9ème jour : le Seigneur l'avait destiné à de grands travaux

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Photo : la foule immense, silencieuse, à ses obsèques

Le Seigneur l'avait doué d'une constitution spéciale et taillé en géant. Mais lui-même, à force de traiter son corps en quantité négligeable, ne lui accordant aucun répit, le chargeant à outrance, avait encore augmenté sa résistance extrême. Sans que ses forces en fussent atteintes, sans que son immense travail s'en ressentit en rien, il savait se passer de sommeil et de nourriture, s'imposer des surcroîts de fatigue, supporter le froid et les intempéries. Les sciatiques dont il avait souffert à diverses reprises, une hernie qui lui causa pendant de longues années de la gêne et de grandes douleurs, ne comptaient pas pour lui. Il n'avait pas le temps d'être malade.

Il n'eut pas de maladie, les jours qui précédèrent sa mort : l'accident qui l'emporta ne mérite pas ce nom. Ce ne fut qu'un choc, léger en soi, mais qui, atteignant un organisme affaibli, épuisé, et ne trouvant aucune résistance, causa aussitôt la ruine. On peut dire qu'il est tombé debout, comme il l'avait toujours désiré, comme ses amis, le voyant si vaillant, le lui avaient prédit.

Toutes ses facultés s'étaient jusqu'au dernier jour admirablement conservées. Son intelligence, sa mémoire, étonnaient ceux qui l'entendaient. Et son imagination, comme il arrive d'ordinaire, loin de faiblir en vieillissant, paraissait plus brillante encore. Ses membres n'éprouvaient ni tremblement ni faiblesse, son ouïe demeurait à peu près intacte, et sa vue toujours fine. Comme on s'étonnait qu'il n'eût pas besoin de lunettes: "Le bon Dieu sait bien, disait-il avec son large et bon sourire, que je n'aurais pas le temps de les mettre".

La vieillesse s'accusa seulement par les rides du visage et le fléchissement de la taille. L'âme avait toujours les mêmes ardeurs, et le regard la même vivacité.
Au commencement de février 1907, déjà atteint d'un léger catarrhe, il sortit, par une matinée très froide, pour aller, avec son attelage ordinaire, jusqu'à l'autre extrémité de la ville, visiter un prêtre de ses amis. Son mal s'aggrava, et, le même jour, Rosalie Landes, ayant eu à traiter avec lui, s'effraya de voir la décomposition de son visage et d'entendre sa parole embarrassée. Jamais elle n'avait remarqué en lui cette fatigue et cette gêne. Elle lui recommanda de se soigner, de ne point sortir, de conserver autour de lui une douce chaleur. A quoi le Père, qui ne savait ce que c'était que les soins, répondait en souriant: "Ce ne sera rien, j'ai rêvé que la sainte Vierge venait me promettre encore trois ans de vie." Il n'avait plus qu'une semaine à passer en ce monde, mais Dieu voulait, tout en le préparant à la mort, bannir de son esprit toute anxiété et toute préoccupation.

Remplie de mauvais pressentiments, la bonne Rosalie prévint un religieux du voisinage, l'exhortant à surveiller le vénérable vieillard.

Le lundi 4 février, fête de saint Joseph de Léonisse, Capucin, le P. Marie-Antoine put, une dernière fois, quoique avec beaucoup de fatigue, célébrer la sainte Messe. Dans son désir de remonter à l'autel, il demeura à jeûn, le lendemain, une grande partie de la matinée, mais dut finir par se rendre aux conseils de son entourage qui l'en dissuadait.
Les forces lui manquaient, au point qu'il ne put même quitter le lit, ce qu'il trouvait très étonnant

"C'est la première fois que cela m'arrive", ne cessait-il de répéter. Le religieux, chargé de veiller sur lui, lui offrit, le mercredi matin, de lui apporter la sainte Communion, ce que le malade accepta de grand cœur, se bornant à demander, pour s'y préparer plus spécialement, si on la lui donnerait en viatique. Le moment ne semblait pas encore venu, et ce n'est que la nuit suivante qu'on jugea à propos de lui proposer ce suprême secours. Le délire commençait et la faiblesse était extrême quand, à onze heure du soir, on dut lui annoncer qu'il était en danger. Par une grâce spéciale de Dieu, le délire cessa. Le vénéré mourant parut sortir d'un profond sommeil et eut un peu de peine à se rendre compte de ce qui se passait. Puis, comprenant tout, il fit un acte d'abandon et s'en remit à la volonté de ceux qui l'entouraient.

"Désirez-vous vous confesser encore? Lui demanda-t-on. - Oh! Oui, dit-il, et je veux faire une confession générale depuis mon enfance." Il la fit en effet, malgré son état de fatigue, avec toute sa connaissance et des sentiments de piété extraordinaires.

Avant de recevoir le saint Viatique, il renouvela sa profession religieuse, puis, de lui-même, demanda pardon à ses supérieurs et à tous ses confrères, de toutes les peines qu'il avait pu leur causer involontairement, s'accusant avec une grande humilité de ses défauts et de ses négligences. Après avoir communié et reçu l'Extrême-Onction et l'Indulgence plénière, il renouvela encore cette auto accusation et se plongea dans le silence de l'action de grâces : sur son visage, aucune trace de crainte ou d'émotion pénible. Il partait pour le ciel le plus naturellement du monde, sans effort et sans regret. "Maintenant, dit-il au Père qui venait de l'administrer, je m'en vais me reposer." Il se laissa envelopper dans ses couvertures et reposa, en effet, pendant trois heures.

Le lendemain, veille de sa mort, le délire ne le quitta guère. Il reconnaissait pourtant ceux qui le visitaient et leur racontait, tout heureux, comment on lui avait donné dans la nuit les derniers sacrements.

Un religieux et un serviteur le veillèrent la nuit suivante, la dernière qu'il devait passer en ce monde. Le cher malade voulait se lever. Il avait à faire, disait-il, des visites de charité et d'apostolat, visites si suaves à ceux qui le recevaient et si fécondes en fruits d'édification. Ami fidèle et religieux parfait, avant d'être à jamais immobile, il voulait en faire deux encore: l'une à son Père Gardien, l'autre à M. l'Archiprêtre de la cathédrale Saint-Etienne. Le seul mot d'obéissance suffit à mettre fin à ces imaginations de malade.

Il se mit alors à prier, comme il l'avait fait à plusieurs reprises, tout haut, solennellement, récitant des Pater et des Ave Maria et demandant qu'on lui réponde. Le nom de Lourdes revenait fréquemment sur ses lèvres: ces dernières prières, il semblait les réciter devant la Grotte où il prêchait les pèlerins. La chère vision de toute sa vie passa encore sous ses yeux, et il répétait, avec des élans pleins de flamme: Ave Maria!

"Vous êtes fatigué, mon Père, reposez-vous!" lui disait-on. - "Moi, fatigué! Oh! non." Et son cœur devait ajouter ce que tant de fois dans sa vie il avait répondu à ceux qui lui parlaient de fatigue: - "Je me reposerai au ciel !" Ce repos était déjà si près de lui.

Pour mieux le convaincre, le religieux lui objecta alors sa propre fatigue et celle de son compagnon. "Ah! Vous êtes fatigué, reprit le mourant, vous êtes fatigué de prier! Moi je ne suis jamais fatigué de prier!"

Son regard se fixait davantage, puis, rompant le silence, il dit d'un ton grave: "Sachez que je vais droit au ciel! N'écoutez jamais le démon. Moi, je ne l'ai jamais écouté: aussi, je vais droit au ciel."

Ce furent ces dernières paroles. Bientôt la poitrine devint plus oppressante. L'expectoration se faisait difficilement, elle cessa tout à fait, et, quelques instants après, sans agonie, sans effort, le saint religieux s'envola de ce monde, au moment même où le Père, qui faisait la recommandation de l'âme, arrivait à la fin des prières, implorant l'intercession des saints et des élus de Dieu pour que l'agonisant, délivré des liens de la chair, fût admis dans le sein de la céleste gloire. Il était cinq heures du matin, le vendredi 8 février.


Litanies de Saint Antoine

" Prier avec saint Antoine de Padoue"

Seigneur, aie pitié de nous

Christ, aie pitié de nous

Seigneur, aie pitié de nous

Christ, écoute-nous

Christ, exauce-nous

Père céleste qui est Dieu, aie pitié de nous

Fils, Rédempteur, qui est Dieu, aie pitié de nous

Esprit Saint qui est Dieu, aie pitié de nous

Trinité sainte qui est Dieu, aie pitié de nous

Sainte Vierge Marie, patronne de l'Église

     et de la France, priez pour nous

S. Antoine de Padoue, fils privilégié de Marie,

S. Antoine, parfait disciple de saint François,

S. Antoine, apôtre du Très-Haut,

S. Antoine, docteur de l'Église,

S. Antoine, brûlant de la charité des martyrs,

S. Antoine, resplendissant de la pureté des vierges,

S. Antoine, portant dans vos bras l'Enfant-Jésus,

S. Antoine, lumière éclatante de l'Église,

S. Antoine, parfait modèle d'obéissance,

S. Antoine, apôtre sublime de la pauvreté,

S. Antoine, lys de chasteté,

S. Antoine, violette d'humilité,

S. Antoine, flamme brûlante de charité,

S. Antoine, terreur des démons,

S. Antoine, canal intarissable de grâces,

S. Antoine, consolateur des affligés,

S. Antoine, guide des voyageurs,

S. Antoine, guérisseur des malades,

S. Antoine, semeur de miracles,

S. Antoine, qui rendez la parole aux muets,

S. Antoine, qui donnez aux sourds d'entendre,

S. Antoine, qui rendez la vue aux aveugles,

S. Antoine, qui redressez les boiteux,

S. Antoine, qui ressuscitez les morts,

S. Antoine, qui faites retrouver les choses perdues,

S. Antoine, protecteur fidèle de ceux qui vous invoquent,

S. Antoine, le saint de tout le monde,

Des embûches du démon, saint Antoine, délivrez-nous

De la foudre, de l'orage et de toutes les calamités, délivrez-nous

De la guerre, des violences et de tous les ennemis, délivrez-nous

Par votre intercession, saint Antoine, protégez-nous`

Tout au long de notre vie, saint Antoine, protégez-nous

Agneau de Dieu, qui efface le péché du monde, pardonne-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui efface le péché du monde, exauce-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui efface le péché du monde, aie pitié de nous.

Prions.

Faites, mon Dieu, par l'intercession de saint Antoine de Padoue, que nous recevions ce que nous demandons avec foi par ses mérites, vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles.


Amen


Notre Père...

Je vous Salue Marie...

Gloire au Père...


Prière pour la béatification du Serviteur de Dieu le Père Marie-Antoine


Seigneur, Notre Dieu, Toi qui donnes à Ton Église

les serviteurs dont elle a besoin à chaque époque,

souviens-toi du zèle apostolique et missionnaire

du Père Marie-Antoine, Capucin,

sur Toulouse, sur tout le Midi, et au-delà.

Proche des pauvres et des enfants,

plein d'une énergie puisée dans la foi et la prière,

il portait sur les gens qu'il rencontrait

un regard d'amour venu de Ton coeur de Père.

Il savait avec Ton Fils, parler de Ta Miséricorde

et avait l'art de conduire les pécheurs à la réconciliation.

En ce début du troisième millénaire,

marqué par l'indifférence religieuse ou par une haine contre les chrétiens,

daigne glorifier Ton serviteur qui s'est donné sans compter à sa mission.

Qu'il intercède pour l'évangélisation renouvelée

à laquelle le Saint Père nous appelle tous.

Ainsi, grâce à la Vierge Immaculée qu'il vénérait à Lourdes

avec les foules qu'il y conduisait,

nous pourrons marcher sur Tes chemins

dans l'élan de l'Esprit Saint

vers Ton Royaume d'amour et de paix.

Amen.

Fr Robert Le Gall

Archevêque de Toulouse

Le 11 février 2011

Pour les grâces obtenues, adresser la relation à :

APMA, 25 rue de la Concorde, 31 000 Toulouse









Prière de la communauté

Prière pour la béatification du Serviteur de Dieu le Père Marie-Antoine

Seigneur, Notre Dieu, Toi qui donnes à Ton Eglise les serviteurs dont elle a besoin à chaque époque, souviens-toi du zèle apostolique et missionnaire du Père Marie-Antoine, Capucin, sur Toulouse, sur tout le Midi, et au-delà. Proche des pauvres et des enfants, plein d'une énergie puisée dans la foi et la prière, il portait sur les gens qu'il rencontrait un regard d'amour venu de Ton coeur de Père. Il savait avec Ton Fils, parler de Ta Miséricorde et avait l'art de conduire les pécheurs à la réconciliation. En ce début du troisième millénaire, marqué par l'indifférence religieuse ou par une haine contre les chrétiens, daigne glorifier Ton serviteur qui s'est donné sans compter à sa mission. Qu'il intercède pour l'évangélisation renouvelée à laquelle le Saint Père nous appelle tous. Ainsi, grâce à la Vierge Immaculée qu'il vénérait à Lourdes avec les foules qu'il y conduisait, nous pourrons marcher sur Tes chemins dans l'élan de l'Esprit Saint vers Ton Royaume d'amour et de paix. Amen. Fr Robert Le Gall Archevêque de Toulouse Le 11 février 2011 Pour les grâces obtenues, adresser la relation à : APMA, 25 rue de la Concorde, 31 000 Toulouse

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1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Prions Père Marie-Antoine de Lavaur avec St Antoine de Padoue

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