« Celui qui m'accueille accueille celui qui m'a envoyé »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit : " Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. "
Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. » Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. » (Lc 9, 46-50)
L’Évangile est le corps du Christ
Nous lisons les saintes Écritures. Pour moi, l’Évangile est le corps du Christ, et les saintes Écritures, son enseignement. Quand il dit : Qui ne mange ma chair et ne boit mon sang (Jn 6, 53-54), on peut y voir le sacrement de l’eucharistie, mais, à dire vrai, le corps du Christ et son sang, c’est la parole des Écritures, c’est l’enseignement de Dieu.
Quand nous allons communier au sacrement – les fidèles le savent –, si une miette vient à tomber, nous risquons une grande perte. Or, quand nous entendons la parole de Dieu, que la parole de Dieu et la chair du Christ et son sang entrent dans nos oreilles et que nous pensons à autre chose, que ne risquons-nous pas de perdre !
Il te rassasie de fleur de froment (Ps 147, 14). La parole divine est nourrissante entre toutes, il y a en elle tous les délices. Il naît de la parole divine tout ce que tu veux – c’est ce que racontent les juifs. Quand ils mangeaient la manne (Ex 16), dans la bouche de chacun, elle avait la saveur qu’il voulait. Par exemple, si en mangeant la manne on désirait une pomme, une poire, du raisin, du pain, de la viande, la manne prenait la saveur et la qualité voulues. Il en va de même de la chair du Christ, qui est la parole d’enseignement, c’est-à-dire l’interprétation des saintes Écritures, en elle nous recevons la nourriture que nous voulons. Si tu es saint, tu y trouves un rafraîchissement ; si tu es pécheur, tu y trouves ton tourment.
St Jérôme
(Traduction inédite de Guillaume Bady pour Magnificat.)
Prêtre de Rome, saint Jérôme († 420) partit pour Bethléem, où il vécut dans l’ascèse et l’étude de la Bible qu’il traduisit en latin, la Vulgate. Il est docteur de l’Église. / Traité sur le psaume 147 (CCL 78, p. 337-338), traduction inédite de G. Bady pour Magnificat.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6