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Pour le mois d'octobre, nous pourrons prier pour que Thérèse répande ses grâces sur les milieux financiers afin que la lumière du Christ les éclaire et en chasse les ténèbres de Mamon. Voici l'éditorial du dernier numéro de la revue Carmel : 

« Il y a une chose, écrit Chesterton, que le Christ et tous les saints chrétiens ont dit avec une sorte de monotonie sauvage. Ils ont dit simplement qu’être riche c’est être en danger particulier de ruine morale. » Sainte Thérèse d’Avila n’aurait pas dit le contraire : « M’est avis que les honneurs et l’argent vont presque toujours de pair, celui qui recherche les honneurs ne hait point l’argent, et celui qui hait l’argent se soucie peu des honneurs. » Et pourtant… Sainte Thérèse d’Avila était une femme d’affaire hors pair. Le Christ dans les Évangiles, si intransigeant à l’égard de Mamon, ne cesse de prendre l’exemple de l’argent pour parler du Royaume. Les premières banques européennes étaient des monastères bénédictins. L’économie de marché n’a pu voir le jour que dans le cadre de la chrétienté. Il semble y avoir, entre l’amour de Dieu et celui de l’argent, suffisamment de vraies ressemblances pour que l’habileté dans le service du premier aide à user de l’autre avec détachement ; et suffisamment de faux-semblants pour que les deux se disputent la première place dans les cœurs. Sera-t-il donc possible de gérer l’argent sans se laisser corrompre par son pouvoir fascinant ? En réalité, la question n’a pas lieu d’être. Jésus nous a commandé dans les Évangiles de nous faire des amis avec l’argent trompeur. Il ne peut nous demander l’impossible. Il nous faut donc reformuler la question en ces termes : comment se servir de l’argent, sans le servir, pour le mettre au service du royaume des cieux ? Ce nouveau numéro de la revue Carmel essaiera d’y apporter une réponse par de multiples éclairages : carmélitains, théologiques, philosophiques... Avant de l’écouter, osons une dernière suggestion. Deux personnalités semblent avoir influencé, d’une manière souterraine, le 20^e siècle et l’entrée dans le troisième millénaire : Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et Georges Soros. La première, en spéculant grâce à la « banque de l’amour », c’est-à-dire en offrant ses prières et ses sacrifices à l’Église du Ciel pour qu’elle leur donne une valeur infinie et les déverse sur l’Église de la terre et du purgatoire. Le second, en se faisant une fortune sur les ruines des banques d’Angleterre et d’Europe, lui permettant de financer avec des milliards de dollars l’édification d’une utopique société ouverte mondialisée. Si ces deux types de spéculations, celle de la charité et celle de la monnaie, sont capables d’influencer si profondément la vie du monde, ne sera-t-il pas nécessaire que la première s’occupe de la seconde ? Ne faudrait-il pas que la pluie de roses du 20^e siècle tombe désormais sur les marchés financiers afin de les réguler dans le sens d’une économie plus humaine ? Décidément, la petite Thérèse n’a pas fini de faire du bien sur la terre ! Il est à parier, si nous l’y aidons par nos prières, qu’elle se suscitera de nouvelles petites âmes capables de faire résonner, même jusqu’aux régions financières les plus rétives à l’Évangile, le cantique de la charité. 

Pendant ce mois d'octobre, nous pourrons nous former une image intérieure de la petite Thérèse et, pourquoi pas, de Wall Street ou de la City de Londres, en lui demandant d'y répandre ses grâces par des paroles comme : "Thérèse, répands une pluie de roses sur les grands centres financiers" ou encore "Thérèse, convertis les cœurs asservis par l'idole de l'argent" ou d'autres paroles encore.

Pour approfondir ce thème, vous pouvez lire un extrait de la dernière revue Carmel, en cliquant ici, ou la commander, en cliquant ici. 

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