Mémoire des Saints Anges Gardiens

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :

Ne 2, 1-8

Ps 137, 1-6

Mt 18, 1-5, 10

Les deux lectures de la liturgie du jour, Néhémie 2, 1-8 et Matthieu

18, 1-5, 10, peuvent être comprises comme des textes emblématiques de

l’Écriture pour tracer aussi une spiritualité missionnaire pour notre temps.

Désormais bien introduit comme copiste à la cour du roi de Perse

(cf. Ne 1, 11b), Néhémie porte en son coeur le souvenir vivant et douloureux

de Jérusalem qui a été détruite (cf. Ne 1, 5-11). Il ne s’agit pas d’un

patriotisme nostalgique, mais d’un aspect fondamental de la prière biblique

du temps de l’exil à Babylone et de la période qui suivit (cf. Ps 137, 5-6). Ce

passage s’accorde avec le message sur le nouvel exode après la déportation

babylonienne pour retourner sur la « terre de nos pères » (cf. Is 40, 9-11).

C’est un dessein que le Seigneur lui-même trace pour son peuple, sans

hésiter à utiliser l’autorité d’un païen, Cyrus, roi de Perse, un des puissants

de la terre à l’époque (cf. Esdras 1, 1-4). Néhémie comprend que, dans

sa position à la cour de l’Empire persan, aux alentours de décembre 446

av. J.-C., durant le règne d’Artaxerxés Ier, presque un siècle après l’édit de

Cyrus, sa vocation ou mission doit être de reconstruire Jérusalem, au sens le

plus large du terme : s’occuper des problèmes concrets des Juifs qui doivent

reconstituer leur communauté cultuelle et administrative dans la province

de Judée, avec Jérusalem pour épicentre.

Bien que vivant au sein de la cour impériale, Néhémie sait qu’il ne peut

pas exprimer son identité juive la plus authentique, car sa douleur pour

Jérusalem, détruite et abandonnée, pourrait être interprétée par le roi perse

comme le début d’un mouvement subversif suscité par un membre d’une

minorité ethnico-religieuse à l’intérieur de l’Empire. La question du roi à

Néhémie est donc directe : « Que veux-tu donc me demander ? » (Ne 2,

4), comme s’il cherchait à déceler les vraies motivations d’une telle manifestation

de sa souffrance intérieure. Le copiste juif à la cour du roi risque

de dire un mot de trop, fatal. « Je fis une prière au Dieu du ciel » (Ne 2, 4).

Dans le livre des Proverbes, en effet, il est dit : « À l’homme les projets du

coeur, mais du Seigneur vient la réponse » (Pr 16, 1). À la lumière de cette

foi, il peut alors demander d’être envoyé en Judée pour pouvoir reconstruire

Jérusalem (cf. Ne 2, 5).

Dès lors, tout se met rapidement en mouvement dans le sens voulu par

le Seigneur. Le roi s’informe seulement du temps nécessaire pour mener

cette mission en Judée, mais son accord est déjà clair (cf. Ne 2, 6). Néhémie

poursuit sa politique de prudence, nécessaire pour l’accomplissement de sa

mission, mais désormais c’est le Seigneur qui agit (cf. Ne 2, 8).

Le « missionnaire » a agi avec prudence dans un monde qui lui était hostile

et au sein duquel il devait vivre ; toutefois, prudence et sagesse n’auraient

pas suffi sans la « main bienfaisante » du Seigneur. Le « missionnaire » devra

maintenant apprendre à connaître le monde palestinien à l’intérieur duquel

il devra agir pour réaliser la mission à laquelle le Seigneur l’appelle.

L’épisode évangélique rapportant les paroles de Jésus sur la conversion à

faire pour devenir comme des enfants, éclaire la profondeur de l’oeuvre de

conversion nécessaire au sein de l’Église, pour pouvoir accomplir la mission

à laquelle nous sommes appelés. La mission peut être polluée de l’intérieur

de la communauté des disciples de Jésus par les tentations de l’orgueil, de la

volonté d’être les meilleurs et du pouvoir, même enrobé de langage religieux

(cf. Mt 18, 1). Dans la partie finale de ce même Évangile, où l’on souligne

les contre-indications pour ceux qui veulent suivre Jésus dans sa montée

vers Jérusalem, la dernière tentation, la plus dure à tenir sous contrôle après

l’exercice désordonné de la sexualité (cf. Mt 19, 1-12) et l’attachement à

l’argent (cf. Mt 19, 16-26), c’est celle du pouvoir qui semble être irréductible

même parmi les disciples de Jésus (cf. Mt 20, 20-28).

À la pollution fatale de toute mission, Jésus oppose un geste significatif

et un engagement vital : se faire petits comme les enfants (cf. Mt 18, 2-4).

Quiconque ressent qu’il est appelé à une mission dans l’Église, comme en

dehors de ses frontières, a besoin d’une conversion très exigeante : devenir

comme un enfant. Enfants, nous avons été et nous ne le seront plus dans

un sens purement humain. Néhémie doit avoir une conscience spécifique

et attentive du monde dans lequel il vit et du monde dans lequel il sent

qu’il doit aller. De même, chaque disciple de Jésus, qui perçoit qu’il est

appelé à une mission, doit avoir foi en Dieu, lui faire confiance et s’abandonner

à lui. Le disciple missionnaire doit avoir une confiance démesurée,

comme celle qu’ont les enfants en leurs parents, sûrs de leur amour et

de leur protection, et confiants dans le présent qui, pour eux, est déjà le

commencement du futur.

C’est cette même expérience que Jésus a comme Fils de son Père : pleinement

conscient de la réalité, totalement confiant et disponible pour

s’abandonner à lui. Ce n’est qu’ainsi, en se conformant totalement à Jésus,

que le disciple peut procéder vers la mission à laquelle il se sent appelé. Le

chrétien qui est réellement devenu enfant, dans le sens dont parle Jésus,

apprend avec la vie que la fécondité de sa mission est dans les mains de

Celui qui a fait ressusciter le Christ de la mort et qui l’envoie. Malheur

à la communauté chrétienne qui estimerait cette foi insignifiante, en la

méprisant ou en en faisant un objet de compassion ! : « Gardez-vous de

mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux

voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18, 10).

Devenir un enfant offre au disciple missionnaire la forme de son rapport à

Jésus, son Maître et Seigneur. En lui, il découvre la vocation filiale, d’enfant

du Père, et sa libre obéissance, fruit d’une appartenance dans la foi et dans

la mission. Fils dans le Fils, chaque disciple est missionnaire car il est envoyé

pour annoncer, soutenu et accompagné par les anges, messagers divins qui

lui permettent de demeurer ouvert à la contemplation, fondement de sa

mission, et aux défis du monde qui représentent le lieu de sa conversion

et de son témoignage.

Comme l’ange gardien auquel chacun de nous est confié, le discipleenfant

ne cesse de contempler en Jésus le visage du Père, pour découvrir

toujours et en tout homme, le visage d’un frère ou l’existence d’une soeur

à aimer et à sauver.


Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

Cliquez sur "Je Prie" pour supplier ensemble l'Esprit Saint !


Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 23 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Prier chaque jour avec Shalom !

Je m'inscris