J'aperçu une dame vêtue de blanc :…elle portait ….une ceinture bleue.
Nous anticipons de quelques jours l'anniversaire de la première apparition de Notre Dame à Lourdes le 11 février 1858, puis nous signalerons ce jour un anniversaire peu connu et rappellerons l'opération de la petite Jacinthe.
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Une dame vêtue de blanc
C'est 4 ans après la proclamation, par le pape Pie IX du dogme de la conception de la Vierge Marie sans le péché originel (Bulle ‘'Ineffabilis Deus'' du 8 décembre 1854) que Notre Dame vint apporter en France la confirmation de la décision du successeur de Pierre. En 1830, à la rue du bac, à Paris, dans la capital du pays qui lui avait été consacré par le roi Louis XIII, Elle avait discrètement annoncé son privilège. Elle l'avait montré gravé sur une médaille à laquelle Elle accorda rapidement protection ou conversion à ceux qui la portaient.
Ce 11 février 1858, Notre Dame s'est montrée pour la première fois à Bernadette. «J'aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied ».
«La Dame me laissa prier toute seule ; elle faisait bien passer entre ses doigts les grains de son chapelet, mais elle ne parlait pas et ce n'est qu'à la fin de chaque dizaine qu'elle disait avec moi Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto »
A la demande insistante du curé Peyramale à la seizième apparition, en la fête de l'Annonciation, "Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit: Que soy era immaculada councepciou". Lors de sa dernière manifestation, le 16 juillet, en la fête de Notre Dame du Mont Carmel, Bernadette avec quelques amies est de l'autre côté du gave ; Notre Dame se montre au lieu ordinaire ‘'Sans rien me dire… Jamais je ne l'ai vu aussi belle ‘'
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La petite Jacinthe de Fatima décrira aussi une belle dame. Elle en fera la description à sa famille au complet le soir du 13 mai 1917. Dans son livre ‘' Témoignage sur les apparitions à Fatima'', le père Jean de Marchi nous livre le récit que lui fit Olympia la mère de Jacinthe et François.
Avant cette description voici la scène qui explique pourquoi Jacinthe resta silencieuse sur les apparitions. C'est sa cousine Lucie qui nous le rapporte dans son premier mémoire, (1938), ‘'Lorsque ce même après-midi, encore sous l'effet de la surprise, nous demeurions pensif, Jacinthe s'exclamait de temps en temps avec enthousiasme :
- Oh ! Quelle belle Dame !
- Je vois bien, lui disais-je, que tu vas le dire encore à quelqu'un.
- Non, non, je ne dirai rien, répondit-elle, ne t'inquiète pas.
Le lendemain, lorsque son frère courut pour me faire part de ce qu'elle avait dit le soir, chez elle, Jacinthe écouta l'accusation sans rien dire.
- Tu vois ? Je le pensais bien !
- Je sentais quelque chose en moi qui ne pouvais me permettre de rester silencieuse, répondit-elle avec les larmes aux yeux.
Maintenant, ne pleure pas et ne dit plus rien à personne de ce que cette dame nous a dit.
- Je l'ai déjà dit.
- Qu'as-tu dit ?
- J'ai dit que cette dame nous avait promis de nous emmener au ciel.
- Et tout de suite tu es allé dire cela !
- Pardonne-moi, je ne dirai plus rien à personne.
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Jacinthe, raconte-nous donc cette histoire de Notre Dame à la Cova da Iria ? Et elle se mit alors à nous raconter les choses le plus simplement du monde: «C'était une Dame si belle, si jolie!... Elle avait une robe blanche et un cordon doré au cou, qui descendait jusqu'à la poitrine. La tête était couverte d'une mante, blanche aussi, tellement blanche, je ne sais comment dire, mais plus blanche que du lait... et qui descendait jusqu'aux pieds... toute brodée d'or. Oh! Que c'était joli ! La Dame avait les mains jointes, comme ceci - et la petite se levait de son banc, et joignait les mains à la hauteur de la poitrine pour imiter la vision. - Entre les doigts elle avait un chapelet. Ah! Quel joli chapelet elle avait!... tout en or, brillant comme les étoiles de la nuit, et un crucifix qui brillait... qui brillait... Ah! Qu'elle belle Dame!...Elle a parlé beaucoup avec Lucie, mais ne m'a pas parlé à moi, ni à François... mais j'entendais tout ce qu'elles se disaient. Oh, Maman! Il faut dire le chapelet tous les jours... La Dame l'a dit à Lucie. Elle a dit aussi qu'elle nous emmènerait tous les trois au Ciel, Lucie, François, et moi aussi... Elle a dit encore beaucoup d'autres choses que je ne me rappelle plus... mais Lucie le sait. Quand elle est remontée au Ciel, on dirait que les portes se sont refermées si vite que les pieds restaient serrés dehors... C'était si beau le Ciel!... Il y avait là comme beaucoup de roses sauvages!...»
François confirma les déclarations de Jacinthe. Ses sœurs l'écoutaient avec intérêt. Mais ses frères plus âgés se moquaient d'elle.
Mr. Marto, (que tout le monde appelait Ti Marto), le père de Jacinthe et François, homme réfléchi, ruminait et retournait dans son esprit ses connaissances théologiques: ''Je pensais, nous dit-il, que Notre-Dame est déjà apparue souvent, et de bien des manières, depuis que le monde est monde... Voilà ce qui compte... Si le monde est mauvais, il serait pire s'il ne s'était pas produit des événements de ce genre-là. Le pouvoir de Dieu est grand! Nous ne savons pas ce qu'il en est de ceci, mais ce pourrait bien être quelque chose... Qu'il en soit ce que Dieu voudra! ''
Bien vite, ajoute-t-il, je me suis mis à avoir presque la conviction que c'était vrai ce que les enfants disaient... Oui, tout de suite, j'ai cru! Je me disais que les petits n'avaient aucune instruction, pas la moindre! Si la Providence ne leur avait pas envoyé d'aide, ils n'auraient pu dire de pareilles choses... Et quant à mentir?... Ah, Jésus!...Le François et la Jacinthe étaient tellement opposés à cela!...»
‘'Ti'' Marto fut donc bien le premier qui crut à la vérité des Apparitions. Il fut le premier croyant.
Quand, treize ans plus tard, Mgr. l'évêque de Leiria publiera sa lettre pastorale sur le culte de Notre-Dame de Fatima, et déclarera dignes de foi les visions des enfants à la Cova da lria, il ne fera que développer, d'une manière théologique, les considérations que le Père Marto, tout illettré qu'il était, avait déjà énoncées, en ce soir du 13 Mai 1917, à la lueur d'une petite lampe à huile, en mangeant son écuelle de choux et de pommes de terre...
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Une date peu connue : le 8 février 1960
Enfant, je me souviens très bien de la façon dont mon père au cours du repas de midi, avait célébré, à son retour de Rome, le dogme de l'Assomption de Notre Dame proclamé quelques jours auparavant par le pape Pie XII. 10 ans plus tard, grande fut la déception dans la famille et dans le monde catholique lorsque qu'on apprit que le troisième secret de Fatima ne serait pas révélé. Tous savaient que 1960 était la date à laquelle le secret devait être dévoilé. En plus des mémoires de sœur Lucie, à l'époque les livres sur Fatima étaient peu nombreux. Parmi les auteurs les plus connus, notons: le chanoine Barthas, le père de Marchi, William Thomas Walsh…. . Tous se sont entretenus avec sœur Lucie, avant que ses visites au carmel de Coïmbra soient soumises à autorisation. C'est par un communiqué de l'agence de presse de la cité du Vatican, l'A.N.I. qu'il y a 60 ans ce jour, le 8 février 1960, fut publié ce court texte : ‘' Il est probable que le "secret de Fatima" ne sera jamais rendu public''.
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Les derniers sacrifices de Jacinthe
Le 10 février 1920, Jacinthe fut opérée par le docteur Castro-Freire. Elle eut beaucoup à souffrir, car on ne pouvait la chloroformer, à cause de son extrême faiblesse, et on dû se contenter d'une anesthésie locale, encore très imparfaites à cette époque. Toutefois, elle souffrit encore davantage l'humiliation de se voir entièrement dévêtue. Mère Godinho, qui se trouva auprès d'elle jusqu'au moment de l'opération, nous rapporte que la petite pleura beaucoup, en se voyant ainsi entre les mains de médecins. Le chirurgien lui ouvrit une fissure pour le drainage du pus et on lui retira deux côtes du coté gauche. Jacinthe souffrait beaucoup, et la douleur se ravivait chaque fois qu'il fallait panser la plaie large comme la main. Cependant son seul gémissement était : ‘'Aie ! Aïe !... Ô Notre-Dame ! Elle ajoutait : ‘'Patience ! Nous devons tous souffrir pour aller au Ciel ! ‘'. Personne ne l'entendait se plaindre. Elle disait plus que jamais, dans un héroïsme tranquille : ‘'Jésus, maintenant Vous pouvez convertir beaucoup de pécheurs, parce que je souffre beaucoup ! ‘' Quelques jours après, la Vierge Marie vint au pied du lit d'hôpital consoler la petite fille, lui annonçant que bientôt Elle viendrait la chercher pour aller au Ciel ; mais dès cet instant Jacinthe ne manifesta plus aucune souffrance. Elle confiait à Mère Godinho : ‘' Maintenant je ne me plains plus ! Notre-Dame m'a dit qu'elle viendra me chercher, et qu'elle m'enlève déjà toutes mes souffrances ‘' Le Docteur Eurico-Lisboa confirma qu'effectivement toutes les douleurs de sa petite patiente disparurent et qu'elle put se distraire en regardant des images pieuses, dont une de Notre-Dame du Sameiro, célèbre sanctuaire de l'Immaculée Conception, près de Braga. L'enfant disait que c'était celle qui lui rappelait le plus la Vierge qui lui était apparue. (Témoignage sur les apparitions de Fatima: Père de Marchi 7 ieme édition )
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La Vierge Immaculée du sanctuaire de Sameiro
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Sœur Lucie rapporte dans ses ‘' Mémoires ‘' que sa cousine lui confia que Notre-Dame lui avait dit lors de cette apparition la date et l'heure de son entrée dans la vie éternelle.
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‘'Jésus, maintenant Vous pouvez convertir beaucoup de pécheurs, parce que je souffre beaucoup !
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6