"Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui" (Lc 18, 1-8)

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Chant final : "Dilexisti justitiam" des moines cisterciens du Sift Heiligenkreuz

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
‘Rends-moi justice contre mon adversaire.’
Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
‘Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.’ »
Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme,
quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ?

Source : AELF

Méditation Père Nicolas de Boccard

Il faut commencer cet évangile par la question qui nous est posée à la fin : « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? ». Cette question fait ressurgir en nous ce lien si particulier qui nous relie à Dieu : la foi et la nourriture par excellence de la foi : la prière. Sainte Thérèse de L’enfant-Jésus la définissait comme : « un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie : enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus ».

La prière fait de la foi une confiance, un regard constant vers le ciel, une attente. Si notre foi est nourrie par la prière, si nous avons su – à l’image des vierges sages – garder notre huile et nourrir notre lien à Dieu par le Christ, Dieu nous fera justice et sera reconnaitre les siens. La parabole de ce juge inique, qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes, et qui malgré tout répond à une pauvre veuve qui persiste à le déranger, par crainte qu’elle ne vienne sans cesse lui casser la tête – le texte utilise l’expression : « lui pocher l’œil ! », nous rappelle d’autres passages d’évangile : celle de l’ami inopportun (Lc 11, 5-8), qui dérange en pleine nuit son ami pour lui donner du pain et qui va recevoir ce qu’il demande uniquement en raison de la crainte d’être de nouveau dérangé : « même s’il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami et il lui donnera tout ce qu’il lui faut » dit le texte qui se termine par cet aveu : « Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson? […] Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11, 11-13).

Si un homme mauvais peut bien agir par peur ou agacement, combien Dieu qui est bon agira-t-il vis-à-vis de nous avec bonté et bienveillance. Ne doutons-pas de nos demandes, de nos cris vers Dieu. Il les entend et y répond pour notre bien, mais nous avons du mal à le comprendre. Donne-nous Seigneur de nourrir sans cesse notre prière et de faire grandir vers Toi ce lien de confiance et d’abandon.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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