Mémoire facultative de Sainte Marguerite-Marie Alacoque
Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon,
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :
Rm 2, 1-11
Ps 62, 2-3.6-7.9
Lc 11, 42-46
Dans la première lecture, s’adressant aux croyants de Rome, Paul explique
que les Juifs comme les païens commettent le mal. Il va même jusqu’à leur
montrer l’extrême facilité avec laquelle les Juifs accusent les païens d’immoralité
et de délinquance sociale, se confortant dans leur conviction d’être
meilleurs que les autres parce qu’ils observent totalement la Loi. Pour montrer
à ses compatriotes combien ils se trompent, l’Apôtre tente de démolir
certaines de leurs fausses sécurités, qui avaient aussi été les siennes avant sa
rencontre avec le Seigneur Ressuscité. Confiant jadis dans la chair et dans
l’appartenance au peuple qui avait reçu la Loi, Paul s’est ensuite converti au
Christ par la foi, qui justifie et agit en vertu de l’amour et non pas de l’observance
rituelle des préceptes. Il ne suffit pas de croire avec la bouche, par la
pratique extérieure de la Loi : il faut vivre dans la foi. Le jugement, en effet,
se fera sur l’amour, fruit de l’adhésion de la foi au Christ mort et ressuscité.
La foi est la participation à la nature divine et à l’amour divin de Jésus.
Paul dénonce le péché de la dureté du coeur et de l’obstination d’un
peuple qui croit être l’unique à mériter le salut. Le temps des privilèges
est révolu ; un temps a commencé où chacun est appelé à se décider face
au Christ et à affronter les conséquences de ses actions ; c’est le commencement
d’un temps où tous doivent se rendre à la patience de Dieu, en
découvrant que sa bonté veut se déverser aussi sur ceux qui étaient loin
de lui. Dieu est seul juge des personnes : nous sommes tous soumis à son
jugement, sans exclusion. Être sûr d’être juste et prétendre avec arrogance
détenir et défendre la vérité et la morale (la Loi) peut conduire au mépris
de Dieu, en considérant sa miséricorde comme une faiblesse, et à exclure
injustement le frère du salut.
Le passage évangélique de Luc (cf. Lc 11, 42-46) prend la forme d’un
réquisitoire prophétique contre les pharisiens et contre les docteurs de la
Loi. Il met en garde la communauté chrétienne d’hier et d’aujourd’hui
contre la tentation du légalisme, du formalisme et du ritualisme discriminatoires,
qui alimentent le grand ennemi de l’oeuvre salvifique du Christ :
la fermeture sur soi dans un orgueil impénétrable. La perversion de la Loi
dans le formalisme extérieur et la réduction de la vocation du peuple élu à
un privilège exclusiviste contre les païens minent l’universalité du salut et
la mission des disciples de Jésus.
Jésus dénonce avant tout les abus des pharisiens dans le cadre des offrandes.
Ils sont capables d’observer des normes minimes et marginales,
comme la dîme sur la menthe, sur la rue et sur toutes les herbes. Jésus
n’entend pas éliminer ces pratiques (l’offrande annuelle de la dîme au
Temple était stipulée par le Deutéronome 14, 22) mais les resituer dans
leur juste contexte au sein d’un vrai rapport de foi avec Dieu et d’amour
du prochain. Faire une offrande sans un engagement personnel sur le chemin
d’une conversion peut devenir l’excuse pour délaisser en revanche des
préceptes fondamentaux, comme la justice et l’amour de Dieu, qui exigent
une transformation ferme et continue de son coeur et du monde.
Jésus dénonce également la tendance à chercher les honneurs, à courir
après les gratifications et à soigner les apparences du pouvoir, en occupant
les premières places. Le souci insistant d’apparaître est le résultat d’une
corruption intérieure qui rend l’homme semblable à un sépulcre, certes
somptueux à l’extérieur, mais en putréfaction au-dedans. Alors que l’intérieur
demeure invisible aux yeux des autres, l’extérieur est exagérément
soigné à des fins égoïstes.
Les paroles de Jésus résonnent avec force et visent non seulement les
pharisiens mais aussi les docteurs de la Loi, qui se sentent profondément
offensés par lui. Jésus les réprouve durement, en particulier à cause de leur
pratique consistant à faire peser sur les frères des fardeaux insupportables
d’observances qui ne les touchent pas personnellement, révélant ainsi l’incohérence
profonde entre leur enseignement et leur vie. La Loi est donnée
pour servir la vie, pour la protéger et pour la favoriser. La foi n’est jamais
une réalité déshumanisante : au contraire, elle stimule chaque créature vers
son plein épanouissement.
Nous nous trouvons dans une perspective clairement apostolique : face
à l’exigence de l’universalité du salut de Dieu et de la mission de Jésus et
de ses disciples, les pharisiens et les docteurs de la Loi doivent mettre en
cause leur façon de penser le rapport avec Dieu, leur façon d’agir et de
proposer le salut. L’occasion offerte à Jésus pour réagir vient précisément
de son geste de s’asseoir à table sans avoir fait les ablutions avant le repas.
La première critique sévère (cf. Lc 11, 39-44) dénonce la pratique qui
met en relief une fausse conception de la vie et du rapport avec Dieu. Le
pharisien se surprend (cf. Lc 11, 38) du comportement de Jésus. Il reçoit
une réponse dure et immédiate de la part de Jésus (cf. Lc 11, 39). L’importance
que Luc attribue à cette discussion, le ton des critiques de Jésus
et l’allusion aux prophètes et aux apôtres en lien avec la sagesse de Dieu
(cf. Lc 11, 49) témoignent de sa gravité. Ce qui est en jeu dans l’attitude
erronée des interlocuteurs de Jésus, c’est la réduction du salut à des détails
d’observance extérieure de la Loi, qui met en danger la mission universelle
fondée sur la volonté salvifique du Dieu de l’Alliance.
La question se pose avant tout au niveau de la discrimination entre pur
et impur, en termes d’intérieur et d’extérieur, de normes imposées aux
autres et non pratiquées par ceux qui les imposent. Cela nous rappelle
la vision de Pierre avant la rencontre avec le centurion Corneille et son
affirmation puritaine : « Jamais aucun aliment interdit ou impur n’est
entré dans ma bouche » (Ac 11, 8). Dans la péricope évangélique de Luc,
la réponse de Jésus est claire : Dieu a fait l’intérieur et l’extérieur, tout est
l’oeuvre de ses mains, par conséquent tout est pur (cf. Ac 10, 15 ; Mc 7, 15).
Pierre comprendra qu’aucun homme ne peut être déclaré profane ou impur
(cf. Ac 10, 28). L’apostolat et la mission sont la manifestation de la bienveillance
du Père, Dieu Créateur de tous, qui n’admet aucune barrière
de séparation rituelle ou formelle. Le missionnaire est appelé à se faire le
prochain de tous (cf. Ac 10, 46-47), car Dieu n’établit pas de préférences
de personnes (cf. Ac 10, 34).
Luc emploie une formule dense de signification pour exprimer l’ouverture
universelle du salut offert par Dieu en Jésus et la mission de son Église :
« Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ?
Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour
vous » (Lc 11, 40-41). Pour être purs, pratiquez la miséricorde, vivez la
charité. Dans le Royaume de Dieu, ce qui règle les rapports entre les personnes,
en abolissant les barrières de la discrimination et de la séparation,
se fonde sur le mystère de la bienveillance de Dieu qui, en Jésus, se fait le
prochain de chaque homme et use de miséricorde envers tous. Les disciples
missionnaires de Jésus sont appelés à donner ce qu’ils possèdent en eux.
Il ne s’agit pas seulement de donner des biens matériels en aumône, mais
surtout de s’offrir soi-même : sa vie et son coeur. Ce ne sont pas des actes
extérieurs qui sont demandés, ni de pratiquer des préceptes rituels : il est
demandé au disciple missionnaire de se donner tout entier à Jésus, de s’offrir
tout entier, corps et âme, dedans et dehors, coeur et affections, relations et
normes, pour la cause du salut de tous dans la mission.
Action en réponse d’amour
Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.
“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”
Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.
Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.
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Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6