Saint Denis, évêque, et de ses compagnons martyrs

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :

Jon 4, 1-11

Ps 86, 3-6.9-10

Lc 11, 1-4

Le Notre Père est plus qu’une prière ; comme le disait Tertullien, c’est « le

résumé de tout l’Évangile », car nous y trouvons les principes fondamentaux,

ainsi que les espérances les plus profondes et les exigences les plus déterminantes

des disciples de Jésus.

L’Évangile de Luc nous présente, en premier lieu, le don de pouvoir appeler

Père le Dieu de Jésus-Christ. Considérer Dieu comme un Père n’est pas

quelque chose d’étrange dans l’Ancien Testament (cf. Dt 32, 6 ; Mal 2, 10 ;

Jr 3, 19 ; 31, 9 ; Ps 103, 13). Mais s’adresser à lui, comme le fait Jésus, avec

la tendresse particulière et l’intimité d’un enfant qui s’exclame « Père », c’est

insolite. Le Seigneur appelle Dieu « Abba » à juste titre, puisqu’il est le Fils

du Père éternel. Dans la foi, Jésus accorde à ses disciples, en leur enseignant à

prier, la capacité de s’adresser à Dieu comme à un Père éternellement miséricordieux

et infiniment aimant. Il leur concède d’entrer dans sa communion

filiale. Dans le troisième Évangile, le Notre Père est le point d’aboutissement

de la question posée par un docteur de la Loi à Jésus sur ce qu’il doit faire

pour avoir la vie éternelle en héritage (cf. Lc 10, 25 sq.) : Être disponible à

l’écoute est déterminant, de même que traiter les autres avec miséricorde,

tous sans exceptions. La mission de Jésus dans la foi et dans la prière nous

ouvre à la paternité de Dieu, fondement de notre fraternité de fils.

Une des espérances les plus profondes mises en évidence par le Notre

Père est la sanctification du Nom de Dieu. Il est vrai que le Nom de Dieu

est saint en soi (cf. Lévitique 11, 44 ; 19, 2 ; Ps 33, 21) ; toutefois, le désir

que le Nom de Dieu soit sanctifié détermine l’engagement à vivre comme

le peuple qui lui appartient : « Vous garderez mes commandements et les

mettrez en pratique. […] Vous ne profanerez pas mon saint nom, afin

que je sois sanctifié au milieu des fils d’Israël ; je suis le Seigneur qui vous

sanctifie » (Lv 22, 31-32). Selon la tradition de l’Ancien Testament dans

laquelle se situe le Notre Père, la meilleure façon de sanctifier le Nom de

Dieu est précisément que ceux qui affirment être son le peuple vivent selon

sa volonté.

Le second élément d’espérance que contient le Notre Père est la venue du

Règne de Dieu. Jésus est convaincu que le Règne de son Père est présent

et agissant dans l’histoire ; il annonce que Dieu est en train d’entrer dans

l’histoire de l’homme, commencement d’un temps nouveau où personne

ne se sentira seul, où l’on pourra construire un monde plus juste, d’une

société pacifique et fraternelle où la dignité de chacun sera respectée. Quand

nous disons : « Que ton Règne vienne », nous exprimons l’espérance que la

volonté de Dieu se réalise parmi nous, comme une grâce, et en même temps

comme devoir permanent de la liberté et de la responsabilité humaines.

Le premier besoin imploré, présenté par le Notre Père dans la version

de Luc, s’exprime par ces mots : « Donne-nous le pain dont nous avons

besoin pour chaque jour » (Lc 11, 3). L’explication de cette requête peut

avoir deux connotations. D’un côté, face au danger de perdre notre esprit

de stupeur et de gratitude, le Notre Père, rappelle la nécessité de demander à

Dieu la nourriture de chaque jour. De l’autre, on ne demande pas « mon »,

mais « notre » pain, probablement pour souligner la nécessité de le partager

dans la charité avec les autres : la vraie vie est le fruit de la communion et

du partage.

La deuxième requête est celle du pardon. Luc suppose que, pour demander

pardon, il est nécessaire de reconnaître honnêtement que tous,

sans exception, nous faisons des erreurs et nous avons besoin de la miséricorde

divine (cf. Lc 5, 8 ; 6, 39-42). En partant de ce présupposé, le

troisième évangéliste amène à prendre conscience que l’efficacité de Dieu

nous conduit à pardonner à notre tour (cf. Mt 6, 14-15). Le pardon de

Dieu nous est toujours donné, offert gratuitement. Son efficacité en chacun

de nous dépend de notre disponibilité à le laisser agir dans notre vie, dans

nos relations et dans nos affections.

Et enfin, le Notre Père introduit la demande suivante : « Et ne nous laisse

pas entrer en tentation » (Lc 11, 4 ; cf. Jn 17, 15). D’abord, la faute a été

reconnue ; maintenant notre Père nous aide à grandir dans la conscience

de notre fragilité et de notre faiblesse. Nous ne demandons pas à Dieu de

nous éviter les tentations, mais de nous aider à les surmonter.

La prière est toujours l’expérience d’une relation à Dieu et d’une rencontre

avec Jésus-Christ dans l’Esprit-Saint. Le Notre Père, comme résumé

de l’Évangile, nous fournit les critères fondamentaux pour cette rencontre

et pour la mission qui en découle. La grâce de nous adresser à Dieu comme

« Père » nous dispose à vivre en frères. L’engagement de sanctifier le Nom

de Dieu nous engage, par sa grâce, dans la construction de son Royaume.

La bénédiction du pardon qui nous est offert par le Dieu de Jésus-Christ

nous rend conscients de l’énorme besoin de susciter et d’accompagner d’authentiques

processus de réconciliation, qui conduisent non seulement à l’expérience

du pardon, mais aussi, progressivement, à l’éradication du péché.

La paternité de Dieu, pleinement révélée en Jésus-Christ (cf. Jn 12, 45 ;

14, 9), fait de la communauté des disciples missionnaires une vraie famille,

à la table de laquelle tous sont attirés et invités au partage de la Parole et de

l’Eucharistie. Dans ce mouvement de sa sortie d’auprès du Père et de retour

au Père, Jésus insère dans sa mission notre mission, la mission de son Église

pour le salut du monde (cf. Jn 8). Si toute paternité a son origine en Dieu

(cf. Ep 3, 14-21), dans l’Église de son Fils, l’Esprit du Ressuscité régénère

tous les hommes comme fils et filles du même Père grâce au baptême. Le

Règne de Dieu, accomplit par Jésus dans sa Pâque, trouve en son Église,

encore pèlerine, son commencement et son germe ici sur terre, en qualité

de sacrement universel du salut offert à tous par Dieu le Père.


Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

Cliquez sur "Je Prie" pour supplier ensemble l'Esprit Saint !


Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 30 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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