En certains lieux (Europe, Asie, Amérique…) on célèbre aujourd'hui la fête de Notre-Dame de la Sainte Espérance, instituée par le Bienheureux Pie IX.

     On parle beaucoup d'espérance à l'heure actuelle, mais il ne s'agit pas de n'importe quel espoir que « demain, ça ira mieux » : là, il faut nous en remettre à la Providence, ce qui est d'ailleurs extrêmement important. Mais depuis le péché originel, ça va mal et Jean XXIII nous a rappelé que Satan ne prend pas de vacances ; pourtant, aussitôt, le bon Dieu nous a donné l'Espérance en disant au démon : « une femme t'écrasera la tête » (par son Fils). Ce mystère nous a été déployé dans le Nouveau Testament par la grâce, dont l'apôtre nous parle aujourd'hui.

     C'est un mystère, et Marie est le réceptacle de la Sainte Espérance, essentiellement l'espérance théologale de voir Dieu au Ciel, et c’est aussi une grâce pour vivre pleinement l'Évangile dans l'Église aux derniers temps. Les peuples païens, c'est nous, qui avons été unis aux enfants de la Promesse.

     Mais si nous avons beaucoup reçu, (et il faut en prendre conscience), on nous demandera
beaucoup. L'heure ne nous est pas connue, mais le renouveau de l'Eglise nous est promis, de même que, à chacun, la vision de Dieu dans l'éternité. Ce n'est pas un cadeau humain, c'est un cadeau divin qu'un coeur humain ne pourrait supporter : il lui faut pour cela une force divine qui est la grâce.
Toutefois, il ne suffit pas de savoir que nous y sommes appelés : on n'y arrive pas sans changer, sans se convertir, sans se détacher de l'appel trompeur des plaisirs futiles et frelatés.

     Voici une petite prière venue du Ciel et approuvée par l'Église, « la petite prière qu'on
pleure », en regrettant notre passé, comblés de la promesse des joies du Ciel : « Notre-Dame de La Sainte Espérance, convertissez-nous! » en se reconnaissant pécheur, pas seulement pour moi, pour toi, mais pour nous tous. Elle est infaillible, même si c'est sur le long terme, car rien n'est plus agréable à Dieu que de nous voir, humblement, désireux de ressembler à Jésus !