La persévérance finale assurée : la méditation
Retraite du P. Eymard, 1865
- La Sagesse
- 2è O : O Adonaï
- 3e Ô : O Radix Jesse
- Ô racine de Jessé exposée comme un signe
- Viens nous délivrer
- L'amour de fidélité. La pureté de l'amour divin
- Amour de délicatesse
La méditation : la persévérance finale assurée
3e fruit de la méditation : la persévérance finale assurée.
La persévérance finale est la plus grande des grâces. C'est la victoire décisive de l'éternité. Elle est absolument nécessaire. Il faut y arriver à tout prix. L'oraison mentale en est le moyen certain, infaillible.
1° Comme prière elle en obtient la grâce. Comme la prière la plus parfaite, elle en a la souveraine grâce, qui est assurément la grâce de la persévérance finale.
Sainte Thérèse (d'Avila) a dit : “Je tiens pour certain qu'une âme qui persévère dans l'oraison arrivera infailliblement au port du salut.” Et ailleurs : “Le démon regarde comme perdue pour lui une âme qui persévère dans l'oraison.” Saint Liguori ajoute à ces textes qu'il cite : “Ou la personne quittera le péché, ou elle abandonnera l'oraison, car ces deux choses ne peuvent rester ensemble.”
Raisons de cette grâce finale : Notre salut n'a que deux ennemis : le péché et la tiédeur. Or l'oraison mentale est le remède efficace de l'un et de l'autre.
1. Du péché. Saint Liguori l'a dit, ils ne peuvent demeurer ensemble parce que la méditation est la vue de la loi de Dieu et le péché sa violation. La méditation est l'étude affectueuse des vertus de Jésus-Christ, et le péché leur destruction. La méditation tend toujours à un plus grand amour de Dieu, et le péché à l'amour et à la passion du mal. Le péché est ténèbre et l'oraison lumière.
Preuves de fait.
Quiconque prie, fait l'oraison mentale, brisera ses chaînes, deviendra maître de ses passions, triomphera de ses vices et suivra le sentier de la vertu. C'est là l'histoire de la vie des saints et de tout chrétien. On rougit du mal, on aime le bien.
2e mal : Tiédeur. La tiédeur, le seul mal de la piété à redouter. C'est la défaite, l'esclavage, la damnation par degrés insensibles, mais progressifs.
1° Elle commence par la légèreté d'esprit tout superficiel. On craint la vérité, les vérités en courant. On n'approfondit rien. On vit de sentiments.
2° L'âme dans le vague se paralyse pour le bien.
3° Elle perd le goût des choses de la piété, de Dieu.
4° Elle tombe dans la tristesse spirituelle, de là dans l'inconstance.
5° Elle tombe dans l'infidélité de ses pratiques, elle se raisonne, disant : J'ai voulu voler trop haut ; à moi la loi commune – désastre d'un changement de régime, de vie spirituelle – soldat désarmé.
6° Conscience troublée puis douteuse.
7° Puis coupable.
L'oraison mentale, voix qui réclame – miroir – feu contre la paralysie, alimente la dévotion, le goût. Si épreuve, courage et jouissance. Si chute, elle la voit de suite et se relève. Elle marche toujours.
S. Pierre-Julien Eymard (PO, 4,17)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6