J9 - L'accomplissement de la Parole

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Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Evangile selon Saint Luc (1: 39-48)

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte :  « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse ».

Méditons avec Benoit XVI

« Bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ». Marie ne cherche pas à accomplir une oeuvre personnelle, mais elle se met humblement au service de l'oeuvre de Dieu et contribue ainsi au salut du monde. 

« Magnificat anima mea Dominum », dit-elle à l'occasion de cette visite, « Mon âme exalte le Seigneur » (Luc 1, 46). Elle exprime ainsi tout le programme de sa vie : ne pas se mettre elle-même au centre, mais faire place à Dieu, rencontré tant dans la prière que dans le service du prochain, alors seulement le monde devient bon. Marie est grande précisément parce qu'elle ne veut pas se rendre elle-même grande, mais elle veut rendre Dieu grand. Elle est humble : elle ne veut être rien d'autre que la servante du Seigneur (Luc 1, 38. 48). Elle sait qu'elle contribue au salut du monde, non pas en accomplissant son œuvre, mais seulement en se mettant pleinement à la disposition des initiatives de Dieu. Elle est une femme d'espérance : uniquement parce qu'elle croit aux promesses de Dieu et qu'elle attend le salut d'Israël ; l'ange peut venir chez elle et l'appeler au service décisif de ces promesses. C'est une femme de foi:  « Heureuse celle qui a cru », lui dit Élisabeth (Luc 1, 45). (…) Marie est une femme qui aime. (Encyclique Deus Caritas Est, § 41).


La parole s'accomplit : le verbe se fait chair pour apporter le salut et la paix au monde !

Dans l'Incarnation du Fils de Dieu, nous reconnaissons en effet les débuts de l'Eglise. Tout provient de là. Toute réalisation historique de l'Eglise et également chacune de ses institutions doivent se référer à cette Source originelle. Elles doivent se référer au Christ, Verbe de Dieu incarné. C'est Lui que nous célébrons toujours : l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous, par l'intermédiaire duquel s'est accomplie la volonté salvifique de Dieu le Père. (Homélie du 25 mars 2006).

Noël est la fête de la Paix. L'Enfant qu'Isaïe annonce est appelé par lui « Prince de la Paix ». On dit de son règne : « La paix n'aura pas de fin ». Aux bergers sont annoncés dans l'Evangile la « gloire de Dieu au plus haut des cieux » et « la paix sur la terre ». (…) Avec Marie, cultivons la certitude que l'homme qui se laisse illuminer par la splendeur de la Vérité, suit presque naturellement le chemin de la Paix. (Homélie du 24 décembre 2005 et Homélie du 1er janvier 2006).


Pour aller plus loin... Guidés par les paroles du Pape, apprenons à suivre Marie, femme d'espérance, de foi et de charité.

Marie est une femme d'espérance. (…) L'espérance s'enracine en pratique dans la vertu de patience, qui ne fait pas défaut dans le bien, pas même face à l'échec apparent, et dans celle d'humilité, qui accepte le mystère de Dieu et qui Lui fait confiance même dans l'obscurité. (…) C'est précisément pour cela que nous devons être des apôtres pleins d'espérance, qui placent une joyeuse confiance dans les promesses de Dieu. Il n'abandonne jamais son peuple, et l'invite même à la conversion, afin que son Royaume devienne réalité. Royaume de Dieu veut dire non seulement que Dieu existe et vit, mais également qu'il est présent et œuvre dans le monde. C'est la réalité la plus intime et décisive de tout acte de la vie humaine, à tout moment de l'histoire. (Deus Caritas Est,§ 39 et Discours du 32 septembre 2005).

Marie est une femme de Foi. (…) La première personne qui s'associe au Christ sur le chemin de l'obéissance, de la Foi éprouvée et de la douleur partagée, c'est sa Mère, Marie. (…) Marie est la Mère de Celui qui est « gloire de son peuple Israël » et « Lumière pour éclairer les nations », mais aussi « Signe en butte à la contradiction » (Luc 2: 32-34). Et Elle-même, dans son âme immaculée, devra être transpercée par l'épée de la douleur, démontrant ainsi que son rôle dans l'histoire du Salut ne se limite pas au Mystère de l'Incarnation, mais se complète dans la participation pleine d'amour et de douleur à la mort (…) de Son Fils (…) et la rendra ainsi non seulement la Mère de Dieu mais également notre Mère commune. (Homélie du 2 février 2006 et Discours du 1 mai 2006).

Marie est une femme qui aime. Comment pourrait-il en être autrement ? Comme croyante qui, dans la foi, pense avec les pensées de Dieu et veut avec la volonté de Dieu, elle ne peut qu'être une femme qui aime. Nous le percevons à travers ses gestes silencieux, auxquels se réfèrent les récits des Évangiles de l'enfance. Nous le voyons à travers la délicatesse avec laquelle, à Cana, elle perçoit les besoins dans lesquels sont pris les époux et elle les présente à Jésus. Nous le voyons dans l'humilité avec laquelle elle accepte d'être délaissée durant la période de la vie publique de Jésus, sachant que son Fils doit fonder une nouvelle famille et que l'heure de sa Mère arrivera seulement au moment de la croix, qui sera l'heure véritable de Jésus (Jean 2, 4; 13, 1). Alors, quand les disciples auront fui, elle demeurera sous la croix (Jean 19, 25-27) ; plus tard, à l'heure de la Pentecôte, ce seront les disciples qui se rassembleront autour d'elle dans l'attente de l'Esprit Saint. (Deus Caritas Est, § 41).


Prions avec le Magnificat

Terminons notre prière par le Magnificat (en cliquant sur "Je prie"), accompagné de cette antienne :

Ô Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, qui atteignez d'une extrémité à l'autre, et disposez toutes choses avec force et douceur : venez nous apprendre les voies de la prudence.

Complétez par un Notre Père, un Je vous Salue Marie, un Gloria... et aussi, si vous le souhaitez, votre Prière du Cœur, une dizaine de chapelet, un chapelet, plus...

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

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8 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Neuvaine de Noël avec le Pape Benoit XVI

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