet de te présenter au temple, et au-delà de ces murs, au monde comme manifestation de Dieu, car tu es Dieu depuis les siècles dans le mystère trinitaire.


Je voudrais revenir, Seigneur, sur les paroles de Syméon. Combien de fois n'ai-je entendu, Seigneur, des personnes qui, ayant accompli la mission de leur vie, leur rêve, ayant vu grandir leurs enfants et leurs petits-enfants, dire, comme Syméon : « maintenant, je peux mourir en paix! ». Mais combien de fois plus nombreuses ai-je vu des gens mourir dans l'angoisse, dans le regret, dans l'absence d'un enfant ou d'un parent, dans le désespoir d'une vie ressentie comme gâchée.


Syméon, ce vieillard sage, était dans l'attente de te rencontrer, car l'Esprit Saint était sur lui et lui avait révélé qu'il ne mourrait pas sans te voir. Cette icône de la première alliance, juste et bon, avait trouvé un but et une mission à sa vie : attendre de voir ta face. Ce n'était sans doute pas quelqu'un de riche, ni un prêtre ni un docteur, mais un homme simple qui t'attendait, et qui te reconnaît comme le Salut des peuples et la Lumière des nations.


Seigneur, aujourd'hui, nous avons allumé nos cierges, nos chandelles, pour faire briller symboliquement ta Lumière, et l'on retient cette parole, devenue Cantique de Symeon, mais on oublie la suite du discours :

« Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction– et toi, ton âme sera traversée d'un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d'un grand nombre. »

Jésus, toi, doux et humble de cœur, Fils miséricordieuse, tu fais chuter les puissants et relèvent les petits. Tu as été un signe de contradiction et un glaive. Tu dévoileras ce qui est caché.


Contradiction : lorsque tu nous dis que tu n'es pas venu porter la paix mais le glaive, tu n'es pas un chef guerrier, bien au contraire. Car tu ne donnes pas la paix, mais ta Paix. Quelle est la différence ? La paix est un grand concept, mais de nombreux pays sous la dictature et l'oppression peuvent vivre dans une paix parfaite ; est-ce pour autant acceptable ? Combien de fois, Christ,  contredis-tu dans les Évangiles ceux qui te questionnent, jusqu'à tes apôtres. L'esprit du monde rôde, il peut nous endormir dans une pseudo paix de façade. Si je ferme mes yeux, me tait et bouche mes oreilles, alors tout ira bien dans le meilleur des mondes. Hypocrisie et vanité. Cette paix de façade n'est pas ta Paix.


Tu es la Lumière du monde qui éclaire toute chose. Lorsqu'apparaissent nos crasses, nous préférons parfois refaire de l'ombre et fuir ta rédemption. Là est la contradiction.


Lumière du monde, apporte aujourd'hui à tous ton rayon bienveillant, à toutes les nations, à tous les peuples.


Lumière du monde, soit la lumière qui réunira enfin tes enfants divisés.

Lumière du monde, fais tomber les bourreaux et donne réconfort aux affligés.

Lumière du monde, viens dans nos vie, éclaire nous dans nos esprits et nos cœurs.

Lumière du monde, petit enfant présenté au temple, fais de nous des enfants au cœur tendre, des enfants au regard vierge et miséricordieux.

Lumière du monde, pardonne nous, pécheurs faibles que nous sommes.

Seigneur Christ, montre ton Salut à la face des peuples, ta Lumière aux nations.


Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose, avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant, en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons, toi, Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,


Amen, Alleluia !

Franck, frère en Christ

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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