Pensée pour Saint Joseph
Saint Joseph rentrait vers l'atelier par des rues familières, saluant le groupe qui bavarde sous le figuier, croisant des femmes venues puiser parce qu'il fait moins chaud à cette heure. Tous soupiraient sous le poids du jour et se plaignaient de la souffrance quotidienne. « Et Dieu dans tout ça ? » Pourquoi n'était-il pas là ? Comment pouvait-il supporter la mort du petit Nathan ? Qu'avait-il permis le veuvage de la bonne Esther ? Et la famille de Samuel, tout entière emportée par la lèpre ! On avait fait ce qu'on avait pu, nous, mais lui qui pouvait tout, où était-il ? Et le joug romain par-dessus le tout !
Saint Joseph au milieu d'eux, la tête et ces plaintes qui tournaient, les rues qui serpentaient : « Où est-il ton Dieu ? » (Ps 41,4)
Comme l'autre Joseph, celui de la Genèse, isolé en terre païenne, saint Joseph à Nazareth. Porteur d'une Bonne Nouvelle de vie pour ses frères, détenteur d'une joie qu'il était trop tôt de manifester, Joseph « chercha un endroit pour pleurer » (Gn 43,30). Et voici saint Joseph accablé d'une douleur à porter seul dans le silence. Nul confident pour l'entendre confesser sa foi en la divinité de Jésus. Dieu était là, au milieu d'eux, mais ils ne le voyaient pas.
Mon Dieu, par ta grâce, que les larmes de saint Joseph guérissent ma cécité !
Frère Dominique-Joseph (Famille de Saint Joseph)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6