Mercredi, 30ème semaine du temps ordinaire

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :

Rm 8, 26-30

Ps 13, 4-6

Lc 13, 22-30

C’est l’Esprit Saint qui recueille en nous le cri de la création et de toute

l’humanité qui désire ardemment le salut. Entraînés dans les tracas quotidiens

et distraits par les aléas de l’existence, nous ne savons pas ce qui est

vraiment essentiel à demander. C’est donc l’Esprit qui alimente en nous la

question et l’espérance du bien véritable que Dieu a préparé pour nous. Le

chrétien ouvre son coeur à l’Esprit, qui transforme la soif de salut de l’univers

tout entier en une invocation et en une attente pressantes. Le Père ne s’imposera

pas comme une solution nécessaire, mais comblera ce puissant désir

de notre coeur, comme en une rencontre d’amour attendue. Créés avec un

si ardent désir, sa satisfaction advient par invocation et par libre adhésion.

Notre péché et notre mort sont portés par l’Esprit Saint dans la communion

divine du Père et du Fils. Dans son amour infini et surabondant,

Dieu brûle en lui toute forme de mal, le ramène à son origine créaturelle

de bien et de vérité, ouvrant la porte du salut pour tous. « Pour celui qui

vit avec Jésus, le mal est une provocation à aimer toujours plus » (Pape

François, Message pour la Journée Mondiale des Missions 2018, 20 mai

2018). Le salut, fruit de la victoire du Christ sur la croix, grâce à la Pâque

de résurrection, devient le contenu, le mobile, la finalité et la méthode de

tout engagement missionnaire de son Église envoyée dans le monde.

Sont-ils peu nombreux, ceux qui sont sauvés ? (cf. Lc 13, 23). Cette

question est très controversée à l’époque de Jésus et, sans doute, aujourd’hui

encore. Le thème du salut est un des plus chers à Luc et se trouve au premier

plan dans son Évangile. De fait, il apparaît déjà dans les récits de l’enfance de

Jésus : dans le Magnificat, Marie exulte en Dieu, son sauveur (cf. Lc 1, 47) ;

aux bergers, l’ange annonce : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est

né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 11). Il est vraiment « la

force du salut » chaleureusement accueillie par Zacharie dans son Cantique,

car il est venu pour sauver son peuple de ses ennemis et pour lui apporter

la rémission des péchés (cf. Lc 1, 67-79). Jésus lui-même est le salut que

Luc est heureux d’annoncer dans son Évangile, la « lumière des nations »

(cf. Lc 2, 32), comme il aime à le définir en citant Isaïe (Is 42, 6 ; 49, 6).

Ce titre correspond parfaitement à l’aube nouvelle de l’humanité, qui a

commencé lorsque s’est levé « l’astre d’en-haut » (Lc 1, 78).

La vie humaine est exposée à tant de menaces : le temps, la maladie, la

discrimination, l’oppression, la faim, la mort. Jésus avait-il le pouvoir de

sauver l’homme ? Paradoxalement, Jérusalem ferma les yeux pour ne pas voir

la lumière ni les signes du salut de Dieu. Ces signaux, en effet, étaient présents

dans l’action évangélisatrice de Jésus, comme le souligne Luc lorsqu’il

utilise le verbe « sauver » même en ce qui concerne la guérison physique,

comme dans le cas de la femme qui souffre d’hémorragie (« Ma fille, ta foi

t’a sauvée. Va en paix », Lc 8, 48), du lépreux (« Relève-toi et va : ta foi t’a

sauvé », Lc 17, 19), de l’aveugle guéri à Jéricho (« Retrouve la vue ! Ta foi

t’a sauvé », Lc 18, 42) ou encore de la résurrection de la fille de Jaïre (« Ne

crains pas. Crois seulement, et elle sera sauvée », Lc 8, 50).

Cette caractéristique se retrouve dans deux autres épisodes : dans le cas

de la pécheresse pardonnée, à laquelle Jésus dit : « Ta foi t’a sauvée. Va

en paix ! » (Lc 7, 50), et dans la conversion du riche corrompu, Zachée :

« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un

fils d’Abraham » (Lc 19, 9). Tous ces signes requièrent, cependant, que le

malade, le pécheur et toute personne s’ouvrent par la foi à la dimension

ultime du salut. Les guérisons révèlent le salut intégral apporté par Jésus et

accompli dans sa Pâque. L’Évangéliste parle donc d’un salut qui exige un

changement du coeur, où le repentir et la conversion sont nécessaires, en

accueillant la Bonne Nouvelle.

La réponse de Jésus à la personne qui l’interroge sur le nombre limité

de ceux qui seront sauvés est extrêmement complète et révélatrice, tout

en ouvrant une fenêtre sur l’horizon de l’histoire humaine. Le Seigneur

utilise la métaphore de la porte étroite pour bien indiquer le défi que doit

affronter celui qui veut entrer dans le salut promis et la parabole du banquet

du Royaume pour désigner les critères qui permettent aux invités d’entrer

dans la maison de Dieu.

À ceux qui déclarent : « Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as

enseigné sur nos places » (Lc 13, 26), le maître de maison répond par deux

fois qu’il ne sait pas d’où ils viennent. Terrible condamnation, inattendue,

pour ceux qui pratiquent l’injustice sous prétexte qu’ils sont les siens et

qu’ils ont droit au salut. Ce qui saute aux yeux, de façon totalement dramatique,

c’est l’urgence de la conversion dans « l’aujourd’hui » de notre

vie. Beaucoup de riches ont trouvé Jésus, ont écouté sa prédication, ont

parlé avec lui et l’ont même invité à dîner chez eux. Mais combien parmi

eux ont accueilli sa demande de conversion et de solidarité avec les pauvres,

comme l’a fait Zachée ?

La parabole met en garde sur le résultat final du choix de vie des riches,

insensibles et corrompus. « Mais quel malheur pour vous, les riches ! »

(Lc 6, 24), avait averti Jésus. Ainsi alertés sur le danger de la richesse,

capable d’empêcher l’entrée dans le Royaume, ceux qui l’écoutaient demandent

: « Mais alors, qui peut être sauvé ? » L’évangéliste ne laisse aucune

place à l’ambiguïté. Ceux qui s’imaginent qu’il leur suffit de connaître le

Jésus historique et sa doctrine, ou que participer à ses repas et aux pratiques

liturgiques constitue une garantie de salut, même s’ils vivent dans le péché

du refus de Dieu, de la corruption, de l’exploitation ou de tout autre type

d’injustice, se trompent beaucoup. Le manque de foi, l’injustice et le salut

ne sont pas compatibles. Tous sont appelés, juifs et païens, mais l’exigence

de passer par la porte étroite est la même pour tous. La violation de la justice

et des droits de l’homme, universellement discriminatoire, peut nous

barrer la porte du Royaume. La porte est étroite mais elle n’a pas encore

été fermée. Et cette porte pourra bien être étroite (cf. Lc 13, 24), comme le

Christ est lui-même la porte du Père (cf. Jn 10, 7.9), l’espérance de pouvoir

toujours y entrer et d’être sauvés devient plus forte.

Luc nous avertit que ceci vaut aussi pour les chrétiens. En effet, le titre

de « Seigneur » donné à Jésus dans la parabole n’est utilisé que par ceux qui

reconnaissent la valeur pascale de ce nom. L’avertissement de Jésus est donc

également adressé à la communauté ecclésiale, de sorte qu’elle ne commette

pas l’erreur de s’appuyer sur la garantie de l’élection, au lieu de suivre Jésus

sur la voie de la foi, de l’espérance, de l’amour et de la justice. La règle

demeure valable : même ceux qui sont loin de la maison, les derniers, les

exclus, les pécheurs, les hommes de culture et de religion différente peuvent

devenir, par la pratique de l’amour et de la justice, les invités d’honneur au

banquet du Royaume.


Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

Cliquez sur "Je Prie" pour supplier ensemble l'Esprit Saint !


Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 26 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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