«‘'Nouvelle époque'' de la vie de l'Eglise. »

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Le pape Paul VI célèbre pour la première fois une messe en italien dans l'église romaine de Tous-les-Saints, hors du Chœur, le 7 mars 1965.


         Demain, premier dimanche de la nouvelle année liturgique. C'était, il y a 50 ans, le premier dimanche de l'Avent 1969, qu'entrait en vigueur officiellement la ‘'Nouvelle Messe.''

            Le titre complet de cette publication est extrait de la conclusion de l'audience générale tenue par le pape Paul VI le 19 novembre 1969 pour présenter cette nouvelle messe. « Ne parlons pas de « nouvelle messe », mais de « nouvelle époque » de la vie de l'Eglise. »

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            L'ange de Fatima, avait communié les enfants en automne 1916 en leur apprenant cette prière d'offrande à la Sainte Trinité ‘'…je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre ‘' Puis Notre Dame à 2 reprises l'année suivante avait demandé que l'on construise une chapelle. La messe, acte sacrificiel ou le Christ s'offre à son Père par les paroles du prêtre, était implicitement contenue dans le message de Fatima. La communion sera le centre des actions à observer dans le cadre de la dévotion réparatrice des premiers samedis. Aussi après nous être intéressé à la messe avec les explications de Dom Guéranger au début de cette année, nous nous intéresserons en cette fin d'année à cette ‘'nouvelle messe'' qui est entrée en vigueur il y a juste 50 ans.

            Beaucoup d'entre vous ne connaissent que ce rite, mais en France de plus en plus nombreux sont les prêtres qui sont ordonnés dans et pour l'ancien rite. Il y a également de plus en plus de prêtres qui célèbrent en privé la messe suivant la forme appelée pour la première fois du mot de ‘'Extraordinaire ‘' par le pape Benoît XVI. Ces prêtres ont donc fait ce choix de prononcer les paroles de la consécration, ou ils prêtent à Jésus Christ leur humanité, en les entourant de l'ancien rite.

            Nous profiterons de cette période d'anniversaire, pour chercher à comprendre pourquoi ces prêtres ont choisi de célébrer la messe sous cette forme, en présentant quelques textes relatifs aux différences entre ces 2 rites.

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            Cette première publication sera consacrée à des commentaires sur cet événement, sa présentation par le pape Paul VI, puis les encouragements d'un cardinal à creuser la question de ces différences, et enfin l'historique de la création de la nouvelle messe.

                       Nous avons pris connaissance de la nouvelle messe par la première traduction française tirée de la version latine. Cette version initiale a été modifiée en 2002, puis, à la demande du pape Benoît XVI en 2006, elle a été reprise et présentée il y a quelques semaines, en attendant la modification officielle du missel. (Pour cette nouvelle traduction, nous vous recommandons l'écoute de l'émission ‘'les hommes en noir''  d'un peu moins de I heure.

            Pour commencer, voici le début du discours d'introduction du pape Paul VI lors de l'audience tenue le 19 novembre 1969.

            Chers fils et chères filles,

            Nous voulons attirer votre attention sur un prochain événement concernant l'Eglise catholique latine : L'introduction dans la liturgie du nouveau rite de la messe, qui sera obligatoire dans les diocèses d'Italie à partir du premier dimanche de l'Avent, 30 novembre. La messe sera célébrée d'une façon quelque peu différente de celle à laquelle nous étions habitués jusqu'à maintenant, et qui remonte à saint Pie V, il y a quatre siècles. (Fin de citation) 

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            Ensuite voici les passages essentiels de la préface du cardinal Alfons Sticker, ancien archiviste et bibliothécaire au Vatican, qui a préfacé en 2003 la réédition d'un document important. Ce document a été présenté en son temps au pape Paul VI, par les cardinaux Ottaviani et Bacci, peu avant l'entrée en vigueur de la nouvelle messe. Le livre s'intitule  ‘'Le bref examen critique du Nouvel Ordo Missae pour célébrer l'année de l'Eucharistie''. Dès sa sortie début 2004, ce livre été adressé à 6000 prêtres en France. Les informations de ces publications sont tirées de la réédition de Juin 2005 de ce livre.

         A cette époque seuls les prêtres de certaines communautés célébraient officiellement ‘'l'ancienne messe''. Il est probable que cette récente réédition et le motu proprio du 7 juillet 2007 du pape Benoît XVI ont contribué au renouveau de cette pratique chez des prêtres. La mise à disposition de ces informations aux membres de notre communauté répond donc au vœu du cardinal Sticker exprimé ci-dessous. 

            ...... Je bénis votre entreprise pour qu'elle aboutisse à faire connaître au plus grand nombre ce texte important.

            En effet, l'analyse du ‘'Novus Ordo'' faite par ces deux cardinaux n'a rien perdu de sa valeur ni, malheureusement, de son actualité.

            Membre de commissions préparatoires du concile et expert en liturgie au  IIème Concile du Vatican, j'ai moi-même vécu de très près les profonds bouleversements qui ont suivi la réforme liturgique.

                        Heureusement, la Messe romaine latine dite de saint Pie V n'a jamais été interdite : les prêtres et les fidèles peuvent toujours puiser à la source de la Lex orandi (La façon de prier) et ainsi vivre fidèlement la Lex credendi (La façon de croire).

            Il est donc louable et utile, comme vous le désirez, de faire de nouveau entendre, trente-cinq ans après (c'était en 2004) la voix de ces deux princes de l'Église, défenseurs de la doctrine, de la Tradition catholique et de la Papauté.

            Croyez, chers amis, à l'assurance de ma paternelle bénédiction et de mes prières auprès du tombeau de saint Pierre(Fin de citation)

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            Voici la genèse de la nouvelle messe

            Les catholiques de l'époque n'ont pas été surpris de l'arrivée officielle de la nouvelle messe pour commencer l'année liturgique 1969/1970. Dès le ‘'motu proprio sacram liturgiam'' du 25 janvier 1964, (Presque 2 ans avant la fin du concile, (8 décembre 1965)), il y eut l'entrée en vigueur de certaines prescriptions de la Constitution sur la liturgie. Elles furent relayées par les conférences épiscopales et c'est ainsi qu'en avril et septembre 1964 il y eut la possibilité de concélébrer et de généraliser la langue vernaculaire (celle du pays ou ce célébrait la messe) sauf pour le canon. Puis en janvier et mars 1965 la réforme liturgique autorisa la langue vernaculaire dans les autres offices. En mai 1967 il y eut l'autorisation de la messe anticipée du samedi soir, et le canon put être dit en langue vernaculaire, (Les traductions étaient issues du texte latin de l'époque, c'est-à-dire les textes liturgiques en vigueur en 1962). Avec la nouvelle messe, c'était tous les textes de la liturgie qui étaient également nouveaux, traduits en langue vernaculaires à partir du texte original en latin, cette dernière restant la langue officielle de l'Eglise.

            C'est en janvier 1964, que le pape Paul VI avait institué et composé une Commission, (Consilium) en vue de l'élaboration du nouveau rite. Elle était composée de 250 experts, sans compter les cardinaux et les évêques. A partir de la session d'octobre 1966, cinq, puis six observateurs protestants assistèrent puis participèrent aux assemblées de ce ‘'Consilium''. (Ci dessous la photo de la couverture de la ''documentation catholique'' du Ier mai 1970, avec de gauche à droite : les docteurs  George, Jasper, Sheperd, Kunneth, Smith et Max Thurian (Thaizé) 

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          Lors d'un synode, le 24 octobre 1967, dans la chapelle Sixtine, Mgr Annibal Bugnini, secrétaire du ‘'Consilium'', célébra pour la première fois devant des évêques une ‘'messe normative''. Dans son livre ‘' La riforma liturgica'' , Rome 1983, ) le prélat dira plus tard : ‘'La majeur partie d'entre eux sortirent de la Sixtine avec l'esprit prévenu et mal disposé. […] le changement leur semblait trop radical''

            Le pape Paul VI qui assista à 3 reprises à la célébration de la nouvelle messe, participa lui-même aux travaux de mise au point et le 3 avril 1969, par la constitution ‘' Missale romanum'' officialisa le nouveau rite qui comportait une importante note d'introduction intitulée ‘'Institutio generalis ‘' sur laquelle nous reviendrons à plusieurs reprises. Les 2 documents furent diffusés dans la salle de presse du Vatican et il fut décidé que ce rite entrerait en vigueur au premier dimanche de la nouvelle année liturgique 1969/1970.

            Il restait peu de temps pour réagir à ces innovations, et deux personnalités connues à Rome, Vittoria Guerrini (Nom de plume Cristina Campo) et son amie Emilia Pediconi qui avaient leurs entrées chez le cardinal Ottaviani, réunirent quelques évêques qui, en 2 mois d'un travail acharné, rédigèrent en italien un document d'une trentaine de pages, intitulé ‘'Breve Esame Critico del Novus Ordo Missae‘'. Avec du recul ‘' on pourrait lui reprocher d'avoir voulu trop conclure en direction de la disparition du sacrifice et de la référence à la présence réelle'' (page 27). Ce document fut révisé par le cardinal Ottaviani (ancien pro-préfet de la congrégation de la Doctrine de la foi) qui accepta de le présenter lui-même au pape. Sa version définitive fut datée du 5 juin 1969, jour de la fête Dieu et la supplique qui l'accompagnait signée le 3 septembre suivant.

         Les auteurs espéraient le soutien d'une partie des évêques conservateur italiens qui s'étaient manifestés au Concile et une douzaine de cardinaux s'étaient engagés à signer le document. Il ne resta au final que le cardinal Bacci qui joignit sa signature le 28 septembre à celle que le cardinal Ottaviani y avait mise 15 jours avant. Les documents furent présentés au pape Paul VI le 21 octobre. Ce dernier le confia immédiatement à la ‘'Congrégation pour la doctrine de la foi'' dont le préfet, le cardinal Seper envisagea un moment de suspendre l'application de la réforme puis écrivit finalement au pape le 12 novembre: ‘' L'opuscule contient beaucoup d'affirmations superficielles, exagérés, inexactes, passionnées et fausses''. Le pape Paul VI fit toutefois apporter quelques modifications à ‘'l'institutio generalis'' dont la plus importante concerna l'article 7. 

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            Samedi prochain, premier samedi du mois de cette nouvelle année liturgique. Pensons à nous préparer à notre communion réparatrice et à ses conditions, dévotion communiquée par Notre Dame accompagnée de l'Enfant Jésus, à Pontevedra le 10 décembre 1925.

            Pensons à offrir une nouvelle série de 5 communions réparatrices pour le salut d'un parent, (naturel ou spirituel (parrain, filleul)) d'un ami, d'une connaissance…. en grand danger de se perdre.

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‘' Priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie pour elles.'' (Notre Dame à Fatima le 19 août 1917)  


Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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6 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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