Que Jésus me bénisse, me guide et m'éclaire
Je veux n’avoir plus qu’une seule ambition : être à Jésus pour toujours. Je prends la résolution de Lui donner chaque jour de nouveaux témoignages d’amour.
Grâce à Dieu, il me semble que je n’ai pas d’attache extraordinaire aux choses de ce monde. J’aime les automobiles, mais si j’avais à choisir entre les richesses de ceux qui possèdent des automobiles et la pauvreté de Jésus-Christ, je préférerais être mendiante pour son Amour.
Cependant, je me préoccupe de tant de choses tandis que je ne devrais penser qu’à Dieu seul ! Que de personnes auxquelles je pense souvent et que j’aime tendrement ! En agissant ainsi, puis-je dire que j’aime mon Dieu ? N’est-ce pas faire acte de propriété que de disposer d’un cœur qui ne m’appartient plus ? Je m’aperçois que ma volonté veut toujours prévaloir sur celle des autres ; il me semble qu’il n’y a de bien que ce que je fais. Il m’en coûte de céder et je ne m’y résous pas facilement. Oh ! Ce fameux moi, comme il est vivant…
Quand je réussis en quelque chose, je ne m’empresse pas de l’enseigner aux autres afin qu’ils aient aussi le plaisir de réussir. Je dois absolument veiller sur mon cœur puisque bientôt, pour l’amour de Jésus, je laisserai les créatures afin de ne plus m’occuper que de Lui. Il ne faudra pas, lorsque je serai au Monastère, me remplir le cœur que j’aurai laissé. Je veux changer de vie et me dépouiller de tout.
Le ruban élastique dont je me sers pour fermer mes livres me parait un objet de luxe, je m’en passerai. Je prends trop de plaisir à jouir d’une bonne santé et je m’attriste quand je suis fatiguée. Je n’aime pas à porter des souliers usés, mon amour-propre en souffre. Je me mire souvent, je puis bien l’éviter. Oui, pour l’amour de Jésus, je mortifierai mes sens et ferai l’opposé de ce que mon amour-propre me suggérera. Je me suis permise de caresser un chien, mais je ne le ferai plus, parce que mon cœur est tout à Jésus. Quand j’entreprends un travail, je me fie trop à moi-même et lorsqu’il est achevé, je suis toute fière de montrer que j’ai su me tirer d’affaire : c’est encore de l’orgueil.
Eh bien ! Dès aujourd’hui, je m’arrangerai si bien, que tout ce que je ferai ne sera ni admiré, ni estimé, donnant ainsi une bonne leçon à ma nature orgueilleuse. Je souffrirai joyeusement puisque Jésus le veut ; je ne rechercherai pas le calme et la tranquillité, mais je laisserai Jésus faire autour de moi ce qui Lui plaira. Je serai fidèle à pratiquer la vertu, même dans les plus petites choses ; par exemple, je me tarai quand je voudrai parler, et je parlerai quand j’aurai envie de garder le silence. Que Jésus me bénisse, me guide et m’éclaire. Ainsi soit-il.
Sœur Benigna Consolata Ferrero (1885-1916), Religieuse Italienne à 22 ans au Monastère de la Visitation de Côme qui reçut du Christ de nombreuses communications sur l'amour, l'humilité, la perfection, la confiance, la miséricorde, la charité, la pureté d'intention…
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6