28/8 du chapitre 70 "Que nul ne se permette de frapper qui que ce soit"

Attachant à la vie fraternelle et à la charité la plus haute valeur servant de support à la vie monastique, st Benoît résume sa positions en trois versets de ce chapitre :

- le v 2  Il n'est permis à personne de frapper ou d'exclure quiconque car" nous sommes tous frères"

-v 4 "le bon ordre est à la charge de tous"

-v 6 "si l'on est irrité, mieux vaut s'abstenir, car rien de bon ne se fait sous l'emprise de la colère" 

Dans la logique st Benoît rappelle qu'il n'y a pas de plus grand amour que d'aimer ses frères .Il sait que  la Loi juridique et civile doit légiférer et  régler  les  comportements humains violents, en renvoyant à la justice humaine Sans aller jusqu'à ce degré d'interdit, il se recommande de la Loi évangélique dont le plus grand se résume à l'amour de l'autre, et donc opposé à la violence. Enfin il utilise un recours psychologique  en mettant ses moines à l'abri de "l'emprise de la colère".

       Nous poursuivons cette introduction en analysant rapidement les risques et les conséquences de "frapper  quelqu'un d'autre"

- d'abord nous constatons que frapper ne résoud rien mais peut avoir des conséquences négatives et entraînera tôt ou tard des regrets, de la culpabilité et surtout peut conduire à des contrôles et poursuites judiciaires sur un tel comportement. Imaginons des coups avec blessures, des incapacités  entrainées par des séquelles physiques, psychologiques avec ses traumatismes. Sans aller jusqu'à la mort ? 

Nous voyons les effets terribles de la violence dans les informations quotidiennes, le nombre de victimes de violences, entrainant des poursuites pénales, correctionnelles ou civiles. 

Quelques lignes de conduite peuvent nous apparaître alors ,pour mieux gérer la violence :

-- apprenons à contrôler nos émotions et à trouver d'autres solutions pour résoudre les conflits

- c'est une occasion de changer nos manières de penser en changeant nos pensées négatives

- la violence physique n'en vaut pas la peine et peut entrainer de de graves ennuis et des santions  pénales sans oublier que la personne que vous aurez frappée, aura encore plus de pouvoir sur vous, qui seriez condamné, sanctionné.

        Enfin sur le côté purement humain, nous rappelons que la violence élimine tout dialogue et toute intimité, Elle éloigne le poids et la place de la pensée et de la parole pour privilégier un acte non contrôlé  et souvent répréhensible. Elle  sépare définitivement ce qui pouvait encore devenir   rapprochement. Elle ne contribue aucunement à rendre heureux ni à rétablir la plus petite injustice subie. La violence génère des victimes. L'affrontement  traduit un passage à l'acte qu'il nous faut détester car il affaiblit ce lui qui s'en sert pour abaisser l'autre.