"Et rien ne nous nuit quand il nous pardonne" - A. Houdar de la Motte

Bonjour à tous,

Revivons grâce à Antoine Houdar de la Motte, l'histoire de Jonas.

Paraphrase de Jonas, I & II

" Le timide Jonas fuyait loin de Ninive
Où l'appelait un ordre souverain.
Malgré sa crainte fugitive
Dieu saura bien lui faire accomplir son dessein.

Son vaisseau paraissait défier la tempête.
Il croit fuir le Seigneur quand il change de lieu;
Vaine et coupable erreur! l'orage qui l'arrête
Lui dit qu'il est encor au pouvoir de son Dieu.

L'air s'allume, la foudre gronde,
Les vents luttent contre les flots;
Quel trouble! Il semble que le monde
Rentre dans son premier chaos.
Jusques dans le vaisseau s'étendent
Les flots par les vents irrités,
Déjà les coeurs épouvantés
Souffrent le trépas qu'ils attendent.

Juste Ciel, disent-ils, apaisez vos fureurs;
Apprenez-nous pour quels coupables
Vous ouvrez à nos yeux ces gouffres effroyables !
Qui voulez-vous frapper de vos foudres vengeurs ?
Vous portez, dit Jonas, la peine de mon crime,
Que je périsse seul pour le commun repos.
Dans ces gouffres ouverts plongez votre victime ;
Mon trépas va calmer les flots.
On le plaint; mais en vain; les cruels matelots
L'ont déjà plongé dans l'abîme.

Revenez régner sur les ondes
Zéphirs qu'il avait écartés,
Rentrez dans vos grottes profondes
Vents contre lui seul irrités.
Foudres, éclairs, éteignez-vous;
Taisez-vous, crainte tempête;
Le coupable meurt et sa tête
Suffit au céleste courroux.

Non, il ne périt point; la divine puissance
Fait pour sauver Jonas un prodige nouveau,
Un monstre de la Mer à son secours s'avance,
Et lui fait de son sein immense
Un asile au lieu d'un tombeau.
Bientôt remis sur le rivage,
Il suivra l'entreprise où le Seigneur l'engage.

Où fuir le courroux
Du Dieu du tonnerre,
Et dans quelle terre
Brave-t-on ses coups?
Tout nous abandonne
Quand il nous poursuit;
Et rien ne nous nuit
Quand il nous pardonne. "

Proposition de lecture : Jonas 2 ; 2 -8

Depuis les entrailles du poisson, il pria le Seigneur son Dieu.
Il disait : Dans ma détresse, je crie vers le Seigneur, et lui me répond ; du ventre des enfers j'appelle : tu écoutes ma voix.
Tu m'as jeté au plus profond du cœur des mers, et le flot m'a cerné ; tes ondes et tes vagues ensemble ont passé sur moi.
Et je dis : me voici rejeté de devant tes yeux ; pourrai-je revoir encore ton temple saint ?
Les eaux m'ont assailli jusqu'à l'âme, l'abîme m'a cerné ; les algues m'enveloppent la tête, à la racine des montagnes. Je descendis aux pays dont les verrous m'enfermaient pour toujours ; mais tu retires ma vie de la fosse, Seigneur mon Dieu.
Quand mon âme en moi défaillait, je me souvins du Seigneur ; et ma prière parvint jusqu'à toi dans ton temple saint.


Prière de la communauté

Que rien ne te trouble (sainte Thérèse d'Avila)

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie. Tout passe, Dieu ne change pas. La patience obtient tout. A qui possède Dieu, rien ne manque. Dieu seul suffit. »

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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