« Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé. » (Mc 9, 30-37)
La véritable humilité
À l'égard de votre maladie, quoi que vous en disiez, soyez assurée que votre âme en a profité comme d'une lessive spirituelle, car souffrir en paix, c'est bien souffrir, encore que l'on ne fasse point alors certains actes exprès et bien forts d'acceptation : le cœur soumis les offre sans qu'on y pense par cette humble et simple non-résistance. De plus, sachez que souffrir faiblement et petitement, c'est-à-dire sans sentir beaucoup de courage et comme si on était accablé de son mal et à deux doigts de s'en lasser, de s'en plaindre et de se livrer aux révoltes de la nature, sachez, dis-je, que c'est une très grande grâce, parce qu'on souffre alors avec humilité et petitesse de cœur, au lieu que, si on se sentait un certain courage, une certaine force, une résignation bien sensible, le cœur s'en enflerait : on deviendrait sans s'en apercevoir plein de confiance en soi-même, intérieurement superbe et présomptueux, au lieu qu'autrement on se trouve faible et petit devant Dieu, humilié et tout confus de souffrir si faiblement.
Jean-Pierre de Caussade, s.j.
Jean-Pierre de Caussade († 1751) était jésuite. Enseignant, puis missionnaire, prédicateur et directeur spirituel, nourri de François de Sales et des maîtres du Carmel, il incarnait la continuation de l'authentique tradition contemplative française face au jansénisme envahissant.
Merci ! 297 personnes ont prié
5 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6