Lundi, 29ème semaine du temps ordinaire

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :

Rm 4, 20-25

Lc 1, 69-75

Lc 12, 13-21

Le fil conducteur des lectures bibliques de cette journée est le grand

thème de la vie. Dieu confirme à Abraham (un homme parvenu au crépuscule

de son parcours terrestre, selon le récit de la Genèse, sans espérance

de voir se réaliser la promesse d’une descendance) que le seuil biologique

n’arrêtera pas le dessein divin. Aussi un fils est-il donné à Abraham et Sara,

un couple de « retraités biologiques » affligés par le tourment de la stérilité :

Isaac, dont le nom signifie littéralement le sourire, la joie de vivre. Les

croyants qui gardent la foi « contre toute espérance » sont assurés de recevoir

eux aussi la vie et la joie accordées à Abraham.

L’Apôtre Paul, voulant fonder sur des arguments bibliques la doctrine de

la justification par la foi, utilise le récit de l’alliance de Dieu avec Abraham,

où Dieu prend l’initiative et s’engage fidèlement. Dieu lui promet une descendance

aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel et Abraham, malgré la

stérilité de sa femme, croit en la parole du Seigneur. Il lui en sera fait justice,

commente l’auteur. La circoncision, l’alliance, la Loi : tout cela vient après,

observe Paul. En définitive, la foi en Dieu et en sa parole a la primauté et

nous accorde, gratuitement, les biens promis, par pure et libre bonté divine.

L’expérience d’Abraham est importante car elle fait émerger avec clarté la

gratuité de l’initiative spontanée de Dieu qui manifeste sa miséricorde, sans

rien demander à l’avance à ceux qui jouissent de la grâce divine. En effet,

le récit de l’histoire d’Abraham commence simplement ainsi : « Dieu dit à

Abraham : “Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers

le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai,

je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai

ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront

bénies toutes les familles de la terre” » (Gn 12, 1-2). Le texte biblique ne

mentionne aucune bonne action d’Abraham qui aurait pu lui valoir un certain

mérite. Les avertissements des prophètes ne manquèrent pas au peuple

d’Israël, pour qu’il apprenne à accueillir avec foi la générosité universelle de

Dieu, non pas comme une récompense qui serait due mais comme un don,

gratuit et libre, de sa bonté. Nous devons tous reconnaître que le bien qui

arrive dans nos vies est totalement et purement un don de Dieu : cela doit

nous inciter à répondre avec la même générosité et avec le même amour,

en rendant notre façon d’agir semblable à celle de Dieu. Quant aux maux,

l’histoire d’Abraham montre qu’ils ont d’autres causes : l’erreur humaine,

le mensonge, l’avidité, la guerre ou les catastrophes naturelles. Mais Dieu

intervient toujours pour transformer ces maux en leur opposé et pour le

bien des créatures qu’il aime.

Le thème central de la page évangélique est identique : la vie. Le contexte

est un conflit entre frères pour le partage d’un héritage : un phénomène

aussi vieux que l’homme, comme nous le confirme le fait que le premier

homicide soit un fratricide. Pour Caïn, il ne suffit pas d’être l’aîné et d’avoir

hérité du métier de son père : il ne supporte pas qu’Abel ait mérité le regard

de Dieu. Les dynamiques physiologiques d’antithèses qui se développent

entre frères sont magistralement et crûment illustrées dans la parabole du

père miséricordieux en Lc 15, 11-32. Dans toutes ces histoires, ce qui mine

les relations fraternelles, c’est l’avidité, le désir d’avoir tout pour soi. Ici Jésus

fournit une indication fondamentale, si ce n’est même un avertissement :

« Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans

l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède » (Lc 12, 15). L’attachement

viscéral à l’argent est la racine de tous les maux (cf. 1 Tm 6, 10). La folie

réprimandée par Jésus dans l’Évangile d’aujourd’hui consiste précisément

en ceci : oublier que la vie, sous toutes ses dimensions, est un don. C’est

une grâce à partager et non pas à exploiter à son seul avantage. Les fruits

de la terre sont une bénédiction de Dieu (cf. Dt 28, 1-14) qui peuvent se

transformer en son contraire, quand on décide de s’en approprier et d’en

acquérir le contrôle total. Les richesses accumulées de façon compulsive

aveuglent l’homme, raison pour laquelle il est qualifié de « fou ». Il ne voit

pas que la mort guette derrière la haie. Pourtant l’Écriture met l’homme en

garde : « L’homme ici-bas n’est qu’un souffle ; il va, il vient, il n’est qu’une

image. Rien qu’un souffle, tous ses tracas ; il amasse, mais qui recueillera ? »

(Ps 39, 6c-7). Le riche est un insensé parce qu’il vit en oubliant totalement

que sa vie peut lui être demandée à tout moment (cf. Sg 15, 8). On ne

peut pas toujours vivre en étant obsédé par la peur de la mort, mais il est

vrai aussi que celui qui décide de s’enfermer dans la cage de son égoïsme

est un mort qui chemine.

« Que vais-je faire ? » est une question récurrente dans les écrits de Luc

(cf. Lc 3, 10.12.14 ; 16, 3-4 ; Ac 2, 37 ; 16, 30). Le choix entre la vie et

la mort se pose à toute personne. Pour Israël, et avant cela pour Adam,

le don de la vie (d’une très haute valeur) est étroitement lié à l’obéissance

à Dieu. L’homme se condamne lui-même à la fuite, à l’exil et, enfin, à la

misère et à la mort au moment où il choisit les biens dont il peut jouir en

excluant Dieu : « Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,

pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence »

(Lc 12, 19). Les biens matériels forment, dans leur ensemble, une table

abondante dressée par Dieu pour les hommes, à partir de la création. Le

problème surgit quand l’homme, jusqu’alors administrateur sage des dons,

s’arroge le droit d’en devenir le propriétaire exclusif et excluant. Nous

vivons à une époque que l’on peut qualifier d’« anxiolytique » : le problème

c’est que « l’angoisse ne nous soustrait pas à la douleur de demain,

mais elle nous prive du bonheur d’aujourd’hui », car l’angoisse est fille de

l’incertitude. Elle renvoie le bonheur au lendemain, nous condamnant à

ne jamais vivre heureux au présent. Les préoccupations de ce monde sont

décrites en détail dans le Discours sur la Montagne (cf. Mt 5-7) : « C’est

pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous

mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle

pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? [...] Cherchez

d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par

surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de

lui-même ; à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6, 25.33-34). Seule la foi

comme vie éternelle donne à chaque chose sa juste mesure, à notre temps

et à nos relations.


Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

Cliquez sur "Je Prie" pour supplier ensemble l'Esprit Saint !


Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 31 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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