Fête des Saints Simon et Jude, Apôtres

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :

Ep 2, 19-22

Ps 19, 2-5

Lc 6, 12-19

La Liturgie poursuit la série des fêtes des Apôtres, en faisant mémoire

aujourd’hui de deux d’entre eux, assez méconnus, dont les reliques sont

vénérées dans la basilique Saint-Pierre, sous l’autel de saint Joseph. Jésus

a choisi les Douze, symboles d’un peuple nouveau, non pas en considérant

leurs qualités et leurs mérites, mais, nous dit Luc, après une intense

nuit de prière avec le Père, comme pour puiser abondamment de lui, cet

Esprit qu’il allait transmettre à ceux qu’il allait appeler, faisant d’eux des

Apôtres. Dans ses récits évangéliques, Luc nous montre en de nombreuses

occasions l’importance de la prière pour Jésus, cette rencontre de dialogue

intime et aimant avec son Père Céleste.

En certaines occasions, Luc s’attarde à décrire ces épisodes et même

le contenu des prières de Jésus, de sorte que chaque disciple puisse apprendre

à prier correctement : en se disposant à écouter ce que le Seigneur

a à dire, et à faire ce qu’il commande, au lieu de multiplier les paroles

inutiles pour demander à Dieu de satisfaire toutes ses requêtes égoïstes.

La prière chrétienne authentique naît en Dieu, imprègne notre action,

transforme notre existence et retourne à Dieu avec des sentiments de

gratitude, d’obéissance filiale, d’offrande de soi-même et de solidarité avec

les autres. En conséquence, Luc souligne que toutes les décisions cruciales

de la vie de Jésus ont été prises dans un contexte de prière, du baptême

– nous pourrions même remonter jusqu’à son enfance – jusqu’à Gethsémani

et à la croix.

Dans l’épisode évangélique du jour, nous pouvons contempler Jésus qui

passe la nuit entière en prière, parce qu’il s’apprête à faire un choix qui renforcera

pour toujours son lien avec ses disciples. Il s’agit d’un engagement

définitif, car avec les Douze il instituera sa communauté messianique ; il

choisira douze colonnes sur lesquelles il édifiera, comme les prophètes

l’avaient promis, le peuple de la nouvelle alliance, l’Église. Pour ce peuple, et

pour toute l’humanité, il versera son sang, consciemment et librement, pour

le pardon des péchés. Les « apôtres » – mot qui signifie « envoyés » – sont

choisis avant la Passion-Mort-Résurrection, mais ce n’est qu’après Pâques et

la Pentecôte que leur mission développera tout son potentiel, en s’accomplissant

pleinement. Avant ce moment-là, cependant, ils sont appelés pour

être formés et préparés à ce qui les attend, quand le Maître se fera présence

dans l’Esprit. La prière se révèle donc être l’âme de la mission, c’est-à-dire

présence fidèle et efficace de Dieu dans l’action de l’Église pour le salut du

monde auquel elle est envoyée.

Le Pape émérite Benoît XVI, durant l’Audience générale du 11 octobre

2006, réfléchissait ainsi sur la foi et sur la vocation des saints Apôtres Simon

le Cananéen et Jude Thaddée :

« Chers frères et soeurs, nous prenons aujourd’hui en considération deux

des douze Apôtres : Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu’il ne faut

pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non

seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés

l’un à côté de l’autre (cf. Mt 10, 4 ; Mc 3, 18 ; Lc 6, 15 ; Ac 1, 13), mais

également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses,

en dehors du fait que le Canon néotestamentaire conserve une

lettre attribuée à Jude Thaddée.

Simon reçoit une épithète qui varie dans les quatre listes : alors que

Matthieu et Marc le qualifient de “cananéen”, Luc le définit en revanche

comme un “zélote”. En réalité, les deux dénominations s’équivalent, car

elles signifient la même chose : dans la langue juive, en effet, le verbe “qana”

signifie : “être jaloux, passionné” et peut être utilisé aussi bien à propos

de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu’il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu’à

propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un

dévouement total, comme Élie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce

Simon, s’il n’appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des

Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l’identité juive,

donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S’il en est ainsi,

Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que

publicain, provenait d’une activité considérée comme totalement impure.

C’est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des

horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les

personnes qui l’intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes ! Et il

est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents,

coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables : en effet,

Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient

unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à

souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu’en Jésus-Christ,

nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous

également que le groupe des Douze est la préfiguration de l’Église, dans

laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races,

toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité

dans la communion avec Jésus.

En ce qui concerne ensuite Jude Thaddée, il est ainsi appelé par la tradition

qui réunit deux noms différents : en effet, alors que Matthieu et Marc

l’appellent simplement “Thaddée” (Mt 10, 3 ; Mc 3, 18), Luc l’appelle

“Jude fils de Jacques” (Lc 6, 16 ; Ac 1, 13). Le surnom de Thaddée est d’une

origine incertaine et il est expliqué soit comme provenant de l’araméen

taddà, qui veut dire “poitrine” et qui signifierait donc “magnanime”, soit

comme l’abréviation d’un nom grec comme “Théodore, Théodote”. On ne

connaît que peu de choses de lui. Seul Jean signale une question qu’il posa

à Jésus au cours de la Dernière Cène. Thaddée dit au Seigneur : “Seigneur,

pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ?”.

C’est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur

: pourquoi le Ressuscité ne s’est-il pas manifesté dans toute sa gloire

à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu ? Pourquoi s’est-il

manifesté seulement à ses Disciples ? La réponse de Jésus est mystérieuse

et profonde. Le Seigneur dit : “Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma

parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer

auprès de lui” (Jn 14, 22-23). Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et

perçu également avec le coeur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer

en nous. Le Seigneur n’apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans

notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et

présuppose un coeur ouvert. Ce n’est qu’ainsi que nous voyons le Ressuscité.

À Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l’une des Lettres du Nouveau

Testament, qui sont appelées “catholiques” car adressées non pas à une

Église locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci

est en effet adressée “aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour

Jésus-Christ” (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en

garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de

Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des

enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l’Église

“dans leurs chimères” (v. 8), c’est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs

idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des

termes forts, dit qu’ “ils sont partis sur le chemin de Caïn” (v. 11). En outre,

il les taxe sans hésitation de “nuages sans eau emportés par le vent ; arbres

de fin d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés ; flots sauvages de

la mer, crachant l’écume de leur propre honte ; astres errants, pour lesquels

est réservée à jamais l’obscurité des ténèbres” (v. 12-13).

[…] On voit bien que l’auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre

foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l’intégrité morale

et la joie, la confiance et, enfin, la louange ; le tout n’étant motivé que

par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur

Jésus-Christ. C’est pourquoi Simon le Cananéen, ainsi que Jude Thaddée,

doivent nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement

la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage

à la fois fort et serein. »



Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

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Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 31 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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