Mémoire de Saint François d'Assise

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :

Ba 1, 15-22

Ps 79, 1b-5, 8-9

Lc 10, 13-16

Pour parvenir à une compréhension plus profonde de la mission à laquelle

tous les chrétiens sont appelés, il est utile de partir des paroles de

Jésus dans l’Évangile de Luc 10, 13-16, pour arriver à la prière de Baruch

1, 15-22, en mettant ainsi en lumière l’histoire de l’Israël de Dieu, formé

de ceux qui appartiennent à l’Israël historique et de ceux qui vont s’intégrer

dans l’Israël de Dieu par la foi en Jésus-Christ à travers le baptême.

Le discours de Jésus qui accompagne l’envoi en mission des disciples est

complété par une sévère admonestation à l’encontre des villages de Corazine

et de Capharnaüm en Galilée (cf. Lc 10, 13-15). Ces villages palestiniens

avaient été témoins des miracles accomplis par Jésus pour accompagner

son annonce du Royaume de Dieu (cf. Mt 11, 21). C’est à Capharnaüm

que s’était manifestée la première attitude de rejet de l’annonce de Jésus

(cf. Lc 4, 23), pourtant Jésus y avait manifesté la puissance du « Royaume

de Dieu » (cf. Lc 4, 31-41) et c’est là qu’un centurion de l’armée romaine,

un païen sympathisant du judaïsme, avait professé sa foi en Jésus (cf. Lc 7,

1-10). Bethsaïde était le village natal de Philippe, l’un des Douze (cf. Jn 1,

44 ; 12, 21). L’avertissement sévère de Jésus adressé aux villages palestiniens,

qui avaient été les destinataires du bien accompli par Jésus et où il avait reçu

des réponses de foi surprenantes, n’a jamais été une condamnation définitive,

irréversible. À la fin du discours adressé aux disciples envoyés en mission,

Jésus rappelle l’importance de la mission même de l’évangélisation :

évangéliser et être évangélisé comportent des responsabilités inéluctables

face au jugement divin qui n’est absolument pas anticipé par une condamnation

précipitée et sans appel, mais qui est évoqué comme point de référence

suprême, à la fin des temps (cf. Lc 10, 14-15). Avant cela, la porte

du repentir et de la conversion est toujours restée ouverte, notamment à

travers les voies mystérieuses de la providence et de la miséricorde divines.

Jésus s’identifie à ceux qu’il a envoyés et parle explicitement du risque, dans

ces cas-là, de refuser Dieu lui-même, quels que soient le motif ou la foi

religieuse qui amènent à rejeter l’évangélisation accomplie par les disciples

de Jésus (cf. Lc 10, 16).

Le traumatisme de l’Israël biblique à la suite de l’exil à Babylone est

l’événement sur lequel il convient de méditer et dont il faut partir pour

comprendre la longue prière attribuée à Baruch (cf. Ba 1, 15 ; 3, 8) dans

le livre qui porte son nom. La prière de Baruch part de la constatation que

tout ce que le prophète Jérémie avait annoncé aux exilés de la première

déportation babylonienne (cf. Jr 29, 4-23) s’était réalisé, et que le temps

était venu de prier pour que les dominateurs babyloniens vivent longtemps,

afin de ne pas subir d’autres rétorsions plus lourdes encore (cf. Ba 1, 11-12),

comme Jérémie l’avait précisément recommandé à son époque (cf. Jr 29,

5-7). La prise de conscience d’une histoire de péché qui a impliqué toutes

les générations de l’Israël biblique, depuis la libération d’Égypte (cf. Ba 1,

15-22), est désormais fondamentale. L’obstination à ne pas vouloir écouter

la voix du Seigneur a fait précipiter l’Israël biblique dans le désastre de

l’exil et dans le silence de Dieu ou dans l’incapacité d’entendre sa voix. Au

centre de ce repentir, il n’y a ni l’histoire, ni les conditions d’Israël, mais le

Seigneur. C’est cela le vrai repentir, le vrai parcours de conversion.

Le Seigneur n’est pas resté étranger à ce qui est arrivé dans l’histoire,

pour autant que cela puisse avoir été causé par la volonté de domination

et par la cruauté d’une politique internationale impitoyable ; il faut donc

en comprendre le sens profond comme une expression de sa « justice »

(Ba 1, 15), entendue comme la volonté de ramener l’Israël biblique au

centre de sa vocation. La découverte de cette justice de Dieu est un don du

Seigneur, car on ne peut pas la confondre avec le sens de culpabilité ou la

résignation à laquelle on s’abandonne pour se réconcilier avec la vie ; elle

se trouve même aux antipodes de la rébellion ou de la désertion définitive

loin du Seigneur. Cette prière part du présent le plus proche pour remonter

aux origines de l’Israël biblique (cf. Ba 1, 15-16) : la catastrophe et le

traumatisme de l’exil touchent toute son histoire et s’expliquent surtout à

la lumière du péché contre le Seigneur et contre sa parole (cf. Ba 1, 17-18).

« Pécher contre le Seigneur », c’est échouer dans le rapport avec lui : c’est

une tragédie structurelle, qui se consume concrètement, consciemment,

mais aussi dans l’insouciance, en une « désobéissance » quotidienne au

Seigneur, en refusant « d’écouter sa voix » qui se fait pourtant entendre par

ses « décrets ». L’Israël biblique ne peut pas inventer une façon de prétendre

avoir un rapport avec Dieu. Les paroles de Baruch laissent entendre que le

désastre vécu dans l’histoire de péché et dans l’exil a compromis, aux yeux

des païens, jusqu’à la crédibilité des rois, des chefs et des prophètes (cf. Ba

1, 16). Cette histoire de péché et de châtiment n’est pas le dernier mot :

les catéchèses de Moïse avaient prévu que, grâce à l’élan de la conversion,

l’Israël biblique serait recueilli par le Seigneur (cf. Dt 30, 1-4).

L’histoire de l’Israël biblique, qui redevient l’Israël de Dieu, est aussi

l’histoire de l’Église qui, par sa foi dans le Christ, entre dans l’Israël de

Dieu. Tout comme la dure mise en garde de Jésus aux villes de Galilée n’est

pas une sentence définitive d’abandon, de même l’exil de l’Israël biblique

ne constitue pas la conclusion de l’histoire. Le chemin de conversion, qui

devrait être caractérisé par la reconnaissance d’un péché personnel et structurel,

est toujours un don du Seigneur, mais il risque de se dissoudre dans

une auto-absolution hâtive, ou dans une reprise principalement formelle

et fondamentaliste de gestualités, de rites, de formules et de phrases toutes

faites, qui n’auront jamais la force d’une mission évangélisatrice.

Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

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Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 22 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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