Heureux ton familier, ton élu, il habite ta demeure.

Image de la publication


Mardi de la 34ème semaine 


“Il n'en restera pas pierre sur pierre”

Frères bien aimés, il a quelques années, je faisais une retraite dans une chartreuse française, en plein hiver.

Je vous laisse imaginer une chartreuse de 800 ans d'âge, sous la neige.

Je ne sais si vous connaissez un peu la spiritualité Cartusienne, mais si nous voulions résumer en quelques lignes, nous pourrions dire que c'est le grand silence, le grand dépouillement, et la vie solitaire.

Parmi les éléments qui m'ont marqué, je citerai volontiers, cette grand chapelle, nue, avec ce Christ en croix, immense, pour seule décoration, qui embrassait le choeur, et  qui résumait à merveille, la devise des Chartreux: “Soli Deo”, “Dieu seul”!

Eh bien chers amis, il me semble qu'aujourd'hui le Seigneur nous invite à nous laisser embrasser par ses bras grands ouverts, qui veulent embrasser l'humanité entière de son Amour qui se donne ainsi sur la Croix, pour nous sauver.

Oui, le Seigneur nous invite, comme il le faisait hier, à reconsidérer nos vraies richesses, nos véritables attachements, ceux capables de nous faire grandir en vérité, de nous apporter le vrai bonheur.

“Mais quand j'ai regardé tous les travaux accomplis par mes mains et ce qu'ils m'avaient coûté d'efforts, voilà : tout n'était que vanité et poursuite de vent ; rien à gagner sous le soleil !”

Ces quelques lignes de l'Ecclésiaste, qui ne font pas partie des textes qui nous sont proposés aujourd'hui, ont le mérite de nous amener à considérer en vérité, la finalité de cette vie.

Lorsque Jésus nous dit qu'il ne restera pas pierre sur pierre du temple que ses disciples contemplent, c'est pour nous amener à la même réflexion.

Dès lors, frères bien aimés, qu'est ce qui peut en vérité, en profondeur, dans mon quotidien, et dans l'éternité, avoir du sens pour moi?

Il ne s'agit pas ici de me faire plaisir, de satisfaire mes envies, mes pulsions. L'on me dit parfois que c'est normal d'en avoir, et qu'il est surtout normal de les satisfaire…

Jésus nous invite au contraire à la maîtrise de nos pulsions, à ne pas nous laisser guider par elles, car alors, l'avion n'a plus de pilote!

Non, nous devons devenir des pilotes de chasse, des maîtres en l'art de ce que j'appelle le “Start and stop” dans nos pulsions, nos désirs.

Mais alors, il n'y a plus de bonheur?

Si nous revenons à la chapelle de la Chartreuse, le Christ en croix vient nous apporter la réponse.

Le Christ en croix vient nous montrer son coeur, et non seulement il nous montre son coeur, mais il le livre pour nous. Et de ce coeur coule le sang et l'eau, non seulement le sang, mais le sang et l'eau, cette eau qui est Esprit Saint, Esprit Saint qui nous régénère dans l'eau du baptême, Esprit Saint qui nous donne intelligence, force, conseil...

Et dans l'Eucharistie, Jésus se donne lui-même, en son corps et en son sang.

Et cette communion nous donne d'être renouvelés, cette communion nous donne aussi de le rencontrer d'une manière très particulière, et de cette rencontre, née une joie indicible, au plus profond de nous même, une joie qui peut traverser et effacer les pires épreuves.

Oui, Jésus est en même temps temps un grand mystère, comme il est une réalité extraordinaire, lorsqu'on en fait l'expérience dans sa vie.

Frères bien aimés, cela vaut donc la peine, de laisser un jour nos attaches terrestres, pour nous mettre à sa suite, afin de découvrir un si grand bien!

Nous prierons, tout au long de ce jour, afin que nous puissions ensemble, avancer vers ce Christ qui nous tend les bras, qui nous ouvre son Coeur, qui nous propose ce mystère d'Amour avec nous, pour nous.

A Lui la Gloire pour les siècles sans fin.


Amen.




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 21 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Soli Deo

Je m'inscris