« Voyez le figuier »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » (Lc 21, 29-33)
La porte du ciel
Le royaume du ciel, considéré en sa substance et non en sa manière, consiste à contempler Dieu en trois personnes et l’humanité sainte de Jésus Christ remplie des torrents de la divinité ; il consiste aussi à voir la Sainte Vierge remplie de Jésus Christ, de même que Jésus Christ est rempli de son Père, et à voir encore toute la société des saints revêtue de Jésus et possédée de lui ; en un mot, tout le corps magnifique de l’Église, toute pleine de son soleil, Jésus Christ, qui l’anime d’amour, de louange, d’adoration et de tout son intérieur, glorifiant et magnifiant Dieu son Père. Or, qui possède Jésus Christ au saint sacrement de l’autel, possède le même qui est dans le ciel. Jésus Christ partout porte ce qu’il est ; il est donc en nous le sanctuaire de Dieu son Père, et la plénitude de la religion envers lui, et des louanges qu’il lui donne dans les saints. En un mot, l’Église de la terre possède les mêmes biens que celle du ciel ; mais toutefois, avec cette différence que nous n’y communions pas si parfaitement que dans le ciel ; car Jésus Christ ne se décharge pas en nous dans toute la plénitude de ses torrents divins, ne trouvant pas en nous de capacité pour le recevoir. Et de plus, nous n’avons pas ici la communion de la louange des saints qu’ils expérimentent dans le ciel, où les bienheureux sont tout vides d’eux-mêmes et en capacité de se contenir les uns les autres, comme par proportion les personnes divines se contiennent l’une l’autre.
Jean-Jacques Olier, p.s.s.
Prêtre du diocèse de Paris, Jean-Jacques Olier († 1657), dit aussi « Monsieur Olier », a fondé le premier séminaire français, à la suite du concile de Trente, ainsi que la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6