"Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ?" (Mc 3, 1-6)
Chant final : 'Aimer c'est tout donner' de Natasha St-Pier
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus entra dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat.
C’était afin de pouvoir l’accuser.
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée :
« Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de tuer ? »
Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère,
navré de l’endurcissement de leurs cœurs,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil
avec les partisans d’Hérode
contre Jésus, pour voir comment le faire périr.
Source : AELF
Méditation Père Nicolas de Boccard
Jésus se fait provoquant dans cet évangile. Il sait très bien que guérir un jour de sabbat heurte les pharisiens qui y voient une désobéissance à la loi – mais Jésus est blessé par un tel endurcissement du cœur. Comment le bien pourrait-il passer après les préceptes de la loi, le bon sens et la miséricorde être arrêtés par les arcanes de la religion. Aussi, il fait voir à tout le monde dans la synagogue un homme à la main atrophiée, exprès, et les met dans l’embarras. « Est-il permis le jour du sabbat de faire le bien ou de faire le mal, de sauver une vie ou de tuer ? » demande-t-il. C’est une épreuve de force face aux pharisiens qui veulent le prendre en flagrant délit de violation de la Loi.
Devant leur refus de répondre, Jésus est triste et en colère : « navré de l’endurcissement de leur cœur » nous dit le texte. Comment la loi qui doit transformer les cœurs, conduire et éduquer vers le bien, est-elle devenue une prison ? Jésus fait le geste, devant tout le monde au milieu de la synagogue, de guérir cet homme un jour de sabbat. Au dessein mortifère des hommes, Jésus oppose son projet salvifique - mais Il signe là son arrêt de mort, le texte nous rapporte que les « pharisiens tinrent conseils avec les Hérodiens, cherchant les moyens de le perdre ».
Et pour nous subsiste toujours la même la question : notre religion nous aide-t-elle à devenir meilleur : soucieux du meilleur de l’autre dans le respect et la tolérance, ou nous enferme-t-elle encore dans des jugements, des pratiques et des interdits qui nous éloignent et nous font juger les autres. Devant l’urgence de ceux qui frappent à nos portes, à nos frontières, quelle réponse apporterons-nous ?
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6