Jour 8 - Marie, mère du Sauveur
Récit des apparitions
L'abbé Guérin demanda un nouveau chant : « Mon doux Jésus, enfin voici le temps de pardonner à nos cœurs pénitents... ».
Subitement, les visages des petits voyants s'assombrirent. « Voilà qu'elle tombe dans la tristesse ! » En effet, la Vierge prit une expression de poignante douleur. Elle ne pleurait pas mais son regard traduisait son bouleversement intérieur, face aux péchés du monde. Une croix, d'un rouge vif, apparut devant Marie, portant un Christ d'un rouge plus sombre. Au sommet du crucifix, une traverse blanche, avec cette inscription en lettres de feu : « Jésus-Christ ». La Vierge saisit la croix et la tint devant elle, légèrement inclinée vers l'avant. Une étoile mystérieuse glissa dans le ciel, pénétra dans l'ovale et alluma successivement les quatre bougies avant de reprendre sa place, au-dessus du triangle. Le visage abaissé sur le crucifix sanglant, Marie semblait bénir la foule angoissée. Ses lèvres remuaient, elle suppliait son Fils de pardonner au monde pécheur.
Marie avait les yeux fixés sur la sainte image qu'elle tenait à pleines mains ; ses paupières tremblaient comme celles d'une personne qui retient ses larmes, et ses lèvres priaient.
Ô bonheur ! Marie disait à voix basse le Parce Domine que chantaient les Français. Elle articulait si nettement que, quoiqu'ils n'entendissent pas, les enfants voyaient, non seulement le mouvement des lèvres, mais les dents, petites et blanches, que ce mouvement découvrait. »
Sœur Marie-Edouard entonna un dernier cantique : « Ave Maris Stella ». Aussitôt, le crucifix rouge disparut et la Vierge abaissa les mains vers le bas, retrouvant sa pose primitive. Deux petites croix blanches vinrent se fixer sur ses épaules tandis que Marie retrouvait son sourire, voilé cependant par un reste de tristesse.
Il était maintenant environ 9 heures moins le quart. Sur la proposition du curé Guérin, Jeannette, sa servante, commença la prière du soir. Agenouillés dans la grange ou sur la neige, les assistants s'y associèrent avec ferveur. Au moment de l'examen de conscience, un grand voile blanc apparut aux pieds de la Vierge et monta lentement, la dissimulant peu à peu. Seule, la couronne resta visible un instant, symbole de sa royauté toute-puissante, signe d'espoir pour notre pauvre monde.
Prions
Soyez béni Seigneur en l'honneur de la Vierge Marie, si grande parce que si humble, si parfaite parce que si aimante. Soyez béni de nous la donner, comme elle vous donne à nous.
Notre Père, Je vous salue Marie. Gloire au Père « Notre Dame de Pontmain, priez pour nous »
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6