Jour 1 - Dans la chambre : soin du cœur

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Jour 1 - Dans la chambre :  soin du cœur 

 

« Le feu du verbe nous prend et nous tort. Dans le tourment de ses visions, H. a trouvé la force de quitter la concupiscence pour entrer dans l'éros, cette porte qui mène à l'espace intérieur où, ayant renoncé à tout sauf à l'être, on cesse de lutter. C'est un paradis où depuis longtemps maintenant H. se tient, et dont elle espère ne plus jamais sortir : la clôture est l'unique possibilité de mettre fin à l'exil. Saura-t-elle le leur dire ? Et qu'il n'est pas de murs qui rendent plus libres ? Aussi bien que cette clôture ne se tient pas seulement derrière l'enceinte du monastère mais dans le siècle, pour peu qu'un homme veuille réellement s'emparer de lui-même. Au bout du compte, nous sommes tous confrontés à cette liberté d'être contraints. »

La clôture des merveilles, Lorette Nobécourt 

 

C'est lundi, youpi je saute du lit ! …Ah Non ? 

C'est que le mois de septembre ne donne pas particulièrement la joie de vivre : c'est la fin des vacances, l'adieu aux glaces, l'abandon des grâces matinées, l'éclipse du soleil chaleureux, le retour à la routine du travail ou de l'école, à la pluie, au stress, aux frustrations…Stop ! De quoi rester sous la couette à se morfondre…

Mais comment être heureux dans ces conditions ? Comment faisais-tu toi, Hildegarde, dont la règle rythmait le salut des journées ? Le secret, c'est que la joie nécessite avant tout un chemin de « déliaison », de libération, de dépollution intérieure : La joie naît dans la liberté intérieure, et la liberté intérieure naît dans la discipline de vie, de « ces murs qui nous rendent plus libres » ! Hildegarde n'a pas trouvé sa joie de vivre dans les choses extérieures mais en elle-même. Elle veille jalousement à ce qui rentre et sors de son cœur (voit Matthieu, 15 :19). De même, cela implique pour nous de trier nos envies de nos désirs, de veiller à nos pensées, de cultiver notre besoin de beauté, de bonté, de vérité…afin que la clôture devienne clairière de verdure parfumée, étincelante ! 

 

  • Ouvrir son cœur, c'est être attentif à soi-même comme le constataient déjà les anciens, les pensées saines conduisent à un état paisible de joie profonde, les autres à un état troublé. Qu'elles réflexions m'habitent en ce moment ? Dès le matin, j'oriente mon cœur vers les cadeaux que le Seigneur dépose au pied de mon lit, chaque jour : « Carpe Diem ! Je respire, je vois, je suis aimé de Dieu, mes pêchés sont pardonnés et j'ai l'assurance de la promesse du Ciel pour l'éternité ! Carpe Diem ! Aujourd'hui va être une journée magnifique, car c'est la journée que Dieu a faite. Elle va être pour moi un sujet d'allégresse ! 😊 »

Petit déjeuner de la joie

Ingrédients :

  • ½ L de lait de chèvre, d'amande ou de châtaigne
  • 50 g de sucre de canne
  • 50 g de flocons
  • 1 œuf
  • ½ cuillère à café d'agar-agar (facultatif)
  • 25 g de raisin secs
  • 1 pincée d'épices pour les biscuits de la joie

Amener à ébullition 400 ml de lait avec le sucre de canne et les raisins. Battre au fouet 100 ml de lait et l'œuf et le verser dans le mélange bouillant.

A la reprise de l'ébullition, ajouter les flocons mélangés avec les épices et l'agar-agar.

Eteindre, au premier bouillonnement.

Faire refroidir dans un plat ou des ramequins individuels.  

Hildegarde, dans ses livres Physica et Causae et Curae, où elle a fait rassembler ses connaissances par des moniales, conseille une alimentation fondée sur les céréales, la plupart des fruits et légumes, avec un usage modéré de viande, de gibier et de poisson, de lait et de produits laitiers, d'herbes, de condiments et de boissons.  Dr Gottfried Hertzka a testé sur ses patients ses préceptes et a vulgarisé les remèdes de sainte Hildegarde à partir des années 1950.                        

Prière de la communauté

La Prière de Sainte Hildegarde de Bingen « Ô feu de l'Esprit paraclet »

« Ô feu de l'Esprit paraclet, vie de la vie de toute créature, tu es saint, toi qui vivifies les formes. Tu es saint, toi qui couvres de baume les dangereuses fractures ; tu es saint, toi qui panses les fétides blessures. Ô souffle de sainteté, ô feu de charité, ô douce saveur dans les cœurs, et pluie dans les âmes, odorante de vertus. Ô très pure fontaine où l'on voit Dieu assembler les étrangers et rechercher les égarés. Ô cuirasse de la vie, espoir de l'union de tous les hommes, retraite de la beauté, sauve les êtres ! Garde ceux qu'a emprisonnés l'ennemi et délivre ceux qui sont enchaînés, ceux que veut sauver la divine puissance ! Ô chemin très sûr, qui passes par tous lieux, sur les cimes et dans les plaines et dans les abîmes, pour rapprocher et réunir tous les êtres ! Par toi les nuages courent, l'air plane, les pierres se couvrent d'humidité, les eaux deviennent ruisseaux et la terre transpire la verdoyante sève. C'est toi aussi qui toujours mènes ceux qui savent et les remplis de joie par l'inspiration de ta sagesse. Donc, louange à toi qui fais résonner les louanges et réjouis la vie, à toi l'espoir, l'honneur et la force, à toi qui apportes la lumière. Ainsi soit-il. »

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17 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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