Croire à tout ce qu'ont annoncé les prophètes
Cette fresque a été peinte vers 1440 par le bienheureux Fra Angelico, à même le mur de la cellule n° 10 du couvent dominicain de San Marco, à Florence. Sur ce détail de la Présentation du Christ au Temple, Syméon, un homme juste et pieux, vient de recevoir l'enfant Jésus des mains de la Vierge Marie et l'a pris dans ses bras. Le saint vieillard pose ainsi un point final à l'attente qu'a exprimée, à partir de l'élection d'Israël, la longue lignée des prophètes. Et précisément, voici que du côté où se situe l'enfant, le vert de la robe de Syméon se trouve comme transfiguré en lumière d'or ; ainsi l'Espérance qui s'était transmise et renforcée de génération en génération jusqu'à Syméon se dissout-elle dans la réalité dont elle désirait éperdument l'avènement.
Alors, le bon Syméon peut bien entonner le Nunc dimittis, car ses yeux ont vu le Salut que Dieu a préparé pendant le long et tortueux cheminement de toute l'histoire sainte. Et pour bien marquer la chose, Fra Angelico penche la tête de Syméon pour qu'il dévisage mieux la bonne frimousse du plus beau des enfants des hommes.
Mes yeux ont vu, témoigne Syméon. Qu'ont-ils vu ? Le Salut, affirme-t-il. Mais nous, que voyons-nous ? Un enfant, finalement en tout semblable à nos enfants, de surcroît emmailloté de telle manière qu'il est impuissant à faire le moindre geste. Qu'est-ce à dire ? Le Salut de Dieu ne serait-il qu'un amour de petit enfant inoffensif ? Certes, son nom est Jésus, « Dieu sauve ». Mais comment par lui, avec lui et en lui notre Salut va-t-il bien pouvoir s'accomplir ?
La réponse va nous être donnée par un autre homme dont l'Évangile nous dit qu'il était lui aussi un homme bon et juste, qui lui aussi attendait le royaume de Dieu ; un homme qui lui aussi va recueillir Jésus dans ses bras, des mains de la Vierge Marie : Joseph d'Arimathie qui, en portant le corps du Christ mort, manifestera que tout est accompli.
Pierre-Marie Varennes
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6