Le peuple a deux sortes d'opiums : la pornographie et l'antidépresseur.
Le peuple a deux sortes d’opiums : la pornographie et l’antidépresseur.
La pornographie trouble le rapport au réel et fait passer pour vrai (et donc banalise, rend possible) la mise en scène sexuelle. Les femmes sont décrites au travers de leur sexe, réduites à n’être que des objets potentiels de jouissance.
Après avoir fait le tour des possibilités, l’exploration laisse place à cette absence totale d’intimité sexuelle que vivent de très nombreux couples.
Le plaisir sexuel offre un moment de bien-être, de détente, de soulagement, qui permet d’évacuer les tensions, les frustrations ou l’ennui. D’où la raison d’une recherche compulsive de plaisir, d’où le besoin d’augmenter les doses afin d’obtenir de nouvelles raisons d’excitation.
Mais il arrive un moment où le sexe finit par ne plus faire son effet. La libido est en baisse et le comprimé chimique prend le relais. Rien n’est réglé, le mal-être est seulement étouffé. Le peuple a deux sortes d’opiums : la pornographie et l’antidépresseur. À force d’épuiser le désir, la première conduit bien souvent au second. Et tous deux rendent impuissant.
Au terme d’une série de déconvenues amoureuses et sexuelles, l’antidépresseur s’impose pour éviter le suicide. Le sexe pour le sexe, celui qui pose le plaisir comme finalité, n’a rapidement plus aucun intérêt.
[extraits d'une article du 28/12/2018 de Thérèse Hargot dans le magasine "La Vie"]
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6