Samedi 5 octobre 2019, "Plus tu es humble, plus tu es capable de Dieu"

     L’Évangile de ce jour (Lc 10, 17-24) nous parle du retour de mission des 72 disciples. Ceux-ci reviennent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom ». La réussite de leur prédication et l’efficacité des charismes reçus sont la cause de leur enthousiasme. Leur joie est tout à fait légitime et Jésus la partage : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair ». Cependant le regard de Jésus va plus loin : Il découvre à ses disciples un motif de joie supérieur à la seule chute de Satan : la montée des âmes vers Dieu : « Toutefois ne  vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux ». Vos propres noms et ceux des hommes de bonne volonté qui ont cru à votre parole. « A l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint et Il dit : ‘ Père, Seigneur du ciel et de la terre, Je proclame ta louange : ce que Tu as caché aux sages et aux savants, Tu l’as révélé aux tout-petits ‘ » (Lc 10, 21). Pour accueillir le don de Dieu, le don gratuit de sa vérité et de sa miséricorde, une seule condition est
requise : la droiture et l’humilité du cœur. Les mystères de Dieu, nous dit Jésus, restent cachés aux sages et aux savants, c’est-à-dire aux orgueilleux et aux suffisants qui se referment sur leur propre excellence, mais ils sont révélés aux tout-petits, aux humbles qui ont un cœur de pauvre. On n’entre pas en Dieu en discutant, mais en mendiant, avec confiance et persévérance, ses dons les meilleurs qui sont toujours pure gratuité, amour miséricordieux.

     Saint Augustin a cette belle phrase : « Plus tu es humble, plus tu es capable de Dieu, plus tu en es rempli ». La Vierge Marie est un bel exemple de cette humilité, de cette petitesse, qui est aptitude à recevoir Dieu. Un répons de la liturgie de ses fêtes lui fait dire : « Parce que j’étais toute petite, j’ai plu au Très-Haut ». Le Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus aimait à dire : « Dieu accorde ses faveurs aux pauvres et aux petits. Si nous voulons attirer la grâce, restons petits ». Notre grande sainte d’Alençon, Thérèse de l’Enfant-Jésus, proclamée patronne des missions, l’avait bien compris. En lisant dans un cahier de sa sœur Céline cet appel de la Sagesse : « Si quelqu’un est tout-petit, qu’il vienne à Moi », elle a découvert sa petite voie d’enfance spirituelle. Dans ses écrits, elle insiste sur la nécessité d’être petit, de le devenir de plus en plus, car la petitesse est le lieu privilégié où s’exerce la Tout-Puissance miséricordieuse de l’Amour. Cinq siècles auparavant, le Seigneur avait déjà dit à sainte Catherine de Sienne : « Fais en sorte d’être la plus petite des plus petites pour ouvrir toutes les écluses de la Miséricorde infinie, pour te permettre toutes les audaces et te mettre au service de toutes les entreprises rédemptrices ».

     Mais, en ce 5 octobre, on ne peut passer sous silence la fête de sainte Marie-Faustine Kowalska de Cracovie, la chantre polonaise de la Miséricorde que le saint Pape Jean-Paul II a canonisée en l’an 2000. Jésus s’adressait ainsi à elle : « Dis, ma fille, que Je suis tout amour et miséricorde. Quiconque M’approche avec confiance reçoit ma grâce avec une telle abondance qu’il ne peut la contenir et la rayonne sur les autres ». Saint Jean-Paul II, en août 2002, à Cracovie, a insisté afin qu’à notre époque « où l’homme éprouve des sentiments d’égarement face aux multiples manifestations du mal », les chrétiens soient des « témoins de la Miséricorde ». Il disait : « Je veux confier solennellement le monde à la Divine Miséricorde. Je le fais avec le désir que le Message de l’amour miséricordieux de Dieu, proclamé ici à travers sainte Faustine, atteigne tous les habitants de la terre et remplisse leur cœur d’espérance. Soyez les témoins de la Miséricorde ». C’est ce même message que le Pape François ne cesse de proclamer.

      Pour finir, orientons le projecteur sur saint Benoît, le Père des moines d’occident, qui définit le moine comme un chercheur de Dieu. Le moine cherche sans cesse Dieu, parce qu’il L’a déjà trouvé et que son désir de Lui ne fait que croître, mais il Le cherche aussi pour que d’autres Le trouvent. Dans sa vie de solitude et de silence vécue à l’intérieur de la clôture, il se sait au cœur de l’Église, et, par sa prière quotidienne et l’offrande de toute sa vie, il participe comme un précurseur à la nouvelle évangélisation, « afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié… que rien ne soit préféré au Christ… et que nous parvenions tous ensemble à la vie éternelle » (Règle de saint Benoît).








Prière de la communauté

Prière du pape François

Dieu notre Père, Ton Fils Unique Jésus-Christ Ressuscité d'entre les morts A confié à Ses disciples Sa mission : «Allez! De toutes les nations faites des disciples».(Mt28,19) Tu nous rappelles que par le baptême Nous participons tous à la mission de l'Église. Par le don de Ton Esprit-Saint, accorde-nous la grâce D'être témoins de l'Évangile, Courageux et ardents, Pour que la mission confiée à l'Église, Soit poursuivie en trouvant des expressions nouvelles et efficaces Qui apportent la vie et la lumière au monde. Aide-nous à faire en sorte que tous les peuples Puissent rencontrer l'amour sauveur et la miséricorde De Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu, Qui vit et règne avec Toi, dans l'unité du Saint-Esprit, Maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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