Priez les uns pour les autres
Frères, prenez pour modèles d'endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voyez : nous proclamons heureux ceux qui tiennent bon. Vous avez entendu dire comment Job a tenu bon, et vous avez vu ce qu'à la fin le Seigneur a fait pour lui, car le Seigneur est tendre et miséricordieux. Et avant tout, mes frères, ne faites pas de serment : ne jurez ni par le ciel ni par la terre, ni d'aucune autre manière ; que votre « oui » soit un « oui », que votre « non » soit un « non » ; ainsi vous ne tomberez pas sous le jugement. L'un de vous se porte mal ? Qu'il prie. Un autre va bien ? Qu'il chante le Seigneur. L'un de vous est malade ? Qu'il appelle les Anciens en fonction dans l'Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s'il a commis des péchés, il recevra le pardon. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d'être guéris. La supplication du juste agit avec beaucoup de force. Jacques 5, 10-16
Prions pour que l'Esprit Saint nous apprenne à prier les uns pour les autres, et qu'Il nous donne la grâce de la prière d'intercession.
En cette nouvelle année, Seigneur nous te confions tous les membres de cette communauté ainsi que leurs familles. Que ton Saint Esprit nous renouvelle et nous renforce. Que ta Lumière et ta Joie nous habitent. Accorde-nous la grâce de la prière, afin que nous nous portions les uns les autres à travers la prière, sans relâche, tout au long de cette nouvelle année.
Méditation :
C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Colossiens 1:9-13
Pour aller plus loin :
La prière, source de puissance pour les autres
Lorsque nous ressentons en nous la joie de la communion au Christ durant la prière, et que nous sommes jugés dignes de porter sa croix, cela ne veut pas dire que la prière soit parvenue à son terme. C'est au contraire pour nous une invitation à commencer à nous initier au mystère de la prière qui dépasse l'entendement humain : nous découvrons que nos prières deviennent pour les autres une source de puissance spirituelle. Celui à qui le Christ confie les secrets de son cœur et de sa mission envers les pécheurs, reçoit de lui la puissance d'achever son œuvre et de vivre son amour. Celui qui aime les pécheurs comme le Christ les aime, qui compatit à la souffrance des pauvres et des malades, et qui est disposé à se dépenser pour eux, est justement celui qui est capable de prier pour eux et d'obtenir leur guérison, leur consolation et leur réconfort. Lorsque la prière s'élève au niveau de l'amour divin par une obéissance assidue à l'Esprit et qu'elle s'épanouit en communion au Christ, elle devient alors puissante et efficace, au point d'être pour les autres une source d'assistance spirituelle, de réconfort et de consolation. Elle devient même capable d'obtenir pour les autres la rémission de leurs péchés. Car l'homme qui s'unit au Christ par la prière devient capable de se mettre à la place du pécheur, en étant disposé à prendre sur lui son péché et toute sa faiblesse, et à endurer à sa place toute correction et tout châtiment. Il devient alors par le fait même, en vertu de cette disposition et de son union au Christ, capable de demander pour les autres le pardon de leurs péchés et de l'obtenir. Ici, la prière commence à jouer un rôle des plus importants pour le salut des autres, pour le pardon de leurs péchés et la manifestation de la miséricorde divine en ceux qui sont loin de Dieu par indifférence ou par ignorance. Elle devient ainsi le puissant appui de la prédication, la force mystérieuse qui prévient la Parole et prépare les cœurs à recevoir la rémission et le salut.
Dieu emploie nos prières pour le salut des autres
Nous ne pouvons progresser dans les degrés de la prière, acquérir une véritable assurance auprès de Dieu, ni recevoir le don des larmes que dans la mesure du progrès de notre compassion envers ceux qui souffrent et sont outragés (soit par les hommes, soit par le péché) : Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez emprisonnés avec eux et de ceux qui sont outragés, comme étant vous aussi dans un corps (Hé 13,3). Autrement dit, le progrès de notre intimité avec Dieu, qui a son centre dans la prière, dépend fondamentalement du progrès de notre connaissance des fardeaux des hommes et de notre disposition à les porter avec eux avec plus de générosité.
Notre communion au Christ et notre communion aux souffrances des hommes
Notre communion à la peine de ceux qui souffrent, qui sont malades ou outragés, et notre capacité à porter leurs fardeaux ne nous viennent pas d'une simple philanthropie humaine, d'une compassion passagère ou du désir d'être bien vus ou de recevoir des éloges ; car une telle compassion serait vouée à diminuer bien vite, puis à disparaître. Mais c'est par la prière persévérante, pure, sincère, que nous recevons ces sentiments, comme un don de Dieu qui nous rend capables, non seulement de persévérer dans cette communion avec les plus faibles, mais encore d'y progresser au point de ne plus pouvoir vivre sans eux (1 Th 3,8), et de ne trouver de repos que dans le partage de leurs peines et de leurs souffrances. Le secret de ce charisme réside dans notre communion au Christ, dans notre participation à sa nature et à ses qualités divines, de sorte que ce soit lui désormais qui opère en nous à la fois le vouloir et l'opération même (Ph 2,13). Ainsi notre communion aux souffrances des hommes et notre communion au Christ dépendent fondamentalement l'une de l'autre au plus haut degré ; de sorte que porter la croix du Christ signifie par le fait même prendre part à la croix des hommes, sans restriction, jusqu'au bout.
S'oublier soi-même dans la prière, c'est devenir ambassadeur du Christ
L'oubli de soi commence par un effort volontaire. Mais quand on y persévère avec sincérité devant Dieu, Dieu nous l'accorde comme un don gratuit. C'est alors spontanément que nous ne recherchons plus chacun nos propres intérêts, mais plutôt que chacun songe à ceux des autres (Ph 2,4).
Lorsque nous négligeons délibérément nos propres besoins dans la prière et que nous trouvons notre joie uniquement à demander, supplier et nous dépenser au profit des autres, alors Dieu lui-même commence à s'occuper de nous et à prendre en charge toute notre vie, tant au plan matériel qu'au plan spirituel, jusque dans les plus petits détails. Autrement dit, lorsque nous nous occupons des autres, Dieu s'occupe de nous ; et lorsque nous limitons notre prière et notre supplication aux besoins des autres, Dieu comble nos besoins sans que nous le demandions. C'est ainsi que se réalise, au moyen de la prière, le dessein salutaire du Christ, au sujet duquel il dit à ses apôtres : Allez, de toutes les nations faites des disciples (Mt 28,19).
Celui dont le cœur ne s'est pas encore ouvert à Dieu a besoin de cœurs amis qui s'épanchent devant Dieu en sa faveur, afin que Dieu l'exauce par la prière fervente de ses frères. L'homme qui a connu Dieu et l'a aimé devient responsable devant Dieu de son frère dont le cœur ne s'est pas encore ouvert à Dieu. C'est ainsi que Dieu atteint les pécheurs égarés loin de lui, par la prière de ceux qui l'aiment et sont proches de lui.
La prière pour les autres est une responsabilité
La prière, quant à sa nécessité, passe par trois stades :
- Au début, nous ressentons cette nécessité comme un " acte de fidélité ", fidélité du serviteur envers son maître ou son créateur. On lui rend grâces, on le loue et on le glorifie en retour des bienfaits qu'on a reçus de lui. On sent que c'est de sa main qu'on reçoit et qu'on lui donne (cf. 2 Cr 29,14). Aussi est-il grave de cesser de prier. Le serviteur peut-il cesser d'être fidèle et rester encore dans la maison ?
- Quand on progresse dans la prière, on perçoit mieux l'essence même de la prière en tant qu'elle exprime la relation vivifiante qui unit l'homme à son Seigneur. L'homme qui prie vit de la vie de Dieu, et celui qui néglige la prière ne vit plus que par lui-même et ne reçoit pas en lui les signes manifestes de la vie divine. Si donc dans ses débuts la prière exprime la " fidélité du serviteur ", elle devient ensuite un " signe de vie éternelle ".
- Quand on continue à progresser dans la prière, on découvre une nouvelle dimension importante : la prière devient le canal par lequel passe la relation de l'homme avec ses frères. L'homme expérimente en effet que sa prière a commencé à devenir pour les autres aussi une source de vie et de puissance. Quelqu'un voit-il son frère commettre un péché... qu'il prie et il lui donnera la vie (1 Jn 5,16). Celui donc qui prie pour les autres relève et fait revivre des âmes mortes ou qui étaient en voie de mourir, selon la parole du Seigneur : Faites revivre les morts (Mt 10,8).
https://www.pagesorthodoxes.net/pages-choisies/matta-autrui.htm
N'hésitons pas à partager dans cette communauté ce que nous mettons en place au quotidien pour (re)donner à Dieu la première place.
Soyons sources d'encouragement les uns pour les autres
Merci ! 162 personnes ont prié
6 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6