Sainte Joaquina Vedruna

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Joaquina de Vedruna i Vidal (sœur Joaquina du Père Saint François) est née le à Barcelone, dans une famille profondément chrétienne appartenant à l'aristocratie et la bourgeoisie intellectuelle de la ville. Elle est la cinquième d'une famille de huit enfants. Son père, Don Lorenzo de Vedruna, exerce le métier de notaire de la Chancellerie Royale à Barcelone.

Elle a été élevée dans la maison familiale directement par sa mère, Doña Teresa Vidal, qui va orienter et faire mûrir l'extraordinaire sensibilité humaine et spirituelle de sa fille. À 12 ans, elle demande à être admise au monastère de Carmélites de l'Incarnation, dans la rue de l'Hôpital, à quelques pas de sa maison, mais la prieure reporte son entrée compte tenu de son jeune âge.

Finalement elle accepte la proposition de mariage avec Don Teodoro de Mas i Sola, un jeune avocat de 24 ans, qui exerce la même fonction de notaire que le père de Joaquina, dans la même chancellerie. Teodoro de Mas et son père étaient devenus de bon amis. Teodoro de Mas est né dans une famille de propriétaires terriens appartenant à la noblesse rurale. Propriétaire d'un grand patrimoine, Teodoro était alors menacé par plusieurs actions en justice. Joaquina et Teodoro se marient en l'église de Santa Maria del Pi, où lui-même avait été baptisé, le dimanche de Pâques, le . De leur mariage naquirent 9 enfants, dont 6 ont atteint l'âge adulte.

Sa vie matrimoniale féconde a cependant connu trois points négatifs :

Elle est d'abord rejetée par ses beaux-parents à Vic. La Guerre d'indépendance espagnole, dans lequel son mari, patriote convaincu, a participé activement. La mort prématurée de trois de ses enfants.

À la suite de la guerre, Teodoro de Mas contracte la tuberculose et meurt le à Barcelone. Joaquina, veuve à 33 ans, avec ses 6 enfants, quitte Barcelone et déménage au manoir la famille de son mari. Ce manoir, qui désormais lui appartient, est le lieu où son mari avait passé les années difficiles de la guerre. Là, ils gagnent leur vie, non sans difficultés, et elle poursuit la formation humaine et spirituelle de ses enfants. Dans le même temps, elle n'oublie pas son désir de vie religieuse contemplative, projet cependant reporté par ses fonctions de mère.

Sur les 6 enfants survivants, Joseph-Joaquim et Agnes partent fonder une famille, Anna et Teresa embrassent la vie religieuse dans le monastère de Clarisses de Santa Maria de Pedralbes (Barcelone). Maria del Carmen et Théodora choisissent la vie monastique au monastère cistercien de Santa Maria Vallbona.

Pendant toute la durée de son veuvage, Joaquina de Vedruna poursuit courageusement sa progression dans la vie spirituelle, par une intense prière, la pratique de pénitences et les œuvres de charité. 

La rencontre fortuite, en 1819, avec le frères capucins Étienne d'Olot, dans l'église des Frères mineurs capucins de Vic, a marqué un tournant décisif dans son projet de vie religieuse. Le moine l'oriente vers la création d'un nouvel institut religieux dédié au soin des malades et à l'éducation des filles d'origines sociales modestes. Le projet avait le soutien et l'approbation de l'évêque de Vic.

Au début, le père Esteve et la mère Joaquina avaient pensé affilier ce nouvel institut à la famille franciscaine, comme « Les enfants des Frères Pénitentes », mais l'évêque Corcuera a préféré le mettre sous la protection de Notre-Dame du Mont-Carmel, et de le nommer les "Sœurs tertiaires de la Bienheureuse Vierge du Carmel". Le nom de "Sœurs Carmélites de la Charité", qui est l'institution officielle a commencé à être utilisé après 1866. Le , fête de l'Épiphanie, dans la chapelle du palais épiscopal de Vic, et en présence de l'évêque, Joaquina a Vedruna prononce ses vœux d'entrée en religion : « obéissance, pauvreté et parfaite chasteté », et signe le certificat d'entrée en profession sous le nom de sœur Joaquina du Père Saint François, elle a 42 ans.

Le 7 janvier, Joaquina renonce à ses biens devant notaire, en faveur de son fils Joseph-Joachim, et le 2 février, jour de la fête de la Purification de la Vierge Marie, elle commence à réunir ses premières filles au Mas Escorial pour les préparer à la vie communautaire et au travail apostolique du nouvel institut. Celui-ci est créé officiellement le 26 février de cette même année 1826, qui coïncide avec le 3ème dimanche de Carême.

Le noviciat de Vic est fermé le . Lorsque la ville de Berga est proche de tomber aux mains des libéraux, les sœurs prennent le chemin de l'exil par crainte des représailles. Joaquina fuit également l'Espagne, elle rejoint alors le Roussillon où elle reste de 1836 à 1842.

La mère Joaquina Vedruna rentre d'exil au printemps 1843. Le elle arrive à Vic après 6 ans d'absence et après avoir visité les autres communautés fondées avant la guerre. À partir de ce moment, elle se consacre entièrement à consolider et augmenter le nombre des instituts, et à répondre aux nombreuses demandes de fondations qui lui arrivent.

Un noviciat est rouvert, les sœurs commencent à émettre des votes publics et obtiennent  l'octroi définitif de l'habit du Carmel. Le Père Claret, (futur saint Antoine Claret) collabore à ces projets et à la formation des sœurs du noviciat. Joaquina de Vedruna confie la rédaction de constitutions à partir de la règle initiale du père Esteve et de ses propres «ajouts» de l'année 1845. Ce sont les premières mesures sérieuses pour la consolidation canonique de la Congrégation.

Llucià Casadevall, alors évêque de Vic, introduit des changements dans l'institut, comme la notion d'un directeur général, dont les fonctions, cependant, sont limitées à approuver et acter les décisions sans initiative directe dans le fonctionnement de l'Institut. Joaquina Vedruna a eu une influence décisive sur l'acceptation par les sœurs de ces nouveaux statuts. Le poste de directeur général a disparu avec les Constitutions de 1866, qui ont donné à la congrégation sa structure finale avec une autorité centrale unique dirigée par un supérieur général.

En fin d'année 1852, mère Joaquima s'installe définitivement la Maison de la Charité de Barcelone. À Barcelone, malade, elle se trouve incapable de visiter les maisons de l'ordre, et doit communiquer par écrit avec les supérieurs et les autres sœurs.

En 1849, la mère Joaquina Vedruna avait subi un premier accident vasculaire cérébral (AVC), elle était alors en visite à Sainte-Marie Vallbona où elle avait deux de ses filles biologiques religieuses comme elle, Maria del Carmen et Theodora.

Les deux dernières années de sa vie, peu à peu minées par la maladie, la mère Joaquina les a passées dans la Maison de la Charité de Barcelone, une ville où le climat était plus doux qu'à Vic, sous les soins attentif de la mère Veneranda et la douce chaleur de sa fille Agnès, alors veuve, qui la visitait souvent.

Elle meurt, victime du choléra, à la Maison de la Charité de Barcelone le à l'âge de 71 ans, après avoir reçu les Saints Sacrements.

Elle est béatifiée par le pape Pie XII à Rome, le et canonisée le par le pape Jean XXIII à Rome.

L'Ordre du Carmel célèbre sa fête le 22 mai avec rang de mémoire facultative.

Prière de la communauté

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

Merci ! 22 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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