Mardi 8 octobre 2019, Il faut du temps pour modeler un missionnaire.
La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. » Dieu a de la suite dans les idées, pourrait-on dire, et ne se lasse pas de nous appeler, malgré parfois nos résistances. Jonas, en effet, vient de vivre une expérience purifiante : celle d’avoir fui l’appel de Dieu. Épuré par l’expérience pascale de trois jours et trois nuits dans l’abîme au cœur du monstre marin, la réponse à ce second appel du Seigneur n’en est que plus affirmée, fortifiée, zélée. « Jonas se leva et partit. »
Se lever, partir : deux verbes d’action qui manifestent l’élan intérieur de Jonas, son adhésion à l’appel. Se lever, c’est se désinstaller, sortir de soi, quitter la tranquillité de son petit soi égoïste. La mission ne peut porter de fruit sans oubli de soi-même. La mission réclame de renoncer à soi-même pour entrer dans les vues de Dieu. Et nous voyons à travers le personnage de Jonas le chemin purifiant que cela peut nécessiter.
Il passe d’une attitude de fuite à une obéissance qui porte du fruit mais qui est peut-être encore trop servile aux yeux de Dieu. Nous le voyons à travers la colère de Jonas qui suit (au chapitre 4) murmurant contre l’attitude miséricordieuse de Dieu. Jonas n’a pas encore totalement adhéré au dessein de Dieu qui est un amour universel basé sur la miséricorde.
Oui, il faut du temps pour modeler un missionnaire.
Malgré cela, l’histoire nous montre combien Dieu aime à se servir d’instruments imparfaits. La conversion des Ninivites est spectaculaire …du roi aux animaux ! Magnifique image de cette création renouvelée que Dieu désire pour son peuple
Chacun de nous peut se retrouver dans ce personnage attendrissant de Jonas si proche de nos comportements humains avec lesquels Dieu fait merveille.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6