Je vous propose la 2ème méditation sur ce chapitre 4

"En quoi les bonnes œuvres résultent de notre foi"

Poursuivons la longue liste que propose la règle en ce passage, choisissons le premier des  préceptes , dans le verset 22 "Ne pas agir sous le coup de la colère"

1)Il y a une première méthode humaine et psychologique d'approcher cette sentence ou instrument de bonnes œuvres. Nous pouvons faire une approche émotionnelle et caractérielle de la colère, rechercher les racines et les causes  de notre colère. Nous pouvons analyser sa source en nous dans les formes d'injustice subie, dans des situations de préférences ou d'inégalités, De là peuvent apparaître  de nombreuses justifications et explications et pourquoi pas nous autoriser à nous justifier, à nous déculpabiliser. Mais la colère reste plantée en nous, et avec elle s'attache un comportement qui nous rend coupable si nous suivons ces mouvements de colère. La colère peut entraîner un acte irréversible et nous expose alors à une sanction civile voire pénale.

Humainement nous constatons l'impact de la colère sur nos agissements, nous pouvons en prendre conscience et lutter contre ses prolongements en nous et contre les autres.

2)Notre méditation sur les "bonnes œuvres" nous conduit maintenant à voir clair entre "foi et "œuvres"

Laissons-nous instruire par une parole évangélique pour avancer dans cette compréhension. Tite 3 v 8

 "Ceux qui croient en Dieu s'appliquent à pratiquer de bonnes œuvres

. Et que sert à l'homme de dire qu'il a la foi s'il n'a pas les œuvres ?"

Nous voyons bien que la foi peut nous transformer , changer nos vues et toutes nos vies en les voyant avec les yeux de la foi. Nous pouvons même affirmer que la foi sans les œuvres serait la négation de l'action de la grâce en nous. Les bonnes œuvres deviennent alors la conséquence qui va modifier nos comportements, les éclairer et leur donner une force neuve grâce à la transformation opérée par le salut. Croire que le  Salut ne s'obtient  pas par les œuvres mais d'abord par la Foi. Mais la foi se sème, s'égraine, et il se reconnaît à ses fruits , qui sont les bonnes œuvres. Notre conclusion sera  brêve et encourageante : il est impossible d'avoir la foi sans les œuvres. Si nous voulons donner une suite à la première approche purement humaine ou psychologique nous pourrions la dépasser en ajoutant que les fruite de la foi sont bonté et  patience .Ce qui remplace la colère !

La Règle de st Benoît de ce jour peut nous ouvrir à une considération très encourageant : malgré toutes nos faiblesses nous osons nous exposer à la bonté de dieu, seule capable de nous transformer. Même si nous ne comprenons pas tout ce qui se passe en nous, nous sommes invités à user des bonnes œuvres que nous suggère l'Esprit Saint pour agir.

Mais comme  nous n'y arrivons pas seuls demandons l'aide à Dieu :

Ps 69 "Viens me délivrer Seigneur, Dieu

            Viens vite à notre secours : Tu es mon aide et mon libérateur !

            Seigneur ne tarde pas !"