Méditons avec dom Jean-Baptiste Porion

Les textes sont bien la chose qui manque le moins. Vous le savez comme moi : on ne trouve rien dans les textes, on y retrouve seulement ce que Dieu prononce dans l’âme. La ratio studiorum (« programme des études ») devrait s’accompagner d’un ars obliviscendi (« art d’oublier ») : il importe que l’homme apprenne, mais combien plus qu’il désapprenne des choses apprises. Que l’intelligence se souvienne de sa virginité et de sa solitude, elle qui doit à sa pure essence d’être toujours neuve et nue, au premier instant du premier matin. L’esprit qui monte vers la rencontre intérieure traverse le temps en oblique comme un éclair, sa vie n’est pas conquête, acquisition, progrès mais dépouillement libérateur.

Fragments métaphysiques et mystiques, Éd. Ad Solem, 2017, p. 46  

Pour aller plus loin

Dom Porion revient ici sur le nécessaire dépouillement de celui qui veut progresser dans le chemin spirituel. Il insiste sur le dépouillement de toute connaissance qui ne conduit pas à la rencontre avec Dieu. On peut savoir tellement de choses, même en matière théologique ou psychologique, et en rester là sans jamais vraiment adhérer aux personnes de la Sainte Trinité, jamais expérimenter ce que c’est que d’être fils dans le Fils Jésus. De la même façon que je peux tout savoir d’un pays par l’étude ou l’écoute de témoins et ne jamais y mettre le pied !  

Résolution

Prendre des nouvelles de quelqu’un qui traverse une épreuve.

Intention de prière

Pour les personnes qui vivent le veuvage.