Demander avec confiance
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t‑il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (Lc 11, 5-13)
L’union à Dieu, clef de l’apostolat
Sainte Madeleine, de l’union avec son Jésus, fut envoyée à la prédication. C’est la divine union avec son Jésus qui en est cause, et qui l’en a rendue capable. Cette union rend les choses plus viles, basses et faibles, capables de convertir les mondes entiers ; sans elle, les plus courageux, vaillants et forts sont faibles et ne peuvent rien ; avec elle, il n’y a rien d’impossible à la faiblesse.
Il ne se faut pas étonner que Jésus ait choisi la Madeleine pour prêcher la première sa sainte résurrection. Il prend pour instrument ordinaires de ses merveilles au salut des âmes, les créatures les plus faibles d’elles-mêmes, mais qui sont rendues fortes par l’union sacrée. Le divin saint Paul dit par de très graves paroles que Dieu a choisi les choses faibles pour abattre les fortes ; les folles, pour confondre les sages ; et les choses qui ne sont point pour détruire celles qui sont. Dieu les a choisies et les choisit parce qu’elles sont plus capables en leur propre faiblesse d’obéir à Dieu par l’union sacrée, que celles qui ont quelque force ou capacité en elles. S’appuyant entièrement sur la force de Jésus, auquel elles sont unies, elles se considèrent toujours comme de purs instruments et ne s’attribuent jamais rien, et ne sentent aucune piqûre de vaine gloire et complaisance de ce que Dieu fait par elles, d’autant qu’elles voient très clairement qu’elles n’y ont rien, que tout appartient à Jésus et à son amour, qui les meut comme de purs instruments.
Séverin Rubéric
On ignore tout de la vie de ce religieux (fin XVIe-début XVIIe) que l’on rencontre à partir de 1614 dans diverses charges de la province de Guyenne des Récollets, branche réformée des frères mineurs.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6