LES MIRACLES DES ROIS DE FRANCE
Les marques de la faveur divine ne s'arrêtèrent pas là ; à tant de miracles, Dieu en ajouta un qu'Il accorda à tous les Rois de France : LE POUVOIR DE GUÉRIR MIRACULEUSEMENT LES ÉCROUELLES, c'est à dire l'adénopathie cervicale tuberculeuse chronique.
Comme le montre très bien Claude de Seyssel, Archevêque de Turin, ce privilège n'est pas accordé à tel ou tel de nos Rois à titre personnel, mais exclusivement à la fonction de Roi de France, quel qu'en soit le détenteur, dès qu'il est l'héritier légitime de la couronne et qu'il a été sacré.
«Quant à l'origine de ce don, écrit M. Frantz Funck-Brentano, d'après la croyance générale, dont on trouve trace jusque dans les écrits de saint Thomas d'Aquin, elle se serait également rattachée à l'onction par la Sainte Ampoule».
Certains auteurs la font remonter à "Saint Marcoul".
Ce miracle n'était possible au Roi qu'autant qu'Il était en état de grâce et venait de recevoir la Sainte Communion.
Le Roi touchait les malades, puis les embrassait, en disant : «DIEU TE GUÉRISSE, LE ROI TE TOUCHE».
Non seulement nos Rois pouvaient accomplir ce miracle en France, mais encore à l'étranger ; c'est ainsi que l'on vit Jean II, après la bataille de Poitiers, prisonnier à Londres, et François Ier, après Pavie, à Madrid, guérir «bien des malheureux atteints de semblables maladies».
«Marie-Thérèse, la femme de Louis XIV, avait fait disposer une maison à Poissy où étaient reçus et logés les malheureux qui venaient souvent de contrées lointaines afin de se faire toucher par le Roi : ils y attendaient le jour fixé pour la cérémonie».
On cite même des Jésuites qui furent envoyés de Portugal, d'Espagne, etc., dans notre pays par leur Compagnie, pour être guéris par le Roi de France.
Les derniers miracles, enregistrés avec le plus grand soin, se produisirent au sacre de Charles X en 1825.
Dans la Revue de Philosophie, le Docteur Robert Van der Elst, dans la magistrale critique qu'il fait du livre de M.Bloch, Les Rois Thaumaturges, affirme la guérison des écrouelles et conclut :
«Le fait ne s'explique donc que par une cause transcendante. Et cette cause, c'est la prédilection marquée par Dieu envers la Dynastie des Rois de France.
Est-ce parce qu'ils sont Rois ?
Non, certes, car les Rois des autres Pays ne sont pas favorisés du même prestige.
Est-ce parce qu'ils sont saints ?
Non, pas davantage, car ils le sont très inégalement et quelques-uns ne le sont pas.
Qu'y a-t-il donc en eux qui justifie cette sorte d'alliance entre leur race et Dieu?
Eh ! précisément la vocation de leur règne ! Ils sont Rois pour concourir au règne de Dieu. Ils sont de la race élue pour cette fonction, ils reçoivent ce privilège à la façon d'une grâce, sans doute imméritée comme toute grâce, mais motivée par leur devoir sur le sens duquel le peuple est ainsi renseigné. C'est ce que rappelle le traité de Regimine Principum, commencé par saint Thomas, achevé sans doute par le docte Tolomée, imbu, quoi qu'il en soit, de la pensée de l'Ange de l'École. De ce point de vue, pour l'esprit humain affamé de justes rapports et non de probabilités, indéfiniment discutables, une claire relation s'établit entre deux ordres de faits inégalement patents :
d'une part la destinée de la France, surnaturellement soumise, dans l'intention de Clovis, aux fins de l'Église et parfois honorée, comme au temps de Jeanne d'Arc, d'une libération miraculeuse ;
d'autre part le privilège des Rois qui n'est qu'un moyen de leur influence et un motif de leur confiance en Dieu, subordonnées elles-mêmes aux fins que ce privilège signifie».
Au surplus, ces miracles sont attestés dans la bulle de canonisation de saint Louis (11 août 1297) ;
le Souverain Pontife, Boniface VIII, prend soin de distinguer les miracles que faisait le saint Roi en vertu de sa sainteté et ceux qu'il faisait de par sa dignité de Roi de France, la guérison des écrouelles ; et Benoît XIV écrit :
«Citons, par exemple, le privilège qu'ont les Rois de France de guérir les écrouelles, non par une vertu qui leur est innée, mais par une grâce qui leur a été accordée gratuitement soit lorsque Clovis embrassa la foi, soit lorsque saint Marcoul l'obtint de Dieu pour tous les Rois de France».
Prions avec la prière des francs
Merci ! 53 personnes ont prié
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6